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Si La Réole m'était contée - 1544-1856

    J'ai trouvé cette série d'articles de journaux tout découpés, provenant de Sud Ouest en septembre 1977.

    Ces articles présentent l'histoire chronologique de La Réole, une histoire succincte mais qui donne une bonne idée des évènements marquants entre 1544 et 1860.

    Il manque la période 1821-1837. Si vous trouvez ces périodes, merci de me les faire parvenir afin de les transcoder et les insérer.


Une frise historique générale pour situer La Réole.
Cliquez ici ou l'image pour l'afficher

1544. - Enquête ordonnée par le roi sur la demande des Bordelais qui se plaignent qu'on viole leurs privilèges, notamment en imposant un quart de sel sur le sel passant sur la rivière. Comme cette enquête intéressait La Réole, il fut fait une collation du procès verbal, à la requête des jurats, par Jean Pichard, bachelier en droit, juge royal de ladite ville. 

1547. Obscurcissement pendant trois jours occasionné par des astéroïdes passant entre le Soleil et la Terre. 

1547. - Les droits sur le sel occasionnaient une nouvelle révolte sous Henri II. Elle fut réprimée par les armes et les États des provinces soulevées proposèrent de se racheter de la gabelle établie sous François Ier. Ces offres ayant été acceptées, il n'existe plus, dans ces provinces, que d'anciens droits de quart et de demi-quart, quint et demi-quint. Toutefois, les parties de la Guyenne furent comprises dans ce traité. 

1549. - Théodore de Bèze (Histoire ecclésiastique) cite parmi les hérétiques brûlés à Lyon pour fait de religion : B. Seguy, de La Réole. 

1552. - Henri II propose aux Jurats de La Réole de leur rendre les cens et rentes foncières qu'il lève à son profit sur les maisons, jardins, marais et places et, pour les décider à ce rachat, leur fait connaître les conditions qu'ont acceptées le prévôt et les échevins de Paris, conditions dont il fait ressortir les avantages pour cette ville. 

1554. Arnaud Fabricius, de La Réole, l'un des orateurs les plus célèbres de son temps, accompagne le savant Guven au Portugal. 

1556. Jehannot Gascq, bourgeois de La Réole, lègue à l'hôpital mille écus d'or 

1562. - Révolte de tout le pays du Bazadais, sauf La Réole. 

1562. - Blaise de Montluc, lieutenant - général de la Guyenne, arrive près de La Réole où il trouve M. de Coussi qui venait au-devant de lui. Par ordre de Montluc, M. Deymet, son cousin, s'était jeté dans la place avec deux compagnies. Les huguenots l’avaient assiégée, avant qu'il arrivât et battue de quelques pièces de campagne, mais ils n'avaient rien fait et avaient levé le siège. Par là, on pouvait juger qu'ils étaient maîtres de la campagne puisqu'ils osaient mener le canon et si Dieu ne m'eût inspiré à m'opposer à eux et faire pendre ceux qui tombaient entre mes mains, je crois que tout le pays était perdu... Je me campais aux maisons qui sont, vis-à-vis de La Réole et ceux de la ville nous apportèrent là des vivres et, à minuit, sans bonnes trompettes, ni tambour nous cheminâmes (Mémoires de Blaise de Montluc). 

1562. Montluc se rend de Bordeaux à La Réole. Les blés commencent à arriver à Bordeaux. Après la prise de Monségur, les trois canons amenés de Bordeaux furent embarqués à La Réole. 

1562. - Les huguenots assiègent La Réole. L'approche de Montluc leur fait prendre la fuite. Des travaux de défense considérables pour la ville sont faits, murs et portes de ville réparés; une fonderie de canons est établie par les jurats à la chapelle Saint-Nicolas de l'église Saint-Michel. 

1563. -- Le syndic des jurats expose à Blaise de Montluc que le nombre de vingt soldats, qu'il a fixé pour la défense de La Réole est insuffisant, ceux de la nouvelle religion se réunissant fréquemment avec des armes pour la prière et autres exercices religieux et demande que, conformément à l'avis des quarante du conseil, les bourgeois qui se sont offerts pour faire la garde de la ville, soient acceptés et aient le droit de s'armer. Cette demande est agréée. 

1565. - Grande disette, inondations, neige extraordinaire, grêle très forte au printemps. 

1565. - Les membres du Parlement désignés pour aller saluer le roi Charles IX rapportèrent à leur retour qu'ils avaient trouvé le roi à La Réole, qu'ils lui avaient été présentés par le Roi de Navarre, gouverneur de la province. Le roi coucha à La Réole le 29 mars 1565 et y séjourna le vendredi et le samedi. 

1570. - Gelées extraordinaires pendant trois mois. 

1572. - La Garonne est prise par les glaces aux fêtes de Noël. 

1573. - Montluc vient à La Réole où il est rejoint par MM. Nemond de Merville, de Montferrand et de Gourgues. 

1576. - Fabas, capitaine huguenot, prend sans aucune difficulté La Réole à la tête d'une troupe de cinquante soldats, par escalade. Il ruine le couvent des Bénédictins. son église et celle de Saint-Michel. Sully entre à La Réole le 6 janvier 

1577. La reine mère prit contact avec le roi de Navarre, qui se trouvait à La Réole. 

1577. - Lorsque Fabas prit La Réole le 6 janvier 1577, il escalada les murs au moyen d'échelles de 60 pieds de hauteur et accomplit cette entreprise de concert avec Sully accompagné seulement de soixante soldats. C'était là un immense service rendu à Henri de Navarre car la possession de La Réole qui lui permettait de se venger des Bordelais qui lui avaient refusé l'entrée de leur ville, Fahas fut nommé gouverneur de La Réole. 

1577, 20 janvier. - Henri de Navarre concède la commission de maître de postes à La Réole à Antoine Dupin, habitant de cette ville, avec obligation de tenir six à sept chevaux toujours prêts pour qu'il ne puisse advenir inconvénients des paquets de Sa Majesté durant les remuances et émotions. Les gages sont de 20 lires tournois par mois. 

1578. Une entrevue a lieu à La Réole entre la reine mère et Henri, roi de Navarre. Marguerite était venue avec la reine et resta avec elle. 

1578. - La Réole est reprise par surprise par le Seigneur de Duras pour le roi de France. 

1578. Seconde entrevue entre la reine mère à Auch et Henri de Navarre. Elle échoue parce que La Réole a été reprise par les troupes royales. La nouvelle de la violation de cette trêve arrive au roi de Navarre pendant un bal chez la reine mère. Celle-ci fit l'étonnée et Biron affirma qu'il n'était nullement l'auteur de cette perfidie. Après de longues négociations il fut convenu que La Réole serait remise aux protestants mais que le sieur d'Ussac en aurait le commandement à l'exclusion de Fabas. Cela résolu on convint d'appeler les députés de toutes les provinces pour traiter de la paix à Nérac. Mais d'Ussac gagné quitta au bout de quelques mois les protestants et tint cette place contre ceux qu'il avait trahis. 

1580. 26 février. Dans un mémoire au roi, le maréchal de Biron raconte que les commissaires chargés d'imposer des deniers se sont saisis à La Réole des deniers communs de la ville, sous prétexte de fortification du prieuré et qu'en plus il font venir nombre d'hommes par force qu'ils ne paient pas avec toutes violences et indignités envers les petits officiers. 

1580, 15 octobre. - Fabas offre au maréchal de Biron de faire publier la trêve à Castets, La Réole. Meilhan et Marmande si le maréchal en fait autant de son côté à Bazas, 

1585. - Prise de La Réole par Fabas qui escalade les murs avec des échelles de soixante pieds. 

1585-1586. - Peste à La Réole. 

1586. - L'armée du duc de Mayenne arrive au commencement d'avril, à Pâques, pour soumettre Castets, Monségur et Sainte-Bazeille. Le camp est établi à La Réole et sur l'autre rive. 

1586, mai et juin. - Les malades et les blessés du siège de Monségur occupant l'hôtel de ville de La Réole. Les jurats tiennent leurs assemblées au parquet et au prieuré, place Saint-Pierre. En décembre, délibération des jurats : « La ville paiera 400 écus pour la rançon de M. Pierre Charretier, jurat et syndic, pris par les soldats de Fabas au lieu dit Barie, maison de Lafitte, qui se rendait à Bordeaux pour les affaires de la commune. 

1587. — Le blé monte à 61 F l'hectolitre. 

1591. --- Le 2 juin, jour de la Pentecôte, à 13 heures, une trombe inonde La Réole. Les eaux du Pinpin en sont tellement accrues que les murs du Cugey, la porte et le corps de garde de la rivière et cinquante-deux maisons s'écroulent. Cent vingt-trois personnes sont noyées, y compris trois soldats de la garnison. Par la suite est instituée une procession chaque année, connue sous le nom de voeux de ville. 

1591. - Délibération des jurats interdisant l'entrée de la ville au capitaine Vincens d'Auros qui se proposait de venir y habiter et ce à cause des grands maux qu'il avait faits lors de la prise de La Réole par M. de Fabas

1591. - Prix de l'hectolitre de blé : 52 F. 

1594. Disette de blé; le boisseau se vend 7 écus à La Réole. Vers la fin du XVIe siècle les premières maisons sont bâties sur le port. 

1597. - Arrêt du Parlement de Bordeaux défendant aux habitants de La Réole et de Bazas de transporter à Bordeaux par la Garonne leurs vins dans des barriques de la jauge de Bordeaux (90 pots) jusqu'après la fête de Noël et de les déposer en tout autre temps ailleurs qu'aux Chartreux. 

1598. - M. de La Force écrit à sa femme que M. de Duras est venu le voir à La Réole et lui a demandé de l'aider dans la poursuite de sa sœur. 

1600, 14 juin. - Le Parlement de Bordeaux maintient François de Gasoq dans la capitainerie du château et forteresse de La Réole et les Jurays dans la garde et le gouvernement de la ville. 

1602. Le couvent de l'Annonciade est fondé à La Réole par Anne de Bordenave et Antoinette de Jonquière de Bordeaux. 

1607. - Grand froid pendant deux mois et peste à La Réole. 

1613. - On travaille en mars à parachever les réparations de l'autel Saint-Michel. 

1615. - Hiver très rigoureux. Grand froid et neige. 

1616 (6 janvier). - Le marquis de Roquelaure, lieutenant des armées du roi, au gouvernement de Guyenne, accorde des lettres de sauvegarde pour la métairie de Desapas à Loupiac. Desapas était jurat à La Réole. 

1617-1618. - Les Jurats font bâtir le chœur de l'église Saint-Michel. Ils y contribuent pour 400 livres. Les chanoines avaient déjà commencé la construction du chœur. 

1618. - Grand débordement de la Garonne en Février. 

1619. - Le duc de Mayenne, gouverneur de Guyenne, accorde un permis de chasse à Desapas, jurat de La Réole, sur les terres de celui-ci et sur les étangs, marais et rivières du roi. Un Desapas était seigneur de Castets en 1515. 

1621. - La reine Anne d'Autriche et Gaston, duc d'Orléans, viennent à La Réole en juillet et logent au château. 

1621 (20 avril). Dans l'attaque dirigée par les troupes du roi contre le Béarn, M. de Vignoles, qui commandait La Réole, fut chargé d'y rester avec des troupes pour empêcher que l'on secoure cette province. 

1622 (25 mars). - Le duc d'Elbeuf, lieutenant général commandant l'armée du roi en Guyenne, ordonne aux consuls manants et habitants de La Réole de faire une levée de 60 pionniers, garnis de pelles et de pics et de les faire conduire au camp de Tonneins. 

1622. - Le picotin de sel se vend le 15 janvier au marché de La Réole 25 sols (le picotin équivaut à 3,368 litres). II coûtait ordinairement 3 ou 4 sols. 

1624. - La Garonne est prise par les glaces. On la traverse à pied et à cheval, le 19 février. En décembre 1623 et en janvier 1624, on pouvait la traverser en voiture. Les arbres et les vignes sont gelés. 

1627. - Le duc d'Epernon ordonne aux jurats de La Réole de fournir le bois et la chandelle pour la garde du château, au sieur de Valence, capitaine des gardes du roi et lieutenant au gouvernement de La Réole. 

1628 - La Garonne est prise à nouveau par les glaces et on la traverse en charrettes. 

1629 - Peste à La Réole. Le 2 juillet, procession et offrande de 4 chandelles de cire et de 7 écus à Notre-Dame de Verdelais pour obtenir l'arrêt de l'épidémie. Les morts sont enterrés au-delà du côté de Roquebause. 

1629. Le duc d'Epernon prescrit l'exécution des lettres patentes du roi Louis XIII ordonnant la démolition du donjon et des murailles, tours, défenses et comblement des fossés du château du côté de la ville sans toucher aux logements qui sont au-dehors ou au-dedans du château. Le 24 janvier 1629, les soldats gardant le château ayant refusé de se soumettre à cet ordre, le duc d'Epernon demande des échelles aux jurats pour les déloger. Le 31 janvier, les 6 soldats rebelles, à l'ordre de démolition ayant été pris, le duc ordonne au capitaine de La Réole de les remettre à Pagnon, vice-sénéchal de Guyenne. Les soldats sont pendus. Le 31 janvier, le duc avait prescrit aux jurats de fournir les vivres et le logement aux archers chargés d'exécuter les mutins.

1629 18 mars). - Le roi donne la démolition du château à François Saumon, archer des gardes de son corps, et à Joseph Jarry, garçon des apothicaires de Sa Majesté. 

1630.- En septembre, octobre et novembre, il périt, dit-on, plus de quatre cents habitants par suite de la disette dans toute la province. Le sac de blé se vendait 20 louis; ce prix était de 4 à 5 livres normalement. 

1636 (28 novembre). - D'après un règlement pour l'entretien de d'une compagnie du régiment de Guyenne, le duc de la Valette ordonne aux consuls, manants et habitants de La Réole de recevoir et loger la compagnie du sieur de Rouvelle, du régiment de Guyenne, et de lui fournir des vivres jusqu'à ce qu'il y soit autrement pourvu. 

1644 (1er décembre). - Autorisation des jurats aux bénédictins de faire un jardin des fossés de la ville depuis la tour de Brodaquin jusqu'à la poterne, entre le couvent et la rivière. 

1649 (27 mai). - Le duc d'Epernon écrit au cardinal Mazarin qu'il est parti de La Réole pour aller secourir Libourne, assiégé par les Bordelais. 

1649 (27 mai). - Dans un rapport au cardinal Mazarin, le chevalier Vivans raconte qu'il est arrivé avec son régiment le 23 à La Réole, environ à 4 heures du soir et que l'on n'avait pas vu en ce pays depuis longtemps autant de cavalerie traverser une rivière. 

1649 (16 juin). - Le duc d'Epernon ordonne de reconnaître M. de Comminge comme capitaine et gouverneur de la ville et du château de La Réole suivant les lettres patentes du roi du 12 mai 1648. M. de Comminge écrit à ce sujet aux jurats. 

1649 (27 juillet). Le duc d'Epernon fait part aux jurats de La Réole de son voyage à Bordeaux pour contraindre le Parlement à obéir au roi. 

1649 (10 décembre). - Le duc d'Epernon écrit de La Réole au cardinal Mazarin pour repousser l'accusation d'avoir dépassé les crédits ouverts pour la guerre. 

1649 (11 décembre). - Le duc d'Epernon publie à La Réole une ordonnance pour faire percevoir par un agent à lui le courtage sur les marchandises des courtiers de Bordeaux et de Libourne, en rébellion contre le roi. 

1649. — Lettre de l'évêque de Bazas au cardinal Mazarin par  laquelle il dément le bruit que les Bordelais avaient mis La Réole au pillage; quelques maisons maltraitées ont donné lieu à ce bruit.

1650.-- L'église Saint-Pierre réparée.1650 (21 mai). - Le duc d'Epernon invite les jurats de La Réole à faire bonne garde aux portes de la ville.

1651. - Grand débordement de la Garonne. Plus de la moitié des récoltes est emportée ou détruite.

1652. - Grand débordement le  6 juin. Perte de la récolte. Le blé monte à 24 livres, et le 6 août 28 livres.

1652 (6 avril). - Les jurats de La Réole avaient averti le prince de Conti qu'un certain Désaugiers avait tenté de les décider à prendre le parti de Mazarin. Le prince remercie les jurats de leur fidélité au roi, son frère. 

1652 (16 mai). - Le prince de Conti envoie le régiment de Galupian à La Réole.

1652, 20 mai: Des nouvelles de Bordeaux apprennent au roi que M. le comte d'Harcoint est aux environs de La Réole comme partisan des princes avec d'autres de leurs partisans et qu'il y fait des dégâts. 

1652, 23 mai: D'autres nouvelles accusent le comte d'Harcoint d'être inactif à Marmande et d'avoir divisé son armée en trois parties, dont l'une a investi La Réole, mauvaise place qu'on ne presse pas. 

1652, 16 juin: M. de Vivens écrit au cardinal de Mazarin : « Si l'on s'y fût attaché avec affection à servir le roi, Vinneneuve, Thournon, La Réole et Sainte Foy seraient à Sa Majesté et non à l'ennemi ! » 

1652, 27 juillet  Le prince de Conti ordonne aux milices de La Réole de se rendre au siège de Rions. 

1653, 10 mars : Dans un mémoire envoyé de Bordeaux à Mazarin et dans lequel on lui rend compte de ce qui se passe, on dit que les habitants de La Réole ont demandé qu'on leur laisse prendre toutes les semaines 500 boisseaux de blé. C'est à dessein de se remettre au service du roi qu'ils ont pris ce prétexte. 

1653, 16 mars : M. de Vivens écrit au cardinal Mazarin que c'est avec de l'argent et de belles paroles que M. de Conti entretient La Réole dans la révolte. 

1653, 29 mars : Le prince de Conti, tout en exprimant son étonnement que certains malintentionnés, excités par les lettres du sieur de Tracy aient cherché à les décider en faveur de Mazarin, remercie les jurats de leur fidélité au roi. 

1653, 16 avril : M. Marin écrit au cardinal Mazarin qu'il a remis diverses villes sous l'obéissance du roi entre autres La Réole. 

1653, 16 mai : Les jurats promettent de rester fidèles au roi. 

1653, 3 juin: L'évêque de Tulle écrit à Mazarin que l'on craint que La Réole ne se révolte. 

1653, 28 juin: Mazarin exprime aux Jurats de La Réole sa satisfaction de ce qu'ils ont reconnu leur erreur et sont rentrés dans leur devoir. 

1653, 8 septembre: L'évêque de Tulle écrit à Mazarin qu'il est venu à La Réole pour l'enregistrement de l'amnistie et qu'elle a été vérifiée dans sa forme et teneur. 

1653 : La grêle détruit les quatre cinquièmes de blé et des vignes. 

1653 : Le parlement de Bordeaux siège à La Réole, 

1654 : L'église Saint-Michel est réparée. 

1654, 25 juillet : M. de Pontac, chevalier, donne quittance notariée de la remise à lui faite de diverses pièces d'artillerie par les jurats de La Réole qui les avaient enlevées du château de Tartifume. 

1657 : Grêle considérable, le mardi 19 juin, à 1 heure de l'après-midi. 

1161 : Grêle très forte qui emporte toute la récolte. 

1661 : Le clocher de Saint-Michel est commencé. Sa construction, plusieurs fois suspendue, faute de fonds, est terminée vers 1686 (hauteur à partir du parvis de l'église : 31,834 m).

1665. - Rude hiver. Démolition en avril des portières des murs de ville intérieure. 

1668. - Bénédiction le 23 décembre d'une cloche achetée par les Jurats pour les petites messes de l'église Saint-Michel. 

1672. - Le cadastre de La Réole est fait : biens ruraux imposables : 1983 journaux, 12 lattes, 6 escats. Maisons de la ville : 997 journaux. Total : 2985 journaux, 18 lattes, 6 escats (Saint- Aignan ne dépendait pas alors de la commune). 

1675. - Les taxes de 1675 sur les tabacs, sur les corporations d'ouvriers, l'établissement du papier timbré excitèrent des troubles partout, surtout à Bordeaux et à La Réole. Le 10 juin 1675, le bureau du papier timbré de Monségur fut brûlé par le peuple et une insurrection éclate pour le même objet à La Réole, mais elle fut vigoureusement réprimée et l'on y fit onze prisonniers. Pendant que l'affaire de La Réole suivait son cours. l'intendant reçut d'un Bordelais du quartier Saint-Michel, une lettre  anonyme où on l'invitait, s'il ne voulait pas s'en repentir, à ne point fâcher le pauvre peuple de La Réole et à ne pas le traiter comme les misérables catholiques de Bergerac, pour de l'argent et pour favoriser les Huguenots ». 
La potence eut raison de cette révolte et vers le mois de septembre, le calme était rétabli partout. 

1677. - Hiver très rude. La Garonne est gelée. 

1678. - Le Parlement siège à La Réole. 

1684.- L'établissement d'un collège dans le couvent 26 janvier, est ratifié. Quatre classes à construire moyennant 500 livres et 700 livres pour le traitement des religieux professeurs, dans l'intérieur et la cour du couvent où était jadis, la chapelle de la Madeleine. 

1684.- La côte du chemin de Gironde est pavée. 

1683. - Le bas de la rue Sainte Colombe et celle de Pommière sont pavées. 

1683. - Gros orage de grêle en mai. Pas de vendange. 

1684. - Le maréchal de Créqui et son épouse passent en bateau devant La Réole, le 23 septembre. Les Jurats en robe vont le complimenter et lui offrent 12 bouteilles de vin et une corbeille de fruits. 

1685. - La petite rue Traversière de la rue Ganiate à celle de la côte Saint-Michel est ouverte sur 9 pieds de roi de largeur ; elle a maintenant (1847) 4 mètres. 

1685 - 1687. - Construction de la voûte de l'église Saint-Pierre. Elle coûta 15 000 livres. Hauteur 20,14 m; longueur de l'église, 53,67 m; largeur de la net, 16,04 m dans son œuvre. 1686. - La fontaine de la vieille poste est votée. 

1686. - Construction du pont ou aqueduc du Pinpin et du quai sur la rivière. La plupart des rues sont pavées. L'aqueduc est endommagé par les eaux. 

1687. - L'hôpital est établi rue du Prat. 

1688. - Un maçon tombe le 7 juillet du haut de la voûte de Saint-Pierre et est tué sur le coup. On l'enterre dans l'église avec l'autorisation du curé de Saint-Michel. Il se nommait Jean Chabrot, du Bourg-de-Royère, en Poitou. 

1689. - La Grosse Cloche portant l'inscription “Chapitre Saint-Michel-de-La Réole Sanct. Michaele, ora pro nobis 1689”, est faite - Circonférence : 3,04 m Poids :1350 livres. Elle est bénie le 23 décembre. 

1690. - Le 9 novembre 1690, le Parlement quitte La Réole où il siégeait depuis 1678. 

1693. - Arnaud La Vaissière, avocat au Parlement, est nommé le 1er juin, conseiller du roi et maire perpétuel de La Réole. C'est le premier maire nommé en vertu de l'Édit d'août 1692. 

1694. - Une petite cloche est mise en place à l'église Saint Pierre avec l'inscription “Fac me in Signum bonum”   

1693 - 1694. La rivière est prise par les glaces pendant un mois. 

1701 (26 avril) -  Les prairies de Lilet (25 journaux) sont vendues par les Jurats. 

1703 - Les sœurs grises ou de Saint-Vincent-de-Paul sont établies à l'Hospice (le 10 mars). Elles y arrivent le 1er juin, au nombre de trois. 

1704  - Réédification du couvent de Saint-Pierre. Architecte : M. Maurice Mazey.
La première pierre est posée le 7 avril. Il est terminé en 1707. 

1705  - Le 6 août, chaleur excessive. Le thermomètre qui servait depuis 26 ans, éclate à 2 heures de l'après-midi. On fait cuire les œufs au soleil. Les vignes sont brûlées. 

1706. - Le 12 mai, à 10 heures du matin, le jour est tellement sombre que les chauves-souris se mettent à voler (Obscurité due sans doute à une éclipse)

1709  - Cruel hiver -13 degrés Réaumur au-dessous de 0. La Garonne se prend les 7 et 8 janvier devant La Réole. On la traverse depuis le 12 jusqu'au 25, à cheval et avec charrettes. Le 25 janvier, débâcle, les moulins et les bateaux sont emportés; les vins sont gelés dans les barriques, les vignes et les arbres gelés; on est obligé de chauffer le pain pour le couper. La terre est gelée à deux pieds de profondeur. Les blés sont perdus, le sac qui se vendait ordinairement à cette époque 3 ou 4 livres, se vend 24 livres. Le tonneau de vin 120 livres au lieu de 35 à 45 livres en juillet. Il grêle les 29, 30 et 31 janvier. Débordement de la Garonne le 22 juin. 

1710 (décembre). - Reconstruction de l'escalier de l'hôtel de ville. 

1710 1711. - Les habitants font construire les bâtiments et la chapelle de l'hôpital au nord de Saint-Michel. 

1712 (11 juin). - La Garonne sort de son lit et détruit toutes les récoltes. Les eaux montent à plus de 30 pieds au-dessus du lit naturel. En juillet, grêle et disette de grains dans toute la généralité de Bordeaux. L'intendant M. de Courson fait acheter du blé pour les semences et la subsistance des peuples. Des dépôts sont établis dans les principales villes : Bayonne, Dax, La Réole, etc. 

1725. - On construit la Mirande du couvent des Bénédictins. 

1726. - M. de Gourgue, évêque de Bazas, donne 3 000 livres à l'hôpital de La Réole.

1726. - Construction des arcs-boutants sur la terrasse du midi du couvent. 

1727 (13 septembre). - Grand messe chantée à l'église Saint Michel avec « Te Deum » et feux de joie et réjouissances publiques pour l'heureux accouchement qu'a fait la reine de deux princesses. 

1727  - Très gros orage de grêle; toits endommagés les 24 et 28 mai. 

1729 (25 septembre). + Grande messe chantée avec Te Deum » à l'église Saint-Michel, feu de joie sur la place Saint-Pierre, souper à l'hôtel de ville et fontaines de vin pour la population, procession en ville et décoration des maisons à l'occasion de la naissance du dauphin. 

1731  - Orage de grêle et de pluie extraordinaire le 1er septembre à 6 heures du soir. Vent impétueux, les arbres sont arrachés et les maisons submergées, le mobilier des maisons est endommagé et les habitants obligés de coucher sur des chaises. 

1736  - Construction de l'escalier en fer à cheval sur la terrasse du couvent au Midi. 

1740  - La Garonne est prise par les glaces. 

1743. - A Gironde, le 1er mai entre 5 et 6 heures du matin, des habitants de la rive droite traversaient le Dropt pour se rendre aux offices. Le batelier veut exiger le double du prix ordinaire pour la traversée. Les gens refusent et le batelier donne une secousse à la barque au moment où elle touchait le bord. 83 personnes sont projetées à l'eau. Un jeune homme, Serizier, en sauva 7. Le batelier prit la fuite; il fut condamné et pendu en effigie. 

1744 - Grand froid. 

1745  - Grandes pluies. 

1747 - 1748. - Disette et grand froid. Dégel en février 

1749 - Le 17 mars, messe à l'église Saint-Michel et « Te Deum » et réjouissances publiques; feux de joie; fontaines de vin publiques; illumination des rues et des maisons à l'occasion de la paix conclue avec l'Angleterre et l'Autriche. 

1750  - On refond la cloche de Saint-Michel. Poids de 830 livres. Mise en place le 4 juin, 

1753 . Très fortes chaleurs pendant l'été. 

1756   - Fondements des cloîtres du couvent de Saint-Pierre. 

1759  - La digue du port, vis-à-vis de la tour de Brodaquin est commencée. Achèvement de l'aqueduc du Pinpin. 

1758  - Décision de la Jurade d'agrandir la place Saint-Pierre. 

1760  - En décembre, cinq débordements de la Garonne. Les récoltes sont détruites. 

1760  - Le 8 avril, une ordonnance rendue par M. Boucher, intendant, ordonne que le bateau poste partira le dimanche et le mardi de chaque semaine. (Le dimanche après la messe de Saint-Roch et le mardi, à midi) et défend à Antoine Labarthe, fermier du bateau poste de charger des chevaux, bêtes de charge et bêtes à cornes ou des bois.

1765 Recensement de la population : 3540 habitants. 


1766 - La Garonne est prise par les glaces du 12 janvier au 2 février. Les charrettes la traversent pendant 15 jours. 

1767- L'orgue de Saint-Pierre est mis en place. Il coûte 15 000 livres. 

1768  - Le mur de clôture de la petite place Saint-Pierre s'écroule le 9 décembre à 10 heures du soir et entraîne dans sa chute la porte des Quatre-Sos.

1769 - Construction de la maison curiale de Saint-Michel. Prix d'adjudication 2400 livres.  Terminée en 1774. 

1772 - Le pavé de la nouvelle route royale traversant la ville jusqu'au Turon est terminé. 

1773 - Disette de grains. Taxe du blé à 12 livres le boisseau par le juge de police. 

1773 - 27 mai débordement de la Garonne 

1776 - Le 23 octobre, le roi nomme premier jurat M. Meilhan à la place de M. Gachet.

1770 - Le 7 avril, débordement de la Garonne. L'eau s'élève au-dessus du seuil d'une maison appartenant la famille Mouchez, aujourd'hui maison Burolleau. Il y a un véritable torrent de pluie. Les riverains réfugiés sur les toits sont sauvés par le dévouement des marins. L'eau monte rue Damar jusqu'au portail de la maison Faucher et rue Sainte - Colombe en face de la maison Richier aujourd'hui en 1870 maison Pardiac). L'eau s'éleva à cinq pieds au-dessus des plus fortes inondations antérieures. Tout le bétail fut noyé. Cinquante - deux maisons s'écroulent sur le port et au Rouergue. A  Gironde, le curé Boy, originaire de Cadillac et le patron Marc Barbe, secondés par cinq marins, Duverger, Bordenave. Bourgueil, et Laurent sauvent plus de cent habitants de Barie réfugiés sur les toits et les déposent sur l'escalier de l'église de Gironde. Neige du 3 au 10 mai.  

1771 - Le 21 mai débordement. de la Garonne. 


1773 (26 février). Le roi nomme premier jurat le sieur Duverglier, deuxième jurat le sieur Roch Ezemar, troisième jurat le sieur Soizeau Saint Martin, quatrième jurat le sieur Cazade. Procureur du roi le sieur Sangosse. 

1773 (7 avril)  - MM. Meilhan fils et Richon sont nommés jurats par le roi en remplacement de MM. Duvergier et Ezemar, démissionnaires à cause de leur âge avancé. 


1775 - Épizootie. Les foires sont interdites. Un détachement de la Légion Corse (dragons) est mis à cet effet à la disposition 

1775 - Le roi nomme MM. Gachet, Bayles, Ballias et Ferrand. jurats à la place de MM. Soizeau, Meilhan, Cazade et Richon.. 


1776 - La Garonne est glacée - 10 degrés Réaumur au-dessous de zéro. 


1777 - Passage à La Réole le 19 juin du comte de Provence (plus tard Louis XVIII) et de l'Empereur Joseph II

1777 - Le 31 mai et le 5 juin : débordement de la Garonne. 

1777 - Le 8 janvier : Te deum et réjouissances publiques à l'occasion de l'accouchement de la reine. Le roi, qui venait d'avoir une fille, demande des prières publiques pour avoir un dauphin. 


1779 -  M. Beaumont fait les belles peintures à fresques de l'église Saint-Pierre. Ornementation de l'église ; autel à la romaine en marbre; deux adorateurs en marbre faits à Rome et coûtant 6000 livres; belles boiseries du chœur, lutrin, porte du chœur et balustrade du sanctuaire par Blaise Charlut, Réolais. 


1780 - Le 4 août : le roi nomme M. Dufour, avocat, premier jurat ; M. Soubiroux, deuxième jurat; M. Richon, troisième jurat ; et M. Pouvereau, quatrième jurat,  en remplacement de MM. Pierre Meilhan, Jean Bayle, Marc Ballias et Jean-François Ferran, démissionnaires. Le roi explique son intervention par cette considération « que les contestations portées au Parlement de Bordeaux empêchent dans les circonstances actuelles la communauté d'élire ses conseillers municipaux ».


1781 - 23 juin : Ouragan et pluie torrentielle pendant vingt quatre heures; beaucoup de bestiaux sont noyés. Débordement les 24 et 29 juin.

1781 - M. Soizeau est nomjurat par le roi, en remplacement de M. Pouvereau, démissionnaire.

1781 - 9 novembre : Naissance du dauphin. Te deum et réjouissances publiques. 

1781 - Le 18 août : Orage de grêle. Les récoltes sont détruites. 

1782 - Le 23 janvier : Le roi nomme premier jurat M. Meilhan; deuxième jurat, M. Bayle; troisième jurat, M. Paul Gauban en remplacement de MM. Dufour, Soubiroux et Soizeau. 

1783 - Grand froid et débordement le 9 mars. 

1785 . - Le 15 septembre : Sur réquisition du procureur syndic, le corps nomme MM. Soubiroux, Durand de Lavison fils et Cassant, notaire, jurats en remplacement de MM. Seguin, Gergerès et Gauzan

1786 - Le 1er juillet : Orage épouvantable. 

1786  - Le 15 septembre : MM. Ezemar, avocat; Montaugé, bourgeois, et Cadis bourgeois, sont élus jurats en remplacement de MM. Daney, Lavaissière et Soizeau. M. Pouvereau est maintenu en fonction. 

1788 - 13 septembre : MM. Gergeres, médecin ; Ferrand, père et Rambaud sont élus jurats en remplacement de MM. Ezemar, Montaugé et Cadis. 

1788 - En décembre : Froid très rigoureux. On traverse la Garonne sur la glace. 


1789 - Le 5 mars, le corps municipal désigne comme députés du tiers état aux états généraux : MM. Ezemar, chevalier de Saint-Louis; Ezmar, avocat: Pouvereau, procureur syndic, et Signais, marchand. Un cahier de doléances sera rédigé et porté à l'Assemblée parles députés. 

1789 - Disette de grains. 

1789 - Le 30 juillet, à 4 heures du soir : épouvante à La Réole. Les habitants courent aux armes. A cause de fausses nouvelles qui se répandaient dans la région. 

1789 - 31 juillet : ordonnance des maires, jurats et conseillers formant le conseil civil et militaire de la ville de La Réole. Une compagnie de la garde nationale est formée dans chaque paroisse pour maintenir le bon ordre et la tranquillité. 
1789 - Le 9 août : le comité civil et militaire de La Réole ordonne des réjouissances et illuminations publiques pour fêter le retour de Necker,

1789 - Le 12 août, il souffle un vent du sud tellement brûlant qu'on rentre dans les maisons comme pour se mettre à l'abri du feu et que le bétail revient de lui-même dans les étables en mugissant. 
1789 Le 13 septembre le corps de ville suspend la nomination des trois nouveaux jurats, attendu le nouveau régime qu'on attend sur les municipalités sur lequel l'Assemblée nationale s'occupe actuellement. 
1789 - La loi martiale est décrétée par l'Assemblée nationale, le 21 octobre. 
1789 - 28 décembre: le comité permanent civil et militaire de La Réole craignant que des troupes ne se renouvellent pas à la faveur du carnaval, défend de se masquer ou de se déguiser, de continuer les bals publics après 11 heures du soir, de recevoir dans les cafés et cabarets après 10 heures. : 

1790 L'assemblée générale de la commune, conformément au décret de l'Assemblée nationale sur le serment civique, jure de tenir de tout son pouvoir la constitution du royaume, d'être fidèle. à la nation, à la loi et au roi et de bien remplir ses fonctions. La garde nationale prête également serment civique, le 2 mai. 
1790 - Le 14 juin : le Conseil municipal décide de conserver les églises des bénédictins et des jacobins pour l'exercice du culte et pour les établissements à fare lors de l'établissement du district 

1791 - 28 décembre : grand débordement. L'eau monte de 3,37 m à la maison Burolleau. 

1792 - Le 19 février : premier mariage civil constitutionnel à La Réole entre Jean Laffon et Anne Bouchardeau. Le mariage est fait par Constantin Faucher, maire. 
1792 - Le 14 juin : un arbre de la Liberté est planté sur la place du Turon (place de l'Egalité).
1792 - Le 29 août : très violent orage. Le Charros et le Pinpin envahissent les maisons riveraines. Les habitants se sauvent par les toits, Le Charros, qui suivait le chemin de Lilet et se jetait dans la Garonne, au-delà de la propriété Camgrand, se fit un passage à travers l'aubarède Montaugé Bougoint et le chemin de ronde, en face du château, Le Pinpin charria tant de bois que la voûte de l'aqueduc creva sous la maison Couthure, au bas du Saut. M. Laurent Mouchez, de l'Isle, riche propriétaire, qui se trouvait dans cette maison, tomba dans l'aqueduc. Il ne dut qu'à sa force herculéenne de se sauver en se tenant à un petit bateau dans lequel il était tombé et qu'il poussa et contint jusqu'à la bouche de l'aqueduc. 
1792.- Le 8 septembre : le Conseil municipal désigne des délégués pour faire des visites domiciliaires et désarmer les citoyens désignés comme suspects par le Conseil général et tous ceux qui ont fait de fausses déclarations d'armes ou qui n'en ont pas fait.
1792 - Le 28 septembre, le conseil général de la commune. proclame avec solennité les actes de la Convention nationale qui abolissent la royauté et commencent la République française. 
1792 (3 novembre). - La conseil général charge le bureau de faire placer sur le faîte de la maison commune à la place des girouettes féodales un bonnet rouge sur leurs piques, re placer à l'autre bout de cet édifice une girouette qui indique la direction des vents et qui soit surmontée du même bonnet rouge
1792. - Le 4 décembre, César Faucher est nommé maire en remplacement de son frère Constantin.

1793. - Le 6 janvier, le citoyen Jean-Baptiste Cadis est élu maire en remplacement de César Faucher, démissionnaire, et devenu président du Directoire du district.
1793 - Le 12 février, débordement de la Garonne dit de Carnaval, hauteur des eaux au-dessus du seuil de la maison Burolleau, 3 m 05.
1793. - Grande disette de grains dans la région de La Réole.
1793. - Le conseil général décrète de faire brûler les titres féodaux détenus par les notaires et de faire vendre aux enchères les robes des anciens jurats, ainsi que les Girouettes qui sont ornées de fleurs de lys. 

1794. - Le 18 février, le représentant Yzabeau décide de transformer l'église Saint - Pierre en temple de la Raison pour y célébrer la fête décadaire et pour l'instruction publique
Les autorités constituées se placeront dans le sanctuaire de la Raison où il sera établi un bureau et le peuple aura des chaises dans l'intérieur du temple, les hommes à droite et les femmes à gauche. Toute la société populaire sera invitée ainsi que tous les corps administratifs, judiciaires et autres. Les autorités y rendront compte au peuple des opérations intéressantes qu'elles auront faites pendant la décade
1794. - 21 février les sœurs Saint-Vincent-de-Paul de l'hôpital n'ayant pas prêté le serment exigé par la loi sont expulsées de l'hôpital et remplacées par quatre citoyennes connues pour leur attachement à la révolution.

1793 - 1794. - Habitants de La Réole et des environs, condamnés à mort par la commission militaire à Bordeaux et guillotinés :. 
Bayle (Jean), ex-militaire, Berthoneau (André), avocat Monségur; Brunet - Labarthe, militaire, La Réole; Breton (Nicolas), tanneur, Langon, Cazenave (Jean). cultivateur. Cadillac; Commarque (Mathias), noble, Bazas, Dolax (Antoine), notaire, Saint - Ferme; Dornal de Guy, prêtre, Saint-Ferme; Dupin (Joseph), gendarme, Monségur; Dusseaulx (Jean - Maurice), conseiller, Morizès; Dusseault, épouse du précédent, Morizès; Dussault (Jérôme), cultivateur, La Réole; 
Feuilhe (Jean), homme de loi, Monségur; Duval (Hugues), conseiller, La Réole; Duval, père, 80 ans, La Réole; Fisson - Moneveu, noble, Falleyras;  Gaudan (Pierre - Félix), avocat, La Réole; Gombault (Jean), noble, Fontet; Grenier (Pierre), prêtre, Taillecavat; D'Holax (Antoine), notaire, Saint -Ferme ; 
Lassabe (Toussain), médecin, Sauveterre; Lassime (Jean - Jacques), conseiller, Gironde; 
La vaissière (Jacques), prêtre,: Lavaissière (Louis), prêtre, La Réole; Lavaissière (Pierre), Gendarme, Saint-André-du Garn; Lavau-Gayon, officier marine, Caudrot ; 
De Marcellus (Suzanne, Gironde; Lescure (Jean), notaire, Saint-Macaire Piis(Charles - Antoine), noble  Gironde Petiteau (Jean-Pierre), notaire, Rauzan; Roullet (Jean), avocat, Monségur; 
Sauvé (Jeanne), religieuse, Saint-Macaire;Vacque (Bernard), officier, Langon ;Virac (J.-Baptiste), chirurgien, Langon

1794.- Famine. Le 23 avril, la ville n'a plus que trois jours de grains d'avance. Les rations de pain sont réduites d'un quart et disettes aussi d'huile, de savon et de riz. 

1794. - 22 octobre. Grandes réjouissances publiques pour célébrer les victoires remportées par les armées de la République sur l'étranger et pour fêter la chute de Robespierre. 

1794. -Novembre et décembre. Disette de grains et de famine. 

1795. - Grand froid. La Garonne est prise par les glaces. Le 23 janvier, épaisseur de la neige 9 pouces. La température n'avait pas été aussi basse depuis un siècle et demi. 

1795. - Le 26 mars, Guillaume Ezemar aîné est élu maire en remplacement de Cadis. 

1795. - César et Constantin Faucher sont nommés généraux de brigade à l'armée du Rhin. 

1795. - Le 7 juillet, le Conseil général décide de rendre l'église Saint-Pierre à l'exercice du culte. 

1796. - Le 6 août, gros orage de grêle, les vignes sont hachées. 

1798. - Hiver très rigoureux. On traverse la Garonne sur la glace. 

1799. - Tremblement de terre le 25 janvier à 4 heures du matin. 

1800.- Le 20 juin, Soizeau Saint-Martin est élu maire en remplacement d'Ezemar

1801. - Ouragan, toitures enlevées, murs renversés. La Garonne déborde le 31 décembre. 

1803. - Tout ce que l'église Saint-Pierre contient de précieux est transporté à la cathédrale Saint-André, à Bordeaux. 

1803 - Abel Seguin devient maire en remplacement de Soizeau Saint-Martin

1804 - Jean Montaugé de Saint-Arnaud devient maire le 24 avril, en remplacement de Soizeau Saint-Martin

1803 - 14 février, la Garonne est prise par les glaces. 

1807. - Le 9 février. Débordement. L'eau monte à 2,13 m au-dessus du seuil de la maison Burolleau. 

1807. - Le 5 juin Passage de la reine Hortense, en poste, qui se rend à Bagnère. 

1807. - Le 15 octobre. Ouverture du collège communal. 

1808. - Napoléon Ier, venant des frontières d'Espagne, passe à La Réole le 31 juillet, à 5 heures du matin, accompagné de l'impératrice Joséphine.

1809 : La croix en pierre est édifiée sur le port. 

1810 : La porte de Gironde est démolie. 

1811 : Débordement le 16 février. L'eau monte à 1,80 mètre au-dessus du seuil de la maison Burolleau. En décembre, le blé vaut 36,50 francs l'hectolitre. 

1812 : Les murs de ville de la troisième enceinte sont vendus. Le blé se vend 34 francs l'hectolitre, puis 55 francs et jusqu'à 68 francs au mois de mai. 

1813 : Le 21 février 1813, Thomas-Hubert Pirly devient maire à la place de Montaugé de Saint Arnaud. 

1813 : Le cimetière qui était au nord de l'église Saint-Michel, depuis un temps immémorial, est transféré hors de la porte des Menuts, au lieu-dit Lévite, dans un terrain acquis le 8 mars par M. Soubiroux

1814 : Entrée des troupes anglaises à La Réole le 28 mars.
Le gouvernement du roi Louis XVIII est reconnu le 3 avril. 

1814 : Arnaud de Peyrusse devient maire le 16 avril, en remplacement de Pirly

1814 : Le 24 juin, les troupes anglaises quittent La Réole. 

1815 : Le 14 mai, César Faucher est nommé représentant de l'arrondissement de La Réole. 

1815 : Le 20 juin, Constantin Faucher est nommé maire de La Réole. 

1815 : Le 20 juillet, Arnaud de Peyrusse redevient maire, en remplacement de Faucher, nommé commandant militaire de Bazas et La Réole. 

1815 : 24 juillet, le retour du roi en France est proclamé. 

1815 : Le 31 juillet, les frères Faucher sont arrêtés. 

1815 : Le 25 août, passage à La Réole du duc d'Angoulême venant de Toulouse 

1815 : Le 1er septembre, passage de la duchesse d'Angoulême allant rejoindre son mari. 

1815 : Le «4 septembre, le conseil de guerre siégeant à Bordeaux condamne les frères Faucher à la peine de mort (Art. 91 et 93 du Code pénal). 

1815 - Le 27 septembre, les frères Faucher sont fusillés à 11 heures du matin. Le conseil de révision ayant confirmé le jugement rendu. 

1816 - Le 9 février, Jean-Baptiste Delas-Coulomb devient maire, en remplacement de Peyrusse. 

1816 - En septembre, Pierre Joinville-Gauban devient maire, en remplacement de Delas-Coulomb. 1818 : M. Church, consul des Etats-Unis à Bordeaux, ayant obtenu en 1815, un brevet d'importation, fait construire par M. Chaigneau, de Lormont, le bateau à vapeur « La Garonne ». C'est le premier qui navigue sur la Garonne. Il vient pour la première fois à La Réole en octobre 1818. 

1820 - La Vierge aux anges, tableau de l'Albane (tiré de Saint Louis-des-Français de Rome) est donné par le roi à la ville de La Réole sur la demande du comte de Marcellus. 

1821 - Grand froid le 14 janvier (11 degrés et demi au-dessous de zéro). 

1821 - En août, Jean Soubiroux devient maire en remplacement de Joinville-Gauban.

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1837 - Hiver rigoureux et long.  Le 2 mai débordement.  juin et août chaleur très forte 

1838 - La cale du port de haut est installée 

1839 - La paroisse est transférée de Saint-Michel à Saint-Pierre le 11 mai. La première messe est célébrée le 12 mai  par Mgr Lévêque, nouveau curé, en remplacement de Mgr Micheylard, démissionnaire.  Le 25 mai refonte de la cloche de Saint-Michel de 1750 poids 745 livres. Parrain de la cloche Charles Duran de Laubessa, marraine Mme Dumazeaud, épouse de M Serafon. 

1839 - Le samedi 24 août à 4 heures de l'après-midi le duc d'Orléans et la princesse Hélène de Mecklembourg-Schwarin venant de Bordeaux s'arrêtent trois-quarts d'heure à La Réole 

1839 - Le 29 septembre, 558 réfugiés carlistes espagnol (dont 124 officiers ) viennent en dépôt à La Réole

1839 - On livre à la circulation le 5 octobre la route royale rectifiée longeant la propriété de M Octave Gauban, à la côte de Roquebouse 

1840 - Construction de l'escalier à la côte des Mulets. En août grandes chaleurs 

1840 - Le 9 septembre la nouvelle route par le viaduc du Charros, la Craberie et la rue Ganiate est livrée à la circulation et achèvement du viaduc 

1840 - Grand froid le 16 décembre, 8 degrés Réaumur au-dessous de Zéro. La Garonne est glacée 

1842 - Nivellement de la côte du Mirail 

1843 - En janvier débordement. Les eaux s'élevant à 9,325 m au-dessus de l'étiage. 

1843 - En février achèvement de la démolition de l'église Saint-Michel commencé en février 1839. Redressement de la côte de Frimont qui est livrée à la circulation le 1 janvier 

1844. Le 20 décembre 1843 le rocher sur lequel est bâtie la rue Salės s'écroule. 

1844 - Mise en place du maître autel de l'église Saint-Pierre. Il est réalisé en bois de chêne Ainday menuisier et Duburgh sculpteur. 

1844 - Construction du clocher de l'église Saint-Pierre. Il est terminé en août 1852. Dépenses :18 607,82 F 1845 - Achat pour l'église Saint-Pierre d'un orgue exécuté par Daublame-Collinet, de Paris. 1" clavier, 54 notes, 2 claviers 42 notees, 18 jeux et 211 registres. Prix: 13 200 F. Souscription 11 000 francs. 

1846 - Grandes chaleurs de mai à septembre. Dysenterie sur de nombreux enfants. Le 23 décembre tempête qui endommage le tablier du pont suspendu sur une longueur de 75 mètres 

1846 - Jean Soubiroux redevient maire en décembre à la place de Duran de Laubessa. 

1847 - Prolongement de la rue des Figuiers jusqu'au chemin des Jurats ou de l'llet. 

1848 - Le 18 mars, Pierre-Henri Bellot des Minières est élu maire en remplacement de Soubiroux. 

1848 - Bellot des Minières démissionne étant devenu Juge.

1849 - Juillet. La nouvelle maison curiale, place Saint-Pierre est terminée. 

1849 -Commencement des travaux de la prison cellulaire sur l'emplacement de l'église Saint-Michel. Travaux terminés en juillet 1851. Les prisonniers sont transférés le 24 juillet 1861. Dépense : 97093,40 F. | 

1849 - En mai, Duran de Laubessa redevient maire à la place de Broize. 

1851- En février, Bernard Dubory devient maire à la place.de Duran de Laubessa.

1851- En août, agrandissement du marché au bétail. 

1851- En décembre, Raymond de Seguin devient maire en remplacement de Dubory. 

1851-  En décembre, la Gironde est en état de siège. A La Réole, agitation mais pas de troubles. La sous-préfecture est gardée par les habitants et des gardes nationaux des communes voisines. 

1852 - Le 7 octobre, passage du président de la République (prince Napoléon, futur Napoléon III), en bateau à vapeur. Il s'arrête de 1 h 20 à 2 h 40. 

1853 - Le 7 mars, pose des fils télégraphiques qui traversent la ville

1853 - Recensement des chiens de la commune : chiens de chasse, 20; de luxe, 50; de garde, 14; dans les maisons isolées et métairies, 316. Total 400. Dans le canton entier 1 384. 

1852 - Pour la troisième fois, Duran de Laubessa devient maire de La Réole en remplacement de M. Seguin. 

1853 -  Le 15 octobre, adjudication des travaux du port. Dépense totale. 108 168,89 F. La ville contribue pour 35 000 francs. 

1853-1854 - Réparation et embellissement de la place de l'église Saint-Pierre. Promenade en ovale au centre, complantée de tilleuls, voie charretière à l'est, au sud et au nord, avec trottoirs, nivellement et pavage exécutés durant l'hiver 1853 

1854 - Vingt-deux tilleuls plantés le 15 avril 1854. 

1855 - En février 1855 les écluses de Castets étant terminées, le canal latéral de la Garonne est livré à la circulation. 

1855 -  5 décembre, tremblement de terre, légère secousse. 

1855 - Décembre, Hyppolite Deynaut devient maire, Duran de Laubessa étant décédé. 

1855 - Décembre, le chemin de fer, commencé le 3 avril 1854 dans la traversée de la ville, est terminé et la voie est mise en service le 4 décembre 1855. 

1856 - On construit les digues qui protègent la plaine de Tartifume, à Trempesoupe, et celle des quais de La Réole, du pont suspendu au foirail. Les platanes sont plantés sur la place du Foirail 

1866 - Fondation de la Caisse d'épargne de La Réole. 

1856 - En mai, débordement au-dessus de l'étiage 3,835 m. En juin, recensement de la population 4 134 habitants. 


Une rentrée d'autrefois... Quand la rentrée scolaire se faisait immuablement le 1er Octobre les feuilles qui tapissaient la cour de récr...


Une rentrée d'autrefois...


Quand la rentrée scolaire se faisait immuablement le 1er Octobre les feuilles qui tapissaient la cour de récréation étaient déjà bien roussies. Les cartables étaient posés sur les bancs scellés au mur sous le préau soutenu par des colonnes en métal ouvragé. C'était le temps des retrouvailles, le jour ou chacun montrait fièrement la nouvelle gomme ou le joli buvard achetés chez les demoiselles Ortel, rue André Bénac. Le porte-plume était de rigueur et ceux d'entre nous qui avaient eu la chance de voyager un peu pendant les vacances exhibaient l'objet, dans lequel, quelquefois, on pouvait voir la basilique de Lourdes ou la tour Eiffel, en collant un oeil contre le manche. Instant magique où nous nous succédions pour admirer cette merveille de la technologie de l'époque. C'était notre I-Phone en plus naïf...

      Au coup de sifflet de M. Provain, nous nous rangions « deux-par-deux », puis nous étions dirigés vers les classes de Mlle Caudrier, de Mme Vannetelle, de Mr Mau ou de M. Abadie, au gré des âges...ou des « redoublements »! Le directeur prenait en charge ceux qui allaient en « fin d'études » pour passer le fameux « certificat » qui était leur baccalauréat ouvrant les portes de la société du travail, puisqu'à cette époque-là il y en avait encore pour tout le monde...

      Les autres fonçaient vers « l'examen d'entrée en 6ème » permettant d'accéder au Collège qu'on n'appelait pas encore le Lycée. Certains, bons élèves, étaient dispensés de cet examen. On disait alors d'eux qu'ils « passaient directement ».

    Ceux-là recueillaient les lauriers de la gloire, le jour de la distribution des prix, en même temps que la poignée de main du maire et, en général, un exemplaire des « Misérables » relié pleine toile!

      Mais le jour de la rentrée du 1er octobre c'était surtout cette ambiance particulière des grands événements, ces odeurs de cahiers neufs, ces moments d'extase devant le tout dernier « stylo à 4 couleurs », ces magnifiques cartes murales qui apprenaient que la Loire est le plus long fleuve de France (1.020 km), qu'elle prend sa source au mont Gerbier-de-Jonc, et que le Mont-Blanc mesurait 4.807mètres, du moins à ce moment-là où il n'y avait pas encore les cinq mètres de poubelles supplémentaires actuels...

      Le jour de la rentrée, à l'école primaire, personne ne pleurait. Personne n'appelait sa mère ! Même ceux qui descendaient à pied de La Crouzille ou de Saint-Aignan, rouges et essoufflés, avec leur casse-croûte dans un sacot étaient heureux d'être là et de montrer le couteau « Opinel » tout neuf reçu en cadeau. Ah oui...Car il faut vous dire qu'en ces temps-là les couteaux étaient autorisés à l'école parce qu'ils servaient exclusivement à tailler le saucisson et le quignon de pain.

      Enfin, debout, nous attendions le signal du maître pour prendre place aux bureaux usés par les générations précédentes. Les encriers en porcelaine était introduits dans les trous prévus  à cet effet et l'un d'entre nous était chargé de les emplir de la belle encre violette. Là, dans les prodigieuses senteurs de la craie et des vrais plumiers de bois, nous commencions à tracer, en belles lettres, avec «les pleins et les déliés» nos noms sur la première page de brouillon. Un mois d'octobre commençait, silencieux et appliqué, simplement ponctué de temps en temps par les minuscules points bleutés des palombes qui envahissaient déjà le ciel de la nouvelle année scolaire.


Christo Laroque 2010

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Ville d'art, d'histoire … et plus !



    La Réole c'est un peu comme la publicité des grands magasins parisiens dans les années 50, il s'y passe toujours quelque chose ! Petit-à-petit la fausse réputation qui la poursuivait à tort a laissé place à une autre, bien plus juste et plus méritée

    De ville ringarde et obsolète, perdue dans les fonds du sud-gironde, elle est montée en grade pour devenir un endroit recherché par les amoureux des belles choses et par les fervents connaisseurs des traditions

    Pour en arriver là et décrocher le label qui l'honore il fallut sans doute remonter loin dans l'histoire de la Cité Millénaire, mais aussi reconnaître son passé récent, se féliciter de sa réussite et se rassurer de son avenir...Une ville qui possède des trésors et qui se découvre des volontés, c'est comme les fleurs d'un jardin : ça donne de nouvelles pousses encore plus solides et plus nombreuses autour de la racine principale

    Si La Réole est riche de ses pierres, elle l'est aussi de ses légendes lointaines ou proches, de sa «Recluse» qui nous renvoie d'un seul bond en arrière jusqu'au 6ème siècle ! De de ses « Sept Péchés Capitaux » dont les bancs de pierre dominent le fleuve depuis 1830 ! De ce fameux Saint-Abbon dont on prétend qu'il fut assassiné vers le Martouret sans qu'aucun historien n'ait jamais réellement réussi à le prouver

    Riche encore de ses événements historiques moins connus mais parfaitement vérifiés : du passage de Napoléon 1er ( avec Joséphine en plus !) une fin de juillet 1808, retour d'Espagne et pressé de remettre de l'ordre chez lui ! De l'unique venue de la triste «guillotine» sous la révolution pour la seule exécution capitale ayant eu lieu dans la ville, sans qu'on sache non plus où fut dressé l'échafaud ! De l'arrestation des célèbres Frères Faucher, les héros réolais de la rue Lamar, dont ne sait toujours pas où les corps fusillés ont trouvé leur sépulture !

    Beaucoup plus près de nous, encore présents dans nos mémoires, La Réole connut aussi ceux qui furent d'autres légendes et dont les descendants peuvent témoigner de nos jours : les grandes figures du patrimoine local, humain, culturel, commerçant., politique, philosophique.. les vrais «bâtisseurs» de cette ville, qu'on ne peut pas tous nommer ici Tous font partie de la suite de cette magnifique Histoire de La Réole dont le premier exemplaire parut en 1873 sous la plume fertile d' Octave Gauban...

    Ainsi cette ville, au lieu de se tourner vers un modernisme outrancier et dérangeant qui ne lui aurait sans doute pas rendu des services qu'elle possède déjà, a décidé d'utiliser ce qu'elle a dans son âme profonde de plus intéressant : sa Garonne, ses monuments, ses promenades, et la population, jeune ou pas,  qui parcourt ses rues et ses places...On va d'expos en expos, on chante dans les concerts, on danse au son du rock ou de la techno, on furète dans les vide-greniers, on vibre à la majesté de l'orgue enfin revenu, on dîne au soleil couchant sous les platanes des quais, et on se tient par les épaules pour fredonner en chœur les vieux airs dont l'irremplaçable groupe Lous Réoulès nous fait cadeau lors des chaudes soirées, à l'abri de la somptueuse Abbaye qui nous surveille depuis trois siècles avec bienveillance...

    Et puis, aux dimanches d'automne, ou au pâle soleil des après-midis d'hiver, on flâne de ruelle en ruelle, aux contours des murs emplis de mille ans d'histoire...On voit le passé dans le miroir des lavoirs encore fidèles, on lit sur l'usure de la pierre le parcours de nos aïeux, leur travail et leurs souffrances afin que nous puissions vivre chez nous, entre amis, sans haine ni méchanceté, dans cette campagne que beaucoup nous envient Non, on n'est pas des ringards, on s'est simplement débrouillés avec ce que que la nature et l'Histoire nous ont laissé et on ne manque pas vraiment de grand chose On n'a pas d'hôtel ? Non, mais on a de merveilleuses chambres d'hôtes en ville ou aux alentours ! La découverte n'en sera que meilleure !         Les petits commerces s'éparpillent ? Oui, mais qui voudrait de vingt-six épiceries, de neuf tonneliers et de cinq aiguiseurs de ciseaux comme en 1913 ? Et qui est capable d'affirmer que ça marcherait encore ? Les nouveaux sont là, leurs vitrines sont pleines d'acier, de fleurs, de cristal, d'argent, de tuniques, de livres et de jouets ...Des Cézanne dans des rues à la Modigliani, cernées d'une campagne à la Renoir, qui dit mieux ?

    La Réole est une ville d' Art et d' Histoire, il nous appartient de la vivre ainsi. Avec le petit quelque chose en plus que nous apportons tous ensemble par l'attachement fusionnel que nous avons avec elle

© Christo Laroque in Tempo


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Ça s'est passé à La Réole - 2


    Le 19 juin 1965, la nuit réolaise est étouffante... Sur la place des Jacobins, face au reste du vieux mur de la Porte Saint-Martin se dressent d'imposantes tribunes capables de contenir mille personnes ! Autant que d'années que compte l'Histoire de la ville...Il n'y a plus une place libre et le public attend l'arrivée de la troupe de... Molière

    Pas le vrai bien sûr, qui a subi sa dernière quinte de toux 292 ans plus tôt ! Cette troupe est formée par une partie de la population réolaise, qui a entrepris un truc insensé, sous la direction de Simone Artins et de Guy Rapin, tous deux enseignants, faire revenir en nos murs les comédiens du génial écrivain ! Pas les vrais non plus puisqu' eux-aussi ressassent leurs répliques six-pieds-sous-terre depuis à peu près autant d'années que leur patron !

  Derrière le mur ils sont plus de cinquante à attendre leur entrée en scène, vêtus d'oripeaux et verts de trac...La plupart ont déjà effectué plusieurs déplacements vers les toilettes de fortune installées à proximité, et dont l'odeur commence à bien rappeler celle des rues du XVIIe siècle ! Tous les acteurs amateurs que La Réole abrite piétinent en espérant la nuit et les feux de la rampe...On croise le couple Braga, Pierrot Carrasset, Mimi Labadens, Dédé Sanderre, Luc et Jeannette Mothes, Jeannot Virepinte...etc...autant d'hommes et de femmes de toutes les générations qui ont préparé cet immense déboulé qui doit transporter La Réole et son public trois siècles en arrière par la simple magie du théâtre...Comparé à cette folle entreprise, le film « Retour vers le Futur » c'est, comme on dit chez nous, «de la gnognotte» !     Six mois de répétitions dirigées par le bordelais Pierre Falloux sont en jeu !

Il est presque dix heures du soir, le noir et les étoiles sont là, on entend derrière ce mur mystérieux une musique aigrelette, c'est la flûte de Titou Roques...Perché en haut des pierres un guetteur est soudain entouré de lumière et lance aux spectateurs : « Oyez, oyez, voici que la charrette de la troupe de Monsieur Poquelin s'avance ! » Les regards suivent le faisceau des projecteurs... Le Grand Molière, dont le rôle est tenu par Jean Pauly, futur conseiller général, va apparaître...

Et à cet instant précis tout le spectacle prévu est sur le point de s'effondrer … 

......,.......

… Car notre pseudo troupe légendaire de Molière a entassé costumes et accessoires sur une carriole échangée à un paysan du coin contre deux places gratuites au premier rang de ce spectacle sans précédent, tandis que le cheval qui doit tirer le tout est prêté par M. Païni,  sympathique habitant du faubourg du Rouergue. Or, en temps normal, l' animal a pour tâche essentielle de tirer le corbillard municipal, encore loin d'être motorisé !

Mais aux trois coups du départ, sans doute habitué à moins joyeux, voici que  le cheval secoue la tête et refuse catégoriquement tout démarrage ! Impossible de commencer la soirée...

    Au lieu du martèlement des sabots c'est le trépignement des spectateurs sur le bois des gradins qu'on entend, répercuté par les vieilles pierres ! Le dilemme pourrait être Cornélien, bien qu'on fût chez Molière ! Chacun propose sa solution : on court chercher un sac d'avoine, on tend une carotte sous le nez de l'animal, la troupe entière s'arc-boute contre sa croupe pour pousser ! Rien n'y fait, pas un seul centimètre de gagné, et il est trop tard pour décharger les deux tonnes de matériel rangées sur la charrette et leur faire contourner le mur !

    Alors la décision s'impose : il faut aller chercher M. Païni lui-même, il est le dernier recours avant le drame ! On fonce quérir le maître de l'animal déjà en pyjama ( le maître, pas l'animal...) ! On l' amène sur place, on le vêt de quelques gueilles pour faire plus vrai et on lui confie les rênes ! L'affaire semble se dénouer jusqu'au moment où le nouveau conducteur s'écrie : « Attendez, il n'a pas son ornement ! » Car la bête ne consent à avancer que si elle est recouverte de son drap noir dévolu aux cérémonies mortuaires !

    Ainsi revêtu le cheval consent enfin à faire les pas qui guident les cinquante comédiens sur le terre-plein qui sert de scène ! Et c'est ainsi, avec une heure de retard, que le cortège apparaît enfin en pleine lumière, sans que personne ne remarque que le cheval de Molière porte un drap mortuaire, et qu'il est guidé par un néo-comédien qui a toutes les peines du monde à garder son sérieux ! Les applaudissements crépitent, les répliques fusent...

Léandre, Géronte, Célimène ou Harpagon peuvent débiter leur texte jusqu'à la scène finale qui réunit autour d'une immense table garnie, l'ensemble de la troupe, d'où Jeannot Avadian se dresse à minuit, sous les étoiles pour lancer : «C'est plus qu'un Gueuleton, c'est un Balthazar !»... Molière est sauvé, La Réole aussi !

  Cette nuit là, du fond des mille ans de la Cité, on aurait tout aussi bien pu entendre le roi Richard III hurler la célèbre phrase de Shakespeare : «  Un cheval ! Mon royaume pour un cheval ! ».

© Christo Laroque in Lareole.info.fr


La troupe en 1965


Le Concert de la soirée

Le programme de la soirée


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 Ça s'est passé à La Réole - 1 (mai 2020)



    Maintenant que le moral est en train de remonter il va falloir se mettre un peu à penser aux grands événements qui se dérouleront bientôt en ville…

    En premier, à celui prévu pour le 31 juillet, qui sera doté d'un faste jamais égalé !

Car, oui, c'est vrai : IL va passer chez nous ! Nous pourrons enfin LE contempler en chair et en os, avec son chapeau légendaire et sa main glissée dans le gilet !

    Notre gouvernant sans doute le plus célèbre, le plus conquérant, le plus...enfin...le plus.! En tout cas le plus Corse de tous ! Napoléon 1er, le vrai, l'unique, l' empereur !

    Il faut vous préciser, amis réolais, que ce blog est fan de «  Retour vers le Futur » et que pour voir passer le Napo, eh ben… vous repasserez !

    Parce que nous sommes en 2020 et qu'il y a longtemps que Sainte-Hélène s'est occupée du nettoyage ! Mais ce que vous ne savez peut-être pas et qui est totalement authentique, c'est qu'il y a deux-cent-douze ans exactement, le 28 juillet 1808, une dépêche tombait sur le bureau du maire qui n'était pas l'actuel, mais qui avait néanmoins les mêmes initiales puisqu'il se nommait Basile Montaugé.

    Le courrier mentionnait que Napoléon, (avec sa Joséphine s'il vous plaît), traverserait La Réole dans les jours suivants ! Dès la nouvelle connue la population fut invitée à nettoyer ses devants de portes, ce qui continue d'ailleurs de nos jours...heu...si...si...il y en a !

A l'entrée de la ville, au niveau des Justices, on construisit un arc de triomphe en lauriers, on installa un chemin d' honneur garni de tableaux représentant les victoires de l'empire, et on éleva quatre colonnes de plus de huit mètres de hauteur !

On fit venir six cents hommes de la garde nationale et on attendit…

    A l'époque les automobiles ne roulaient pas très vite puisqu'elles ne furent inventées que quatre-vingts ans après ! Ce n'est donc que trois jours plus tard que Napo fit son entrée à La Réole ! Attendu pour neuf heures du soir le 30 juillet, il arriva à quatre heures du matin le 31 !

Ce qui prouve que si l'exactitude est la politesse des Rois, elle n'était pas celle des Empereurs ! Plus de cinquante carrosses à six chevaux (pas fiscaux) composaient le cortège précédé de quarante motards, à cheval eux-aussi puisque la moto non plus n'existait pas encore ! Tout le bazar s'arrêta au niveau de l'actuel bureau de tabacs, non pas pour acheter des cigarettes mais parce qu'il y avait assez de place, et là le maire B.M. (Basile Montaugé donc..) lut son discours qui ne dura que… quatre minutes !

    Comme il n'y avait aucune auberge susceptible d'accueillir le couple d'altesses et son équipage pour dormir, on donna l'ordre de repartir immédiatement jusqu'au port de Saint-Macaire où  des bateaux attendaient pour transporter leurs majestés jusqu'à Bordeaux sans s'arrêter à nouveau...même pas à Langon dont les élus, vexés, n'adressèrent plus la parole à ceux de La Réole pendant une dizaine d'années !

    Cette histoire, même racontée un peu familièrement, est rigoureusement authentique et figure dans les registres de l' Empire, et dans les archives municipales de La Réole.     Depuis plus de deux siècles il n'y a aucune trace du passage d'un autre personnage aussi important chez nous (à part Patrick Sébastien en 2005, mais c'est quand même pas pareil...). Qui sera le prochain ? Les paris sont ouverts ..

© Christo Laroque in Lareole.info.fr


Napoléon I à La Réole :

Cahiers du Réolais N° 36 Ici


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  Nous avons vu Pierre Petiteau, champion olympique de rugby Un Réolais champion olympique de rugby Voici Nicole, sa fille née à Auch, où il...

 Nous avons vu Pierre Petiteau, champion olympique de rugby

Un Réolais champion olympique de rugby

Voici Nicole, sa fille née à Auch, où il a terminé sa carrière et créé un garage automobile.


Après un bac littéraire à Auch, son père Pierre Petiteau lui offre une librairie "La librairie de Gascogne" à Auch. En 1952, à Bordeaux, avec sa mère et sa sœur, elle va tenir "Les lettres persanes" rue Judaïque. De 1957 à 1961, elle travaille à la "librairie de Paris", place Clichy, institution toujours active et qui fonctionnait avec 2 équipes (ouverte tous les jours et jusqu'à minuit.)     En 1961, elle tombe malade, et décide de retourner en province. Le tour de France continue ensuite : il passe par Aix-en-Provence en 1962, Bordeaux (Hachette en 1965) elle avait fait une brève étape, La Rochelle (L'astrolabe) et Toulouse (Drugstore) avant de prendre en 1973 la direction de Flammarion (Cours Georges Clemenceau), une véritable institution. Dans les années 80 elle gère la librairie Italiques Elle se spécialise dans les livres d'art et créera les librairies du CAPC du Musée d'aquitaine en 1987, et la librairie d'art de Mollat en 1989.                                                                                 Après sa retraite elle gère le stand de la région Aquitaine pour le salon du livre de Paris jusqu'à l'âge de 79 ans.     Nicole Petiteau habite Bordeaux.

Vidéo : Librairie Bordelaises : 0'53" - Nicole Petiteau 1973

Interview : Le Festin n° 12 juin 1993

Interview : Empreintes du XXe siècle N° 25 Octobre 1996

Rencontres Réolaises


    Le 26 mai 1975 elle participe, lors de la foire de Bordeaux a un débat sur la femme et la vie professionnelle animée par...la réolaise Michèle Perrein : en 1946 Nicole Petiteau a passé quelques mois en classe de première au collège de La Réole où elle a rencontré Edouard Molinaro et Michèle Barbe (future Perrein).
    Elle logeait chez son oncle Henri Petiteau au Rouergue

La dédicace de Jean Cocteau pour Nicole

Librairie Flammarion 1983

Librairie Mollat Art 1993


Au musée du CAPC 1993 © Claude Bourgeix






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