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Un destin exceptionnel et dramatique

GEMIN (Pierre Jean) est né à Caudrot le 9 juin 1921.
    Fils de Jean Robert, charpentier puis cafetier et de Jeanne née Dubourg, Pierre Gemin, fut élève de l'Ecole laïque de Caudrot du 1er octobre 1927 au 14 juillet 1933, puis du Collège de La Réole du 1er octobre 1933 au mois de juillet 1939, date à laquelle il passa brillamment les épreuves du baccalauréat.

    Il entra ensuite au Lycée de Bordeaux d'octobre 1939 au mois de mai 1940, puis passa au Lycée Saint-Louis, à Paris, pour y suivre les cours supérieurs de mathématiques spéciales et préparer l'Ecole de l'Air.
     Les succès qu'il avait obtenus dans ces divers établissements justifiaient tous les espoirs et l'accès des grandes écoles allait s'ouvrir à ce sujet d'élite quand éclata la guerre de 1939.

   Il a  participé à la manifestation des étudiants à l'Arc de Triomphe au 11 novembre 1940, (Voici un film relatant cette manifestation du 11 novembre 1940 ICI)
    Le lendemain de la manifestation, le commandement militaire allemand de Paris fait fermer tous les établissements d'enseignement supérieur de la capitale. Les étudiants provinciaux doivent rentrer chez eux.
     Il  rentre à Caudrot. Il en repart aussitôt, gagne l'Espagne en traversant à la nage la Bidassoa et va demander au consul d'Angleterre, à Bilbao, de le faire passer en Angleterre pour s'engager dans l'aviation.
    Le consul ne s'y prête pas et lui conseille de rentrer en France, où ses services peuvent être plus utiles. Pierre Gemin rentre à Caudrot en traversant à nouveau la Bidassoa à la nage et en évitant de justesse les balles des carabiniers, en sautant d'un train en marche.
    Grâce à un contact avec Albert Baudrillart, il rejoignit le réseau Chabor, sous-groupe du réseau Kléber-Terre, animé par des officiers du 2e bureau qui coopéraient avec le SOE. (Le Special Operations Executive est un service secret britannique qui opère pendant la Seconde Guerre mondiale. Le SOE est créé le 19-22 juillet 1940 par Winston Churchill et dissout le 30 juin 1946.

    Il fut chargé de relever les plans des défenses secrètes du fameux Mur de l'Atlantique
    Il accompagna, entre autres missions, à la frontière espagnole trois officiers anglais tombés en parachute à La Réole.
    Il est d'ailleurs impossible de savoir avec exactitude les services qu'il a pu rendre, car la procédure allemande a été détruite, lors de la fuite, par les services de l'ennemi, et le chef direct de Pierre Gemin, déporté en Allemagne, est mort en captivité. Mais son rôle dut être important, car depuis son arrestation, le 9 août 1941, au café des Arts, à Bordeaux, jusqu'au 8 juillet 1942, date de sa condamnation à mort pour "aide à l’ennemi", il fut l'objet d'une longue instruction serrée et sévère.

    Les Allemands ne ménagèrent aucune torture pour le faire parler : sévices, écrasement des doigts, privations presque totale de nourriture, au point que cet athlète, à certains moments, ne pouvait plus se lever de son lit. Puis, de temps à autre, régime meilleur dans des cellules communes, succédant à l'emmurement dans un cachot sans fenêtres, pour abattre sa volonté et sa résistance morale et physique.
(Extrait de sa biographie ci dessous)

    Dénoncé avec d’autres membres de son réseau, arrêté à Bordeaux lors d’un rendez-vous le 9 août 1941, il fut incarcéré au fort du Ha dont il tenta vainement de s’évader. 
    Il fut torturé, puis condamné à mort pour "aide à l’ennemi" et fusillé le 13 juillet 1942.
    Dans sa dernière lettre à sa famille, il écrivit :"Dites-vous que votre Pierrot est mort pour une noble et grande cause."
    Il fut homologué au grade de Lieutenant des FFC, et reçut la Croix de Guerre avec palmes et la médaille de la Résistance avec rosette à titre posthume.
Son nom est inscrit sur les monuments aux mort de Souge, de Caudrot. 
et, avec 299 membres de services spéciaux, sur le Monument commémoratif des Services Spéciaux de Ramatuelle (83).

Un monument unique :
    Le Mémorial de Ramatuelle est l’unique monument dédié aux membres des Services spéciaux morts pour la France, lors de la seconde guerre mondiale. Différentes cérémonies du Souvenir sont organisées chaque année, notamment pour le Débarquement de Provence (aout 1944 ) et la Commémoration du 8 mai 1945. Le monument est entretenu par la  Ville de Ramatuelle, avec la participation de l’AASSDN.(Association des anciens des services spéciaux de la Défense nationale).

Liste des noms inscrits
    Ce monument permet à l’Amicale d’honorer la mémoire des 299 héros morts pour avoir servi la France, dans l’ombre de l’histoire.
Une commémoration eut lieu le 15 août 1945 à Caudrot
Voici un film de cette cérémonie
Film Jean Saubat

Actuellement deux rues portent son nom à Caudrot et Gironde sur Dropt :

Le réseau Kléber, Vénus, Chador (ceux du SSDN)
    Le service de renseignement Kléber-Terre est un service permanent des armées en France. 
    Dissous par les allemands, mais maintenu dans la clandestinité, il apporte une aide décisive aux alliés. Son activité consiste à suivre toutes les évolutions des positions des troupes allemandes. Vénus, Chabor sont des sous groupes régionaux : Limoges et Périgueux en la circonstance.
    Plusieurs jeunes chrétiens venant du Nord de la France et voulant entrer en résistance rejoignent ce mouvement et traversent à de multiples reprises la ligne de démarcation. Six membres de ce réseau ou travaillant avec lui sont fusillés à Souge. Un agent double les a tous «
donnés ».

https://www.fusilles-souge.asso.fr/gemin-pierre-souge/

Service historique de la défense

GR 28 P 4 25 / 59 Dossier individuel de Pierre GEMIN 1941 1948 GR 16P 249873
Documents trouvés aux archives départementales de la Gironde

Lettre d'appel au préfet de la Gironde pour la libération de Pierre Gemin 


Transcodage de cette lettre :

10, rue d'Anjou 9 Mai 1942

Mon cher Préfet et ami,

 J'ai beaucoup hésité à vous écrire cette lettre mais après mûre réflexion, je ne crois pas devoir m’y soustraire.
    Voici le cas : je suis très lié avec une famille de Caudrot (gironde), ou j'habite en temps normal l’été.
    L’aîné des fils Pierre Gemin qui poursuivait de brillantes études en mathématique spéciales a été arrêté le 8 août par les allemands.
    Il va paraît il passer en jugement ces jours ci.
    Je crois savoir qu'il est mêlé à une affaire d'espionnage  mais  je ne sais dans quelle mesure ni dans quelles conditions.
    Il ne peut être question d'intervenir dans le jugement et c'est pour cela que je vous écris n'y aurait-il pas lieu, en accord avec les autorités Universitaire de suivre l’affaire et pour intervenir en cas de condamnation très grave.
    Laissera-t-on fusiller un enfant de 20 ans ?
    D'autant que c'est un très brillant sujet.
Je ne regrette pas de vous avoir écrit et de vous demander de vous intéresser à cette cause.
    Vous imaginez l'angoisse de sa famille et de ses amis dont je suis.
    Je pense aller à Bordeaux le 23.  
    Je demanderai à votre secrétariat si on peut vous serrer la main au moins entre deux portes.
    Merci d'avance car je suis sûr que vous compatirez 
Croyez cher Préfet et ami, à mes biens cordiaux sentiments


Notes de l'avocat : (Transcodés à la suite)




H. KAPPELHOFF-LANCON      27.05.1942.
Avocat à la cour d'appel de Bordeaux
8.rue Esprit des Lois 53-60

Monsieur le Directeur,

    Un appel du Tribunal militaire Allemand  hier matin dès mon arrivée à mon cabinet m’a obligé de tout abandonner et je suis revenu à mon cabinet après midi n'ayant pu pour cela me présenter à vous.
    Ce matin encore je commence à plaider à 8h30 pour une affaire qui durera la majeure partie de la journée.
    Je ne veux pas retarder davantage à vous donner tous les renseignements que vous désirez..
    Je ne connais pas le dossier de Pierre Gemin et ne le connaîtrai jamais, car c’est une affaire d'espionnage tout à fait caractérisée : je ne serais même pas admis à la plaider en raison du caractère ultra secret de l'affaire. Je n'ai pas pu voir l'intéressé et ne le verrai pas -
    Je puis cependant affirmer qu’il est poursuivi pour espionnage et vu ce que je sais - mais le secret professionnel m’interdit de révéler - je sais qu'il ne peut échapper à une condamnation à mort s’il est jugé.
    J’ai connu son activité dans l'affaire des 2 frères Lapeyronnie, fils du docteur Lapeyronnie de Bordeaux : et je n’ai pas été autorisé à voir le dossier.
    J’ai seulement assisté comme avocat aux deux audiences : le rôle de Gemin est certain ; il a déclaré travailler pour les services français. Gemin était présent et entendu comme témoin car il avait  cherché à enrôler les deux garçons .J'ai eu  l'occasion de parler de lui à des gens qui l'avaient approché notamment à des membres de professorat du lycée. Il est ai je compris, très intelligent et très doué -  Il en donne l'impression indiscutable - je ne  cache pas que j'ai été très ému en le voyant a ces deux audiences et sachant le sort qui l’attend tôt ou tard.
    J'ai fait pour aider moralement sa mère tout ce qui était possible.
    Il m'apparaît que la famille comme le garçon indépendamment de l'accusation que je n'ai pas à juger, sont absolument dignes d'être aidés.
    J'ai fait et ferais l'impossible pour eux.
    Voilà Monsieur le directeur ce que je voulais vous dire hier. Je passerai vous confirmer et vous donner un commentaire sur ces éléments de fond.
    Je vous prie……..


  1. Concernant les dernières lettres des 70 otages fusillés de 21 septembre 1942, les familles des fusillés ont rendu publiques la plupart d’entre elles. À ce sujet, on lira les dernières lettres d’otages de Louis Laverny et  Gemin dans le livre de Christophe Dabitch, : 24 octobre 1941, Bordeaux, les 50 otages, un assassinat politique, Éditions C.M.D, 1999, page 121-122,
    ou bien celles de plusieurs fusillés (pages 215 à 218) et en fin de couverture celle de René Mellier dans l’ouvrage du Comité du souvenir des fusillés de Souge (ouvrage collectf), 
    Les 256 de Souge, fusillés de 1940 à 1944, Le Bord de l’eau, 2014.


     La lettre de VP2R se présente sous la forme d'une double page en PDF, le texte  provient de différents membres de VP2R.       La mi...



    La lettre de VP2R se présente sous la forme d'une double page en PDF, le texte  provient de différents membres de VP2R. 
    La mise en page est effectuée par François Laville et Dominique Riboulleau en assure la coordination : VP2R

Texte de François Laville


Texte de François Cantegrel


Texte de Raymond Vallier

Lettres à un jeune Français Jérôme Jamet j.jamet@sudouest.fr Texte de l'article : ci dessous Il retrouve les lettres d'une jeune jui...

Lettres à un jeune Français

Jérôme Jamet j.jamet@sudouest.fr

Texte de l'article : ci dessous

Il retrouve les lettres d'une jeune juive autrichienne

    Lire les lettres de Kitty, c'est ouvrir et refermer les parenthèses d'un bout de vie emporté par la folie nazie. Ce bout de vie, c'est celui d'une adolescente autrichienne d'origine juive, Kitty Eisenstein. De février 1938 à mai 1940, la Viennoise se livre à son correspondant français de La Réole, en Gironde, le jeune Robert Lesbats. Elle a bientôt 15 ans. Lui est âgé de 16 ans.
    Entamé à la veille de l'Anschluss, cet échange épistolaire où le tragique se mêle à la candeur adolescente est un témoignage exceptionnel. Il est constitué de 25 lettres découvertes fortuitement en novembre 2022 par le fils de Robert. La correspondance était soigneusement rangée dans un carton, oublié chez la sœur de Robert Lesbats. La voici aujourd'hui révélée dans un recueil publié à compte d'auteur destiné à la famille et au proches.
    Jean-Michel Lesbats n'avait jamais entendu son père parler de Kitty Eisenstein. Quand il met la main sur l'épaisse liasse de lettres, l'ancien professeur d'allemand du lycée Sainte-Marie à Bordeaux les déchiffre une à une. Très vite, il perçoit la puissance du témoignage de la jeune femme. Mais aussi son caractère, sa force, sa sincérité, son espièglerie malgré les malheurs qui nous font aimer Kitty. Tout comme Robert a dû lui aussi éprouver des sentiments pour cette correspondante qu'il n'a pu rencontrer malgré les promesses d'ado. Kitty veut vivre. Et c'est sur Robert qu'elle s'appuie. «Je suis si heureuse quand je reçois du courrier de l'un de mes amis, alors on n'est plus si seule», lui écrit-elle en mai 1939.

Nuit de cristal 

“Robert et Kitty auraient-ils accepté que leur correspondance fût dévoilée?», s'interroge Jean-Michel Lesbats. «Alors qu'ils semblaient vouloir qu'elle reste secrète, j'en ai pris l'initiative, pensant que chacun des deux aurait compris l'importance de ce témoignage sur une période marquante de l'histoire.» Les lettres de Robert sont hélas introuvables. Elles sont restées à Vienne quand Kitty et sa mère sont parvenues à fuir l'Autriche et gagner Londres en décembre 1938. “Je n'ai pu faire franchir la frontière à aucune de tes lettres parce que tu y insultais tellement Hitler et que les douaniers lisent chaque lettre", lui explique Kitty dans son courrier du 29 janvier 1939. Au fil des lettres de cette correspondance à sens unique, c'est d'abord une amitié entre deux adolescents que l'on voit grandir. Mais c'est aussi le récit très lucide de Kitty sur les conséquences de l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne nazie. «Maintenant, la vie est fabuleuse pour les Aryens, le problème c'est qu'ici on ne tolère plus les juifs», livre telle le 5 juin 1938. «Nous sommes ici si humiliés que nous avons complètement oublié ce qu'est un être humain», écrit-elle encore. Son père Arthur a été arrêté en mars 1938 puis interné au camp de concentration de Dachau. Il sera transféré à Buchenwald en septembre 1938.

"Je prie Dieu que le national-socialisme ne continue pas à s'étendre dans aucun pays, car alors le monde sera condamné à sa perte"

    Bientôt, ce sera la Nuit de cristal. Kitty évoque à mots couverts le pogrom. 

    Dès lors, il faut «partir aussi vite que possible», confie-t-elle à celui qu'elle considère comme son seul ami.     Les valises sont prêtes dans l'appartement où la mère et sa fille vivent désormais à l'écart du monde. «Nous avons dû tout trier, à commencer par les vêtements et jusqu'aux lettres et à la vaisselle. Une tâche pénible et écœurante».
    Du haut de ses 15 ans, Kitty pressent le cataclysme à venir et alerte son ami français: «Je prie Dieu que le national- socialisme ne continue pas à s'étendre, dans aucun pays, car alors le monde sera condamné à sa perte.» De lettre en lettre, alors que son monde s'effondre, son amour pour Vienne, pour l'opéra, le cinéma, les montagnes, Kitty reste aussi cette pétillante adolescente qui taquine son «cher Robert». «Mon gros bêta», le surnomme-t-elle parfois affectueusement. On perçoit peu à peu la naissance d'un amour adolescent. "Quel est ton idéal de fille?», s'avance-t-elle avant de se décrire physiquement. La jalousie pointe quand Robert lui parle d'une amie. Elle le gronde gentiment quand il lui pose une question trop intime dans une précédente lettre.
    Kitty et sa mère finissent par gagner New York en mai 1940. Deux lettres seront encore envoyées de la grande ville américaine qui l'éblouit. «Ton amie du Nouveau Monde, pour toujours ta Kitty», signe-t-elle son avant- dernière lettre connue. La guerre fait désormais rage en France et aucune missive ne semble plus être parvenue à Robert. Lui aussi est rattrapé par l'histoire. Il sera enrôlé dans le service du travail obligatoire en Allemagne.
    Après la guerre, Robert Lesbats deviendra vétérinaire à La Réole. Et gardera pour lui le secret de sa correspondance avec Kitty. Qu'est devenue la jeune femme?
    Jean-Michel Lesbats a lancé les recherches aux États-Unis et en Autriche. Kitty a épousé un compatriote rencontré lors de sa traversée en bateau entre l'Angleterre et les États-Unis.     Elle décède en 1962 à New York, à l'âge de 38 ans, sans enfant.

Robert Lesbats était élève au collège de La Réole puis vétérinaire à La Réole


194 pages ; 21 x 15 cm ; broché

ISBN 978-2-9593061-1-2

EAN 9782959306112

Résumé :
    Une jeune élève juive autrichienne de Vienne, Kitty Eisenstein, et son correspondant français de La Réole, Robert Lesbats, commencent un échange épistolaire en février 1938, un mois avant l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne. La famille de la jeune fille est contrainte par le régime nazi à fuir, tout d'abord vers Londres puis jusqu'à New York. Il ne nous reste que les lettres de la jeune fille qui se confie pendant plus de deux ans, de février 1938 à mai 1940, à son ami français. Cette correspondance a été son soutien pendant ces dramatiques épreuves. Et on découvre au fil de ces 25 lettres, retrouvées par hasard lors d'un déménagement, une relation qui devient de plus en plus intime entre deux jeunes gens qui ne se rencontreront jamais.

    Cette histoire vécue il y plus de 80 ans, on peut la découvrir dans un livre auto-édité par

Jean-Michel Lesbats, le fils du correspondant de la jeune juive viennoise, et disponible en

s’adressant à cette adresse : jmc.lesbats@gmail.com. au prix de 18 euros.

Robert Lesbats était le fils du boulanger Michel Lesbats


        Les femmes prennent part pour la première fois aux Jeux en 1900 , à Paris. Sur un total de 997 athlètes, 22 femmes ( soit 2,2 %) con...

      Les femmes prennent part pour la première fois aux Jeux en 1900, à Paris. Sur un total de 997 athlètes, 22 femmes ( soit 2,2 %) concourent dans cinq sports: le tennis, la voile, le croquet, l'équitation et le golf.

Lors des premiers jeux auxquelles elles sont autorisées à participer en athlétisme, elles étaient 10 % à Amsterdam en 1928.

    Le CIO s’est engagé pour l’égalité des sexes dans le sport. Il est écrit dans la Charte olympique, chapitre 1, règle 2.8, que le rôle du CIO "est d’encourager et soutenir la promotion des femmes dans le sport, à tous les niveaux et dans toutes les structures, dans le but de mettre en œuvre le principe d’égalité entre hommes et femmes."

    Avec l’ajout de la boxe féminine au programme olympique, les Jeux à Londres en 2012 sont les premiers où les femmes concourent dans tous les sports au programme. Depuis 1991, tout nouveau sport souhaitant être inclus au programme olympique doit obligatoirement comporter des épreuves féminines.

    Aux Jeux à Rio en 2016, 45% des participants sont des femmes.     

Cette année lors des Jeux Olympique de Paris 50 % de femmes vont participer aux épreuves.

Qu'en est-il du sport féminin à La Réole ?

    A ma connaissance (?), il n'y a pas de trace de sport féminin avant la seconde guerre mondiale (Si vous avez des informations, je suis preneur...)

    J'ai connaissance de 4 sports pratiqués dans les années 40-60. Basket Ball, Volley Ball, Aviron, Natation.

    Une section de scouts féminine organisait des sorties vélo  dans la campagne en 1940 Mais pas de compétition…

Scoutisme 1940

I - Basket-Ball

    Selon Jean Claude Pourrat  une section Basket féminine a été créée en 1941 à l'Amicale Laïque.     Les seules photos connues datent de 1949-1950


Haut : X, Danielle Souilla, Raymonde Bouchon, Yvette le Carre
Bas : Mouliner ép. Carrasset X, X, Paulette Durrieu

Raymonde Bouchon ép. Brunet m'a confirmé la date de cette photo d'équipe 1949-50 

II - Volley-Ball

Gauche Haut : Thomas, Bon, X, (Mr Thomas entraîneur), Josette Laffitte, Reine Debes, X, Juju Thomas
Gauche Bas : Barbe, Colette Cardonne, Riffaut

L'équipe Féminine : Haut gauche : Ninou Roques-Juliette Tomas- Josette Loustaut-  X,X, Juliette Thomas-Janine Bon  ----  Bas gauche : Roselyne Riffaud (ép. Coutareau) - Josette Cots (fille de Frédéric) - Mimi Stel (ép. Savariaud)- Pierre Tomas (entraineur)




III - Aviron

   Souvenirs de Josy Brégal :

    En 1963 après les fêtes de fin d’année, mes parents prendront la suite de la pâtisserie Pétrovitch au 18 rue des frères Faucher.

    A La Réole pas de sport au lycée pour les filles et pas de club de sport...

Alors ! Quel sport pour nous ?

    Mon père, Henri Brégal, qui connaissant l’aviron par ses cousins de Montauban, se renseigne au club de La Réole :  effarement des dirigeants ! Prêter nos beaux bateaux fabriqués chez Caron à Castillon à de frêles jeunes filles… Qui de plus risquent de mettre en émoi les rameurs et perturber leurs entraînements.

    Toutefois les dirigeants proposent un filet de volley-ball et le terrain jouxtant le club où après guerre Pierre Tomas entraînait une équipe féminine de volley dont faisait partie Ninou Roques.

    Pour cette relance à l’été 64 quelques filles du Rouergue nous rejoignent et avec ma sœur nous en trouvons quelques unes au lycée. Mais, pas d’équipe adverse pour faire des match

Et voilà l’équipe de 1964 emmenée par les sœurs Brégal

Haut gauche : Claude Grollier, Danielle Luquedey, Marie Jeanne, Claude Terrible, Josette Ceccon, Catherine Bregal, M.Françoise Dupuy Milieu gauche : Josy Bregal, Corinne Gatuing, Annie Guiral, Béatrice Benedet, Yvette Grangeneuve Bas gauche : Michèle Roques, Geneviève Gauban

    Pendant l’été, sans leurs entraîneurs, les garçons du club viennent jouer au volley et en retour initient les volleyeuses à l’aviron.

  Quelques filles du volley nous suivent dont Annie Guiral, Béatrice Bénédet, Michèle Roques  et Yvette Grangeneuve.
    Avons nous commencé au tank à ramer (sorte de piscine -tank- avec au centre des sièges permettant l'entraînement en salle).

C’est fort possible je n’en ai pas souvenir.
Ce qui est certain, c’est que nous avons commencé à ramer en yole à 4.

    A la rentrée, Henri Brégal réitère sa demande et les dirigeants de l’ASR, autorisent les féminines à condition qu’elles n’utilisent pas les entraîneurs réservés aux seuls garçons.
    Les premières équipes sont formées à partir des joueuses de volley.
    En 1966, est-ce par « radio-bassin » qu’Huguette Noel-Leys, monitrice basée à Sainte-Foy la Grande, a entendu parler de nous ?
    Avec elle nous passons au 4 de pointe ( 4 rameurs, chacun une rame) quelques unes s’essaient en skiff. ( 1 rameur avec 2 rames)
    Henri Brégal très occupé par son métier demande à sa fille aînée de prendre en charge l’encadrement des féminines. Mais c'est lui qui assure les déplacements organisés par Huguette Noel-Leys 

Un stage à Sainte-Livrade fin 67
Dominique la 4ème en partant de la gauche derrière une rameuse de Ste-Foy. Devant l’autre porte Yvette Grangeneuve et ma sœur et avec les lunettes de soleil Huguette Noel-Leys.

Michèle Roques (barre) Josy Brégal, Annie Guiral, Yvette Grangeneuve, Cathy Brégal
Bouée : Jean Brégal Ponton : Michel Terracher, Michèle Capdeville   Juillet 1966

    Les régates s'enchaînent, déplacements en car Citram avec le chargement des bateaux sur la galerie du toit. Pas encore d’autoroutes, des départs dès 6h du matin pour les régates lointaines Bayonne ou Cognac, ambiance assurée au retour.

    Des sœurs de rameurs nous rejoignent dont Michèle Capdeville et Dominique Cologni puis ce sera le tour des Mascotto frères et leur sœur Henriette fin 1967.

1967 - Yvette Grangeneuve-Dominique Cologni-Henriette Mascotto-Cathy Bregal (Barreur Josy Brégal).

1971 - Dominique Cologni est championne France en skiff senior, participe aux régates internationales de Munich, en quatre barré où elle termine 2° et est sélectionnée pour les championnats d'Europe à Berlin-Est. 

1972 - A Trémolat, nouveau titre apporté à l'Aviron Réolais par Dominique Cologni en skiff senior.

Dominique Cologni finaliste aux premiers championnats du Monde "ouverts aux femmes" à Lucerne Wikipédia aviron_1974

« Les Championnats du monde d'aviron 1974, quatrième édition des championnats du monde, se déroulent du 29 août au 8 septembre 1974 à Lucerne, en Suisse. Le plan d'eau est celui du Rotsee, un petit lac à côté du lac des Quatre-Cantons. 

C'est la deuxième fois que ce bassin est utilisé (les premiers championnats du monde s'y étaient déroulés en 1962) mais c'est la première fois que sont organisées des épreuves féminines. 157 équipages masculins représentant 32 nations s'y disputent les huit titres, dont l'apparition du quatre en couple sans barreur. Chez les féminines, il y a 21 nations. ».

1982 - Dominique Cologni revient au club. Coupe de France des cadettes, à Chàlons-sur-Saône, Corinne Chastres, titulaire du huit cadettes, remporte une brillante victoire qui permet à l'Aquitaine de remporter la coupe de France des cadettes. 

A Cazaubon, aux Tests Nationaux, Dominique Cologni remporte, pour la quatrième fois consécutive, le skiff seniors féminin toutes catégories. 

A Mâcon, au mois de juillet suivant, Dominique Cologni offre un nouveau titre de champion de France en skiff seniors féminin toutes catégories, à l'Aviron et Sauveteurs Réolais. 

1983 - Aux championnats d'Aquitaine, à Cazaubon, Corinne Chastres s'attribue une très belle 2° place en skiff junior féminin derrière Origoni (Mimizan) et s'ouvre les portes des championnats de France à Mâcon. 

Josy Brégal à l'origine de la section féminine 

    Elle a créé, avec son père, la section féminine d'aviron, en été 1965. Elle débuta en "yole", aux côtés d'Annie Guiral, Betty Bénédé, Claude Terrible, Yvette Grangeneuve, Michèle. Roques, Cathy Brégal (sa sœur), Michèle Capdeville, et d'autres encore. 

Très vite elle les motiva pour les embarquer en outriggers tandis qu'elle faisait ses débuts en skiff.

C’est en 1968 pour ses 20 ans (début mars) que son père Henri Brégal avait accompagné quelques filles à Trémolat voir des sélections nationales. 
Huguette Noel-Leys y était avec Henri Hélal, entraîneur national. À partir de là Josy reçut sa première convocation pour les stages équipes de France à la barre du 4x

    Elle fut finaliste en quatre de couple aux internationaux de France (à Enghien), d'Allemagne (à Berlin), de Hollande (à Amsterdam), finaliste aux championnats d'Europe, médaille de bronze aux championnats de France. En 1969, elle était à la barre du quatre juniors de l'Aviron et Sauveteurs Réolais, médaille d'argent à Vichy. 

    Après une éclipse de quelques années (pour cause de maternité) on la retrouve en 1976, à la barre de l'équipe de France : médaille d'argent aux internationaux de France (à Vichy), 4°aux internationaux d'Allemagne (à Duisbourg), médaille de bronze aux internationaux de Suisse (à Lucerne). En 1977, elle est finaliste aux internationaux d'Allemagne (à Manheim). de Tchécoslovaquie (à Prague). Pendant ce temps elle passa ses diplômes d'entraîneur (1er et 2e degrés). Elle contribua en grande partie aux succès de nos rameurs, de 1968 à 1976. L'aviron lui a beaucoup apporté mais elle s'y est donnée à fond.

Dominique Cologni


PALMARÈS NATIONAL 

19 70 : Championne de France en skiff juniors à Marseille
1971 : 1re aux Critériums Nationaux seniors à Vichy, en skiff
1972 : 1re aux Critériums Nationaux seniors à Mâcon, en skiff
1974 : Championne de France toutes catégories en quatre barré à Tours
1976 : Championne de France toutes catégories en deux sans barreur à Vichy
1976 : 1re aux Championnats Internationaux de France à Vichy, en quatre barré
1979 : Remporte les Tests Nationaux en skiff, à Cazaubon
1979 : 1re aux Championnats Internationaux de France à Vichy, en quatre barré
1980 : Remporte les Tests Nationaux en skiff, à Cazaubon
1981 : Remporte les Tests Nationaux en skiff, à Cazaubon
1981 : Championne de France toutes catégories en skiff, à Mâcon
1982 : Remporte les Tests Nationaux en skiff, à Cazaubon
1982 : Championne de France toutes catégories en skiff à Mâcon 

PALMARÈS INTERNATIONAL 

1971 : 4° au match France-Allemagne à Hanovre en skiff
1972 : 6° au match triangulaire à Amsterdam en quatre de couple barré
1972 : 4°aux Championnats d'Europe à Brandenbourg en quatre barré
1973 : 1° au match triangulaire à Vichy en quatre barré
1973 : 6° aux Championnats d'Europe à Moscou en quatre barré
1974 : 1° au match triangulaire à Munich en quatre barré
1974 : 1° aux Championnats Internationaux d'Allemagne à Duisbourg, quatre barré
1974 : 4° aux Championnats du Monde à Lucerne en quatre barré
1975 · 5° au match triangulaire à Amsterdam en quatre barré
1975 : 9° aux Championnats du Monde à Nottingham en huit barré
1977 : 8° aux Championnats du Monde à Amsterdam en deux sans barreur
1977 : 2° à la Coupe d'Europe à Tours en deux sans barreur
1979 : 8° aux Championnats du Monde à Bled en deux sans barreur
1981 : 7° aux Championnats du Monde à Munich en skiff
1982 · 6° aux Championnats du Monde à Lucerne en quatre de couple barré 

Dominique Cologni co-auteur de ce livre sur l'aviron

Dominique nous a quitté à 58 ans en 2011

    L'année 1970 marquera le début d'une longue carrière avec son premier titre de championne de France. Viendront ensuite une dizaine de titres nationaux et internationaux avec l'Aviron Réolais, l’US Métro et l'équipe de France d'aviron avec laquelle elle participera à de nombreux championnats d'Europe et mondiaux, pendant une douzaine d'années (4è en 1974 et 6è en 1982). Championne exemplaire par son courage et sa volonté de vaincre, elle a su mettre ses compétences professionnelles au service de son club et de la Ligue d'Aquitaine où elle fut à l'origine des Pôles-espoir d'entraînement pour les jeunes. Cette volonté de toujours aller de l'avant, ce caractère affirmé mais aussi ce sourire, nous ne l'oublierons pas. 

IV - Natation

    Pendant l'occupation les restrictions de déplacements ont créé une envie d'activité locale,
    Par exemple une équipe de Water Polo avec Jacques Baudaux, Marcou Pareau, Marc Morel, Marcin,.Jo Petiteau, Jean Arrouays, Jacky Pareau.... Ils s'entraînaient dans une piscine flottante accrochée au pont : compétitions ? On voit une foule nombreuse sur la berge.

Equipe de Water Polo 1943 : 

    Avant la construction de la piscine au début des années soixante, on se baignait à la plage du Rouergue.

    Dès l'ouverture de la piscine, c'est la famille Lascroux qui devint le fleuron de la natation réolaise.
https://photos.app.goo.gl/u5eCYHbqSAuRdrrt6 continue à concourir avec l'équipe de Langon.


On pouvait y admirer Parvati Chavoix-Jodjana  effectuant  des longueurs de brasse.
La piscine réolaise étant ouverte que l'été c'est avec le club de Marmande qu'elle gagnât tous ses trophées.


Les records de natation de Parvati entre 70 et 89 ans


En 2024 toujours recordwoman en Nouvelle Aquitaine
















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