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sommaire-tous-les-articles Patrick Espagnet, natif de Grignols, fréquenta le lycée de La Réole à la fin des années 60. Son  C'est au Bar...

Patrick Espagnet, un drôle de lycéens

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Patrick Espagnet, natif de Grignols, fréquenta le lycée de La Réole à la fin des années 60.

Son 



C'est au Bar Basque que les soirs de corrida, Patrick Espagnet, ancienne plume disparue de Sud Ouest, venait dédicacer ses poèmes et haranguer les compagnons d'une vieille bataille estudiantine lentement élevée au statut de légende. 

Espagnet m'apostrophait pour mes antécédents d'étudiant-résident sur la célèbre place de la Victoire à Bordeaux. Puis il récitait comme un aboyeur de soirée la composition de notre équipe sortie victorieuse d'un match universitaire mémorable. Ici, nous entrons dans le grand mystère des réalités qui deviennent légende par les hasards de la vie. 

Depuis des années, aux fêtes de Dax, on entendait nier la simple existence d'un match Droit-Chir'Dent' de 1969 et donc son résultat qui sanctionna la défaite des «odonto-rubipèdes » ! Le plus savoureux est que ce que l'on croyait être une simple attitude de franche rigolade d'anciens étudiants s'est avéré très inexplicablement plus sérieux que prévu. La sagesse que nous ont enseignée Montesquieu et quatre ou cinq années de droit et de rugby nous suggéra de ne pas aller jusqu'à l'exposition en place publique des suspects pourfendeurs de l'Histoire ; mais tout en souhaitant ne pas les humilier, nous voulions leur donner l'occasion de faire amende honorable ou de se taire à jamais. En même temps nous prendrions un plaisir rare à nous remémorer une victoire historique de notre belle équipe de juristes-économistes contre le plus brillant rassemblement de dentistes-rugbymen de tous les temps (trois titres de champions de France universitaires) !

Philippe Darmuzey in "Dans la peau d'Albaldejo"


Le rugby est dans le pré

    À l'heure où l'on parle de plus en plus des équipes des grandes villes, reste la véritable richesse de ce sport. Gabarret en est l'illustration.

    Un vol de palombes se casse les ailes dans la chênaie. L'hiver sombre sent la fumée. 

    Le village roupille au rythme des stridences du CES. Un avertissement qui rap- pelle aux gamins qu'il est bon d'apprendre. Les arènes sont tristes depuis que les dernières vaches de l'été s'en sont allées. Chez Marco Pigeon, on se remet l'apéritif comme si c'était le dernier.

    On est à Gabarret, aux confins des Landes, du Gers, du Lot-et-Garonne et à vingt minutes de la Gironde. Loin de partout et près de nulle part.

    Dans une campagne tendre où les maïs finissent de faner et où les pins montent leur garde dans la guérite du temps qui passe.

     On est à Gabarret, comité de Côte d'Argent, club le GAS, 170 licenciés, troisième division. aux profondeurs du classement, 250 spectateurs au stade pour un village de 1 500 habitants et surtout une tradition, un amour, une passion pour ce ballon que l'on dit ovale et qu'ici on appelle plutôt une béchigue.

    Une vessie, car ça tient au ventre, aux tripes et à la tête aussi. Parce que, ici, on naît avec un ballon de rugby dans la main. " Y aura jamais de manchots chez nous ! " lance en rigolant Marco Pigeon, comme pour dire que les footballeurs ne seront jamais très bien vus en Bas-Armagnac. C'est le patron du bistrot, le daron du siège, une espèce de symbole également.

    "Moi, tu sais, dit-il, je me suis expatrié à Mont-de- Marsan et à Tyrosse. Sans doute parce que je voulais jouer à un haut niveau. Mais je n'ai eu de cesse de revenir ici. C'est mon clocher, mon village, mon club et, au-delà de toutes les sensibleries, j'y resterai toujours fidèle. Ma madeleine de Proust à moi, c'est le chou-fleur vinaigrette et l'œuf dur qu'on avalait après l'entraînement. Je n'ai jamais connu un repas aussi magnifique. Aujourd'hui, j'ai l'impression que les jeunes n'ont plus cet appétit. Ils s'en foutent, de tout. Moi, je me disais : je vais jouer, quel bonheur ! Eux, on dirait qu'ils arrivent sur le terrain pour faire des heures supplémentaires. Je veux pas passer pour un vieux con mais, à mon époque, on se faisait tailler, on se faisait chier, on prenait des bouffes dans la gueule, on donnait 20 francs pour aller manger du jambon-purée, mais tu peux pas imaginer le bonheur qu'on avait de jouer ensemble."     Marco Pigeon a été un grand joueur de rugby. Il fut une époque où on se l'arrachait dans les clubs les plus huppés. Mais Marco est de Gabarret. Brassens avait chanté les " imbéciles heureux qui sont nés quelque part". Il s'était un peu planté le grand moustachu de Sète qui, lui aussi, était né dans un endroit. On naît à Gabarret et on est du GAS. Forcément. Comme François Labat, sûrement un des meilleurs troisième ligne français. Comme Michel Couturas, comme les frères et les cousins Labaty, comme, plus loin dans le temps, les Lamarque ou les Malange.

    Comme Christian Mougin qui fut sans doute un des plus jolis centres français des années 1970. Il est prof de gym au CES. Il a toujours cette passion du beau jeu au fond des yeux. Il a entraîné longtemps le GAS. Avec, sans arrêt, ce désir d'apprendre le beau geste, la belle attitude, ce qui fait le sel du rugby de la lande. Celui des terrains secs parce que le sable a été gentil avec la pluie. Celui des pelouses frisées parce que l'alios était sympa. Ce très beau joueur est devenu éducateur. Pas facilement dans un village qui connaît ses clivages. "Le rugby, dit-il, c'est la seule chose qui nous réunit, au-delà des oppositions politiques, religieuses ou même des querelles de voisinage, il reste le fédérateur. Avec lui, tout le monde se retrouve, le dimanche après-midi au stade, entre le cimetière et la buvette. Nous avons ici une vraie culture, une tradition profonde, le sens et l'amour du ballon."

    Guy Dumas, le président actuel du GAS, et ancien demi de mêlée de talent, renchérit : "Tu sais on galère. On fait tout ce qu'on peut, mais avec les moyens du bord. Les bons joueurs s'en vont. Ils bossent à Bordeaux ou à Mont-de-Marsan. Nous sommes un club formateur, mais, le bénéfice, c'est souvent pour les autres. On n'a plus d'emplois ici. Nous sommes désespérément - et peut- être heureusement - agricoles. Si bien que, par exemple, il nous a manqué les deux seconde ligne tout le début de la saison parce qu'ils étaient maïsiculteurs et qu'ils ne pouvaient pas se déplacer. On est les pelés, les tondus du rugby français. Mais on s'accroche avec la foi des vrais amateurs. Des bons joueurs, on en a toujours formé. Y'en a deux à la Section paloise, un à Bègles, un autre au SBUC et tous ceux que j'oublie. On peut pas lutter avec les villes. Ici, on est loin de partout. Mais, finalement, c'est peut-être une chance. Celle qui nous permet de conserver les vraies valeurs de ce sport." On est à Escalans, autour d'un salmis, près de la vieille église et de la paix de ses pierres.

    Arrive Marc Dal Maso, talonneur international qui cultive le maïs à deux règes d'ici. Il n'a jamais joué à Gabarret, même s'il est de là. Un peu comme s'il fallait faire la démonstration que cette terre est bénie des dieux de l'ovale. Il s'assoit et parle. Du pays, d'Agen où il est bien, du rugby landais qu'il aime plus que tout, des vaches, des écarteurs, de cette sauvagerie qui vient soudain dans la tête parce que, peut-être, le voyage à travers les pins est trop étroit. Il parle des hommes qu'il a connus, à Mont-de-Marsan et sur les rives de la Garonne. Il raconte des histoires de types qui ne se prennent pas trop la tête. De types bien et courageux. Marco Pigeon en rajoute : "Tu vois, je m'appelle Pigeon mais je peux te dire que j'y ai laissé des plumes dans ce putain de rugby, même si j'ai rarement joué à l'aile. Moi, tu sais, j'ai un village dans la tête. Il s'appelle Gabarret. Je l'aurai toujours par une espèce de fidélité qui est sans doute démodée: Je m'en fous. Ici, y'a un mec qui s'appelle André Recchia, un pilier, un dur. On se moquait de lui parce qu'il avait des caleçons longs, de la paille dans les godasses et un gauche redoutable. Mais, pour moi, c'est l'exemple même de ce que le rugby doit demeurer. Un sport de racines et d'authenticité."     Et on parle autour de la table, dans l'hiver qui refroidit pendant que le salmis fume. Gabarret va peut-être descendre cette année. Retourner en Honneur. Quel beau nom pour une déchéance.     Les quatre-vingts « drolles » de l'école de rugby ne le comprendraient sûrement pas. Les autres, ceux qui ont donné le nom à ce village à coups de titres et de victoires homériques, ne l'accepteraient pas. On a de l'honneur au fond des Landes, et il est plutôt bien placé. On sait que, quand André Boniface se permet de citer un club exemplaire pour le beau jeu, pour l'esprit, pour le geste, il n'hésite pas une seconde, c'est Gabarret. Les voisins d'Eauze, de Villeneuve-de-Marsan, de Roquefort, de Cazaubon sont peut-être jaloux. Ceux, plus lointains, de Captieux ou de Grignols ou de Bazas, s'aiguisent des rancœurs à longueur de bord de touche. Peu importe. Il existe, au milieu de la forêt, une véritable école du beau rugby. Moi, je m'appellerais Lapasset, je leur ferais même une statue.

Patrick Espagnet

Gabarret (Landes): le plaisir est dans le pré Sud Ouest Dimanche, 18 février 1993


Pilou 

Je n'ai jamais compris pourquoi c'était toujours ces jours-là...

Des après-midis de gros derbys !

Grignols-Captieux, Grignols-Bazas, Grignols-Casteljaloux... Plus de mille personnes au stade. Plus que d'habitants dans le village en comptant les vieux et les drolles...

Peut-être y avait-il quelque-chose dans l'air qui énervait les bêtes et les gens... Une excitation qui montait comme un brouillard de cette petite foule. Un agglomérat passager de cousins, de beaux-frères, de voisins, de collègues à l'EDF, de copains de palombière, de fâchés depuis toujours, de rabibochés de fraîche date: mais tous tellement étrangers parce que les uns étaient pour les verts et les autres pour les blancs ou les rouges...

Alors on se bisait entre germains, on se serrait de grosses paluches de paysans, des brandillons de bûcheron. On mélangeait des haleines de gros repas du dimanche. Les femmes comparaient leurs permanentes, les paloumayres leur tableau de chasse et les mémés leurs petit-fils facteurs à Paris.

On remettait le blanc-limé à la buvette. Mais tous étaient tendus, ennemis bien sûr, sans le dire. Les politesses sonnaient faux. Les voisinages sentaient la querelle. Le lundi ne serait pas pareil...

Les regards s'enfuyaient vers le ciel. Ceux qui étaient gros devant attendaient la pluie. Les bons derrière maudissaient les nuages. Le village, à côté du stade, était silencieux comme un cimetière. Même les vêpres étaient muettes. Le curé, aussi, devait être au pré...

Nous habitions à côté du terrain. Une petite maison avec un grand jardin séparé des tribunes par un champ de maïs. Des fois, quand j'avais pris une trop grosse barre la veille, il m'arrivait de me changer à la maison pour aller jouer ou arbitrer la réserve.

Au fond du jardin, au ras du champ de maïs, on avait un parc à cochon, un "courtey" comme on dit ici. On y élevait un porc qu'on aimait et qu'on assassinait rituellement autour de février.

C'était un animal très domestique. Énorme et intelligent. Goulu et souriant. Affectueux et vorace.

Deux fois par jour on lui donnait du "son" acheté au boulanger; et des betteraves, de la chicorée, des patates, enfin tout ce que le jardin fournissait. Si bien' qu'il était gras comme une loche avec des jambons chaque fois plus blancs que rouges.

Il était le plus heureux des porcs, pendant presque un an, avant qu'il ne soit "bounn aou coutett", bon au couteau.

Mais je ne sais quel hasard faisait que, les jours de grands matchs, de gros derbys de nos maigres villages orgueilleux, je n'explique pas pourquoi il choisissait cet événement si important pour se faire la malle.

L'électricité dans l'air peut-être... Cette rumeur de la foule proche, ces sentiments exacerbés par l'importance de la rencontre, ces cris qui ne tardaient pas à saluer un essai raté, un arbitre nul ou une pénalité réussie. Ce brouhaha où se mêlaient les insultes et les admirations, les haines de vieux voisinages et les fortunes diverses des familles alliées.

Tout ça devait lui faire bizarre au cochon, lui qui n'avait connu jusque là que le silence des papillons...

Et comme il était pas con - on a toujours eu, sans se vanter, des porcs très malins à la maison-, il réussissait à ouvrir la porte du "courtey", du parc à cochon.

En sautant (il était grand le bougre), en bournillant de son groin rageur la serrure, en poussant de tous les côtés avec son cul énorme (il pesait souvent 200 kilos), en finassant, en grognant, en têtu, en finaud, en sauvage, en presque humain il parvenait à s'évader...

Et il se barrait dans le maïs.

Souvent un type, entre deux mêlées, était allé pisser derrière les tribunes. L'oeil dans le vague, comme ont souvent les urineurs, il découvrait la bête à deux mètres en train de ravager le champ.

C'était souvent un voisin, le pisseur. Un qui avait ses habitudes urinaires au même endroit, au même moment après la buvette, souvent en début de deuxième mi-temps. Un moment important s'il en est dans un derby. Les passions y sont toujours les plus intenses.

Négligeant la dernière goutte, le type était pressé de rejoindre la main courante.

Déjà un renvoi aux 22 semblait acculer les siens. Mais il se souvenait quand même du cochon. Il savait qui il était et à qui il était. Le propriétaire était là. Toujours à la même place. Au sixième rang à l'extrême gauche de la tribune qui n'en comptait que dix.

C'était mon père. Alors, embrumé de rosé et se dépêtrant maladroitement de ses ennuis de braguette, le type gueulait vers le sixième rang.

- Jeannot ! T'as le cochon dans le maïs ! Mon père, Jeannot -par ailleurs secrétaire du club-, faisait d'abord semblant de ne pas entendre. Seule une grimace dégoûtée signifiait qu'il avait entendu mais qu'il en avait rien à foutre.

Le type, enfin rebraguetté, devait remettre ça, plus fort...

– Jeannot, putain ! Je te dis que t'as le cochon dans le maïs !

- M'emmerdez pas ! Je regarde le match! Là, les quelques témoins et le pisseur comprenaient enfin que c'était vraiment pas le moment de déranger le secrétaire du Club Athlétique Grignolais...

La guerre se passait sur le terrain. Un petit 6-3 menaçait de s'égaliser. Quelques gros se pignaient. La foule rugissait. Les sapinettes s'affolaient. Les oiseaux de l'hiver traçaient des affolements dans le gris du ciel. Des bérets s'envolaient. 

Des blancs limés se sifflaient en vitesse. Les femmes s'accrochaient aux parapluies. Un ivrogne gueulait. Un autre lui répondait. L'odeur des mêlées fumait. Des arcades éclataient comme des coquelicots. 

Le gravier craquait. L'herbe sentait la boue. Les nuages parfois ronflaient. Le vent, lui-même, n'avait toujours pas choisi son camp. Une vraie entame de deuxième mi-temps...

Un essai plus tard, pour les siens, le pisseur regagnait la buvette, au ras de la buvette et du champ de maïs.

Un essai de merde, sans deux passes. Un essai de gadoue et de hargne. Mais un essai quand même, aussi important qu'un joli débordement sur l'aile...

Un essai pour claquer la gueule aux voisins, aux orgueilleux de Bazas, aux méchants de Captieux, aux 47 (Lot-et-Garonne) de Casteljaloux...

Alors le pisseur, déjà embrouillardé par l'ivresse de la victoire palpable, recommandait un blanc limé et retournait pisser, le temps du renvoi.

C'est là qu'il retrouvait le cochon dans le maïs. Un goret piétinant à loisir le champ, labourant de son groin les règes toutes fraiches. Un bandit tout rose sur la verte honnêteté de la terre...

Là, le pisseur, paysan lui-même, ne pouvait plus supporter le carnage. Il devait revenir à la charge. Il lançait au sixième rang à l'extrême gauche des tribunes...

-Jeannot ! T'as le cochon dans le maïs ! - M'emmerde pas ! Je regarde le match! - Mais, milledious, qué ba toutt s'abala ! 

Mais, milledieux, il va tout s'avaler !

N'ass qu'à ana bèze la fimelle ! T'as qu'à aller voir ma femme.

Alors le pisseur, profitant d'une éponge magique qui gagnait du temps, sautant les barbelés, tapant à la fenêtre de la maison, l'homme secourable disait à ma mère:

- Nénette, t'as le cochon dans le maïs...

Et il s'en retournait vite en bord de touche où des hurlements lui annonçaient qu'il s'était passé quelque chose d'important.

Ma mère chaussait ses sabots et s'en allait dans le maïs.

Elle appelait doucement.

Pilou, Pilou, Pilou...

Au bout d'un moment il arrivait le drolle, le porc. Content. On aurait dit qu'il souriait. Il se dandinait de ses deux cents kilos comme une grosse truie qu'il n'était pas. 

Il grognait de plaisir. Déjà il commençait à se rouler par terre, à se mettre sur le dos. Il attendait la caresse pareil à un petit chien. Ma mère lui parlait comme à un enfant. Petit, petit, petit, joli, joli, joli...

Et le porc de se tordre et de rigoler. Demandant qu'on lui gratte le ventre, qu'on lui peigne la soie, qu'on lui flatte la couenne, qu'on discute avec lui. 

Un énorme bonbon de tendresse, rose dans le vert du maïs.

Ma mère l'amadouait bien vite. Il la suivait tranquillement jusqu'au parc à cochon, au "courtey" au fond du jardin. Il y rentrait sagement comme on rentre à la maison. 

La perspective de la gamelle sans doute... Souvent, quand elle l'enfermait, ma mère entendait une immense clameur venue du stade. - Ah, disait-elle doucement au cochon, ils ont dû gagner...

Peut-être un mois après, ma grand-mère faisait la fricassée. Une sauce bizarre et succulente, avec tous les abats, dont la recette se passait mystérieusement de vieille en vieille. 

C'était un grand repas de fête où tous ceux qui avaient aidé à tuer le cochon étaient là.

Et le pisseur aussi. En tant que voisin il tenait habituellement la patte avant gauche quand le porc était bon au couteau. 

Et pour la fricassée, il ne manquait jamais de féliciter ma grand-mère, et ma mère pour avoir si bien soigné le principal acteur de la sauce. - Comment tu l'appelais déjà Nénette?...

 - Pilou.

- Ah oui, c'est quand on a battu Bazas...

Patrick Espagnet

XV Histoires de Rugby 

Culture Suds


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