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sommaire-tous-les-articlesl   En 1983, le club Aviron et Sauveteurs Réolais éditait pour ses 100 ans un plaquette récapitulant toute l'h...

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En 1983, le club Aviron et Sauveteurs Réolais éditait pour ses 100 ans un plaquette récapitulant toute l'histoire du Club.


L'historique de l'Aviron et Sauveteurs Réolais a pu être reconstitué grâce à la recherche des membres du bureau qui ont puisé ces renseignements dans les collections des journaux «  L'Union » et « Le Réolais » pour la période de 1883 à 1950 dont nous avons voulu garder l'originalité de ces articles et dans les archives du club pour la période 1951 à 1983. 
C'est Daniel Capdeville qui a réalisé le livre d'or des 100 ans du club, à l'imprimerie Vigouroux, avec les archives et les photos de son père "Pilou" Capdeville.
Daniel avait démarché des publicités auprès de commerçants et une belle remise de sa patronne, Mme
Gimenez, pour l'impression avait permis de financer ce livre d'or. Réalisé à l'époque en typographie et linotype pour tout ce qui est texte... l'impression était en offset... qui a permis d'inclure quelques photos 

Sommaire 

Historique du club 
Bureau 1883 de l'Aviron et Sauveteurs Réolais
Nos Internationaux 
Dominique Cologni (palmarès) 
Josy Brégal 
Les Présidents, de 1883 à 1983
Le mot du Président (Jean Larroze) 
Album photo Aviron (à compléter)
Les bateaux d'aviron


Historique du Club 


1883 - La Société des Régates Réolaises, connue depuis vingt ans par ses concours et ses succès, s'est constituée sur de nouvelles bases. Les sociétaires ont procédé à la nomination du bureau. L'élection a donné les résultats suivants : 

Président : M. Edmond TOURNIE; vice-président : M. Duzan, banquier ; secrétaire-trésorier : M. E. Cousseau ; conservateur du matériel : M. F. Brassens
Cette opération terminée, on s'est occupé de la rédaction des statuts de la société et du règlement des courses. 

Les courses organisées par la Société des Régates Réolaises auront lieu le jour de la fête de l'Ascension. La société se mettra en relation avec les sociétés de Paris et celles de la région. 
La présence à sa tête de M. Edmond Tournié nous promet de sérieux efforts et pour notre fête de l'Ascension, une réunion des plus brillantes. La société des Régates est toute disposée à admettre les personnes qui désireraient l'aider dans son œuvre. 
Procession sur la Garonne, le bateau à vapeur « La Ville de La Réole » escorté par un petit bateau monté par de vigoureux rameurs. Pendant la procession qui avait attiré sur les quais une foule nombreuse, un certain nombre d'embarcations sillonnaient la Garonne en tous sens. 

1885 - Nous apprenons avec plaisir qu'on fait, en ce moment, circuler une liste d'adhésion, ayant pour but la reconstitution d'une société de régates. 
De nombreuses signatures ont déjà été recueillies et nous ne doutons pas du succès de l'entreprise. Au moment où le rowing prend partout une importance des plus marquées, notre cité, qui avec «Qui-ou-Non», «Pervenche», «Flâneuse» et «Régula» fut une glorieuse promotrice du canotage, ne peut oublier ses succès et se retirer de la lutte. Noblesse oblige, la nouvelle société saura le prouver. 

1888 - Des courses à l'aviron auront lieu dimanche prochain 29 juillet, à trois heures de l'après-midi à La Réole. En voici le programme : 
1re course : yoles de pays à quatre rameurs ; 
2° course : canots à deux rameurs ; 
3° course : yoles de pays à quatre rameurs ; 
4° course : yoles-gigs à un rameur au couple. 

A 9h, le soir, grand bal offert par les canotiers dans la salle du Casino. Compte rendu des régates : le jury était composé de MM. Tournié, Cantelauve et Eugène Coiffard. 

1889 - Dimanche dernier 30 juin, des régates avaient lieu à Marmande. Deux embarcations de notre ville y prenaient part : « Blanche-Madeleine » et « Georgette », « Blanche-Madeleine », barreur M. Perpezat, est arrivée première distançant de plus de 100 mètres ses concurrents. 

1892 - Nous apprenons qu'un groupe de citoyens s'est réuni et a décidé de faire des régates à La Réole, le 22 septembre, en l'honneur du centenaire de la proclamation de la République. 

Nous apprenons au moment de mettre sous presse la constitution définitive d'une société des régates sous le nom « Emulation Nautique Réolaise ». 

Composition du bureau : président : M. Léony Roux ; vice présidents : MM. Renateau et Chaigneneveu ; secrétaire : M. Lacoste ; secrétaire adjoint : M. Joly; trésorier : M. Broize ; conservateur du matériel : M. Grillon

1893 - On nous apprend que la société de l'Aviron de La Réole se propose d'organiser pour le vendredi 12 mai, au matin, de grandes régates internationales. Le programme, dont l'élaboration n'est pas encore terminée, ne comprendrait pas moins de 700 francs de prix. 

1894 – La société « Emulation Nautique Réolaise » a décidé, dans une de ses dernières réunions, qu'elle donnera de grandes régates internationales pour les fêtes de l'Ascension. 

Dans son assemblée générale du 25 novembre, la société Emulation Nautique Réolaise  a ainsi constitué son conseil d'administration pour l'exercice 1894-1895 : présidents d'honneur : P. Larroze (député), E. Tournié ; président : L. Roux ; vice-président : J. Chaigne ; secrétaire : Lacoste ; secrétaire adjoint : Boiteau ; trésorier : Lagrange ; trésorier adjoint : Nadeaujeune ; commissaires : F. Brassens, C. Brassens, Dubourdieu, G. Roux. 

1895 - Une société nautique est actuellement en formation dans notre ville sous le titre des «Sauveteurs Réolais». Elle aura pour but principal de dresser des rameurs afin de porter secours en cas d'inondation, pour ne voir renouveler les désastres qui sont survenus pendant les grandes crues de 1875 et 1879. 

Nous recevons de la société l'Emulation Nautique Réolaise la note suivante : «Un membre dissident de notre société cherche à créer à La Réole une société similaire sous le titre Les Sauveteurs Réolais. On fait beaucoup de bruit pour attirer des adhérents, on va même jusqu'à insinuer que notre société n'existe plus ; c'est une erreur d'autant plus grande que l'Emulation Nautique Réolaise prépare ses régates pour le 24 mai prochain sous le patronage de la Fédération Française des Sociétés d'Aviron.» 

La Société Nautique des Sauveteurs Réolais a nommé son bureau pour les années 1895-1896 de la manière suivante : président : M. Alcide Izard ; vice-président : M. Suère ; secrétaire : M. Ernest Cazenave ; adjoint : M. Beauregard ; trésorier : M. Joseph Maillet ; conservateur du matériel : M. Boutaricq ; capitaines directeurs du matériel de sauvetage : MM. Grillon et Mau

1896 - L'Emulation Nautique Réolaise vient de faire l'acquisition de deux outriggers : l'un à deux, l'autre à quatre rameurs de pointe avec barreur. 

1897 - Dans son assemblée générale statutaire du 16 février courant, l'Emulation Nautique a, sur la demande des Sauveteurs Réolais réclamant la fusion des deux sociétés, voté ladite fusion. 

1899 - Bureau de l'Emulation Nautique Réolaise : président : P.A. Grillon, négociant; vice-présidents : Lacoste et E. Larroze, négociant; secrétaire : Boiteau fils agent d'assurances ; trésorier : Maurice Fayant
Dimanche 2 juillet dernier, à 9 h, ont eu lieu les régates organisées par l'Emulation Nautique Sauveteurs Réolais et Sport Athlétique de La Réole. 

1904 - Fêtes de l'Ascension : régates à l'aviron organisées par l'Aviron et Sauveteurs Réolais. 

La société l'Aviron et Sauveteurs Réolais a pris part cette année aux régates de Bayonne, Toulouse et Bergerac où elle a obtenu trois premiers prix et quatre seconds. 

1905 - Dans son assemblée générale du 12 février, l'Aviron et Sauveteurs Réolais a composé son bureau : présidents d'honneur : MM. Tournié, rentier (fondateur), etc.; président : M. Bourgade, juge ; vice-présidents : MM. Jamet et Ch. Felon ; secrétaire : M. Boiteau ; secrétaire adjoint : M. Paul Treytrésorier : M. Larroze fils aîné. 
Le Congrès de l'Union Nautique du Sud-Ouest a choisi la Société des Sauveteurs Réolais pour organiser les championnats à La Réole qui seront courus le dimanche 30 juillet Championnats  et régates Internationales : Nos équipes réolaises ont sauvé l'honneur avec Trey-Baillon, barreur Fortain, en deux rameurs de pointe avec barreur. En quatre rameurs de pointe et barreur, l'équipe réolaise Trey-Larroze-Popowski-Baillon, barreur P. Larroze obtient la 2 place derrière le C.N. Libourne où figuraient les frères Coutheillas.
Dimanche 10 septembre, aux régates à Arcachon, nos 
équipes ont obtenu le 1er prix en yole de mer à quatre rameurs juniors, 3° prix en quatre rameurs seniors et le 3°prix en quatre rameurs débutants. 

1906 - Les équipes de l'Aviron Réolais prendront part aux grandes régates de Royan du 5 août prochain. 

1907 - La société nautique l'Aviron Réolais prendra part, cette année, aux Grandes Régates internationales du lundi de Pâques à Nice. Voici la composition des équipes qui se mettront en ligne : yole de mer (quatre rameurs) juniors, Fortain jeune, Gay, Monteil, Popowski, barreur Fortain aîné; canoë double scull, Trey, Monteil. 

Dimanche dernier 22 septembre, le quartier des quais était en fête, la société nautique l'Aviron Réolais et Sauveteurs avait organisé ses régates. De nombreux amateurs de ce beau sport de l'aviron se pressaient devant le garage de la société. 

1908 - Brillant succès de l'Aviron Réolais : l'équipe junior qui a pris part aux Grandes Régates Internationales de Nice a remporté, lundi dernier, un succès sans précédent dans les annales de cette société. Sur douze partants de toutes nationalités, l'équipe de l'Aviron Réolais, composée de Bergadieu, Grillon, Jude, Larroze et barreur Fortain, a remporté le 1er prix (la coupe Masséna). 

1909 - Les rameurs de l'Aviron et Sauveteurs Réolais prendront part aux régates internationales qui auront lieu à Paris, les 12 et 13 juin. Ces régates qui comprennent 98 équipes, tant de France que de l'étranger, seront certainement des plus sensationnelles. 
L'Aviron et Sauveteurs Réolais fera, dimanche prochain, si le temps le permet, la descente de la Garonne, de La Réole à Langon. 

Henri Petiteau

1911 - Au Congrès de l'Union des Sociétés Nautiques du Sud-Ouest qui a eu lieu dimanche 11 février à Bordeaux, M. Auzary, président de l'Aviron Réolais, a été désigné pour faire partie du bureau de l'Union en qualité de conseiller. 

1912-  M. Ernest Becquet est élu président de l'Aviron Réolais. 

1919 - Les sociétaires de l'Aviron Réolais désirant pratiquer le rowing doivent s'adresser à M. Henri Petiteau au Rouergue ou à MM. Gaston Fortain et Léon Larroze, chargés de l'entraînement. 
La société engage les amateurs à travailler pendant tout l'hiver pour se présenter aux régates de 1920 en parfaite condition. 

1921 - Élection à la présidence de l'Aviron et Sauveteurs Réolais de M. Emile Bernard, pharmacien au Rouergue, en remplacement de M. Ernest Becquet, démissionnaire. 
L'Aviron Réolais a pris part le lundi de Pâques aux Régates Internationales de Nice.
L'équipe
Grillon-Boë, qui partait en deux juniors, a remporté le 2° prix. 

1922 - L'éliminatoire de la Coupe du Jour de l'An, courue dimanche 1er janvier à Marmande, a été brillamment gagnée par notre quatre débutants Grillon. Lahy, H. Petiteau et Davant, deux bonnes longueurs devant Cahors et Agen. La finale va se ramer à Paris. 
Coupe du Jour de l'An : L'équipe réolaise, dès le début, prit la tête et ne céda qu'à 100 mètres de l'arrivée, une houle violente et des avirons prêtés mal réglés ne leur permettant que de terminer à la 3e place, ce qui est tout de même excellent. 
La course Agen-La Réole est fixée au 7 mai. 

Régates de l'Aviron Réolais. 
- Outriggers à deux rameurs et barreur : 1er La Réole (seniors), Petiteau M., Vigouroux
- yole de mer à deux rameurs et barreur : 1er La Réole (débutants), Gouilly, Daul
- outriggers à quatre rameurs et barreur juniors et seniors : 1er La Réole, Davant, Lahy, Petiteau, Vigouroux 
 - outriggers à huit rameurs et barreur : 1er La Réole, 2° Agen à deux longueurs. 

Une équipe de l'Aviron Réolais, invitée aux Régates Internationales d'Italie, sur le lac de Côme, participera dimanche 17 septembre à l'épreuve à quatre rameurs en yole de mer. L'équipe composée de Petiteau M., Petiteau H., Vigouroux, Coutheillas et Larroze, prendra part mercredi à une deuxième épreuve sur le lac de Garde.
Nos rameurs, juniors internationaux, se sont honorablement classés troisième derrière Napoli, champion d'Italie et le Rowing de Lecco. 

Deux barré Seniors : Petiteau Vigouroux - Barreur Boiteau
Champion Sud Ouest 1923

1923 - Dimanche 10 juin, avait lieu à Sainte-Foy et Toulouse deux journées de régates auxquelles participaient l'Aviron Réolais. Placés maintenant sous la direction compétente de l'excellent rameur bien connu dans la France entière, le Martiniquais Thaumaturge, ils peuvent espérer les plus brillants succès et se présenter avec de fortes chances aux diverses épreuves du championnat le 6 août.
Championnats du Sud-Ouest à La Réole. - Les championnats du Sud Ouest à l'aviron qui doivent avoir lieu à La Réole dimanche 5 août, promettent aux Réolais une superbe manifestation nautique. Tous les clubs du Sud-Ouest : Bayonne, Cognac, Castillon, Bergerac, Toulouse, Cahors, Villeneuve, etc., seront représentés. Le matin auront lieu des éliminatoires et les finales se courront l'après-midi, du pont suspendu à la pointe du gravier de Floudès où des tribunes et des chaises seront aménagées pour les spectateurs sur le halage:
Résultats des finales concernant l'Aviron Réolais :
- Coupe Glandaz (yole à quatre rameurs) :
1er Aviron Réolais (
Laclavetine, Lamarque, Dubroca, Franc, barreur Boiteau) ;
Périssoires : 1e Aviron Réolais :
Outriggers à deux rameurs : 1e Aviron Réolais (
Petiteau, Vigouroux, barreur Boiteau). 

1925 - L'Aviron Réolais aux championnats du Sud-Ouest : 
Dimanche 2 août, les équipiers de l'Aviron Réolais s'étaient déplacés à Soustons pour disputer les diverses épreuves des championnats du Sud-Ouest d'aviron.
A tout seigneur, tout honneur : le deux de pointe Grillon, Lahy, barreur Grollier, a tenu ce qu'il promettait et montré sa supériorité incontestable, gagnant ainsi sa qualification pour aller à Mâcon, le 16 août, représenter le Sud-Ouest aux championnats de France. 
En périssoire, Barbe Roger remporte le titre de champion du Sud-Ouest. 
L'Aviron Réolais aux championnats de France, à Mâcon : Le deux outriggers Grillon Lahy disputa à Mâcon le titre de champion de France. La place de quatrième au palmarès ne donne pas une idée exacte de la course, nos représentants terminant très près des premiers, un titre auquel, en poursuivant leurs efforts ils peuvent prétendre l'an prochain.

1926 - Les championnats d'aviron du groupe avaient lieu à Villeneuve, qualifiant le premier pour les finales qui se disputeront à Montauban, le 18 courant. Le deux outriggers Grillon, Lahy a fait premier ainsi que le huit monté par Laclavetine G., Lahy, Cots, Marchand, Grillon, Laclavetine J., Boiteau, Vigouroux, barreur Grollier, se qualifient pour les finales. 

L'Aviron Réolais termine en beauté sa saison 1926 Il a montré que dans le Sud-Ouest il occupe une des toutes premières places. En effet, 14 premiers prix au cours des diverses régates auxquelles ils ont participé ont couronné les efforts de nos rameurs. 

1927 - Le blanc avec parements rouge ou jaune au tango, trop répandu dans le Sud-Ouest, ne se différencie pas assez facilement. Après diverses propositions on se rallie au projet de M. Coutheillas qui préconise le retour aux anciennes couleurs de l'Aviron Réolais, le bleu roy uni
Championnats du Sud-Ouest d'Aviron à La Réole. - L'organisation de cette journée, confiée à l'Aviron Réolais fut parfaite et les épreuves se déroulent sans le moindre accroc au programme. Quatre outriggers seniors avec barreur : 1er Aviron Réolais (Laclavetine G., Laclavetine J., Cots, Grillon, barreur Lopez). 
Quatre outriggers sans barreur : 1er (Barbe, Petiteau H., Delas, Duzan) walk over. 

L'Aviron Réolais aux championnats de France. - Comme annoncé les équipes de quatre outrigger barré et quatre sans barreur sont allés à Argenteuil représenter le Sud-Ouest aux championnats de France. Nous sommes heureux de pouvoir dire que malgré sa place de cinquième, l'équipe de l'Aviron Réolais (Laclavetine frères, Cots, Grillon) a fait très bonne figure, se maintenant en deuxième position jusqu'aux 1500 mètres à une longueur de la Marne et ne succombant à l'enlevage que par manque de préparation. En quatre sans barreur, dans un bateau d'emprunt, Laclavetine G., Duzan, Petiteau H. et Grillon se sont fait battre par le quatre de l'Encouragement. 

1929 - Les championnats du Sud-Ouest se sont disputés à Villeneuve-sur-Lot. 
Notre société y était engagée en coupe Glandaz (débutants, armement libre pour la première fois), outriggers à deux et quatre rameurs. Quatre outriggers : 1er Aviron Réolais (Boiteau, Marchand, Cots et Grillon) se qualifiant pour les championnats de France qui se courront à Annecy, le 28 juillet prochain. 

Albert Coutheillas
1932 Albert Coutheillas prend la présidence du club aidé par les frères Henri et Marcel Petiteau, Lamarque, Vigouroux, Grillon, Boiteau, Despouy, Saucié. 

1933 - Un accident, survenu au retour d'une régate, prive le club de la totalité de son matériel. 

Raymond Grillon
1936 - Sous l'impulsion d'un nouveau bureau conduit par Raymond Grillon, assisté de Martrenchar, Pierre Lapeyre, Boiteau, Lanoire et à l'entraînement Georges Laclavetine et Frédéric Cots, la société connaît une nouvelle progression. 

1937-1938 - Les participations aux régates deviennent plus nombreuses et les succès commencent à faire connaître les équipes réolaises. 

1939 - Suite à ses performances dans les régates du Sud-Ouest, l'Aviron Réolais est invité aux Régates Internationales de Zurich, où les Suaire, Puzo, Lousteau, Lestrade, Duluc, Blanchard, Lanoire, Vissière-Laporterie, André Grillon, Devanlay, Berger. Jo Petiteau, représentent le club. 

1940 - L'activité se borne à quelques sorties sur la Garonne, conséquence de la guerre. 

1941 - Avec la création des catégories cadets et juniors, le garage connaît une nouvelle effervescence. Deux régates organisées dans l'année connurent un immense succès sportif et populaire. Albert Coutheillas et Henri Petiteau sont respectivement vice-président et secrétaire de la Fédération d'Aviron du Sud-Ouest (F.A.S.O.).

Quatre juniors Champion de France 1942
Gajac, Coutheillas, Frantz Larroze, Gelix, Barreur Jacky Parreau

1942 - Un premier titre de champion de France en yole de mer quatre rameurs juniors est ramené par Gajac, Coutheillas, Frantz Larroze, Gélix, barreur Jacky ParreauAux mêmes championnats qui se disputent à Toulon dans la coupe de la Méditerranée, le quatre seniors débutants Jo Petiteau, Jean Larroze, Paul Durrieu, René Capdeville, termine troisième.                           

1944-1945-1946-1947 - La participation d'équipages du club aux régates est plutôt symbolique et sans grandes ambitions.

         René Capdeville          Pierre (Pépé) Larroze

1948 - Pour aider le club à prendre un nouvel essor et permettre aux jeunes de pratiquer l'aviron dans de meilleures conditions un bureau dynamique prend la direction du club avec à sa tête Raymond Grillon, Pierre Larroze, Coutheillas, Boiteau, Jean Teynier, Vissières-Laporterie, Pierre Tomas, Lamarque. Queyrens, Jean-Jacques Filleau, André Grillon, Saucié, Pierre Delas, Arrouays et à l'entraînement René Capdeville et Jean Larroze. 

1949-1950 - Plusieurs équipes participent régulièrement aux régates et aussi aux championnats du Sud-Ouest. 

1951 - La descente La Réole-Langon est organisée. Aux championnats du Sud-Ouest à Agen - Boé, deux titres sont enlevés par le quatre outriggers seniors (2°catégorie), Jean Larroze, Gorin, Alex Maïni, Da Ros et le huit outriggers juniors. 

Huit juniors Champion de France 1951
Turtaut, Dieuliuvol, Bienvenu, Marcuzzi, Bentejac, Bernède, Maini, Charrieur ,(barreur Grollier )

A Mâcon, le huit outriggers juniors (Turtaut, Dieulivol, Bienvenu, Marcuzzi, Claude Bentejac, Bernède, Antoine Maïni, Charrieu, barreur : Dédé Grolier) est champion de France, 2° Mâcon, 3° Le Creusot, 4* Aix-les-Bains, 5° Meulan. 2000 mètres de lutte en bord à bord pendant tout le parcours, le huit réolais conservant une pointe d'avance avec une arrivée dans un mouchoir entre les trois premiers. 
A Arcachon, aux championnats de Guyenne en yole de mer, victoire du huit seniors. 
A Cannes, aux championnats de France en yole de mer, le quatre juniors, Claude Bentéjac, Marcuzzi, Madaschi, Bernède, barreur : Dédé Grollier, remporte le titre devant Arcachon et Monaco. 
Le huit seniors formé de Turtaut, Bienvenu, Alex Maïni, Jean Larroze, Jean Debès, Conrad Marascalchi, Pierre Bentéjac (qui remplace Guyonnie n'ayant pu effectué le déplacement), Da Ros, barreur : Dédé Grollier, termine 3° derrière l'Aviron Bayonnais et Marseille, mais devançant Casablanca et Cannes. 

1952 - Rentrent au bureau : Jean Artins, Frédéric Cots, Jo Petiteau, Devanlay
Turtaut et Bienvenu, incorporés à la base de Mérignac, obtiennent l'accord du bureau pour ramer à la Société Nautique Bordelaise. La descente La Réole-Langon est organisée. Aux championnats de Guyenne, à Trémolat, victoire du huit outriggers juniors avec plusieurs longueurs sur Libourne, Bordeaux et Bergerac. A Mâcon, aux championnats de France, en finale, le huit outriggers juniors (Claude Bentéjac, Dieulivol, Madaschi, Marcuzzi, Lussac, Bernède, Antoine Maïni, Debayle, barreur : Grolier), réalisant le temps de 6 mn 28 S 9/10, est devancé par Libourne, 6 mn 25 S 8/10, le Rowing-Club de Paris, 6 mn 28 s 1/10, mais précède Abbeville. 

1953 - À Bayonne, aux championnats yole de mer, victoire du quatre seniors, le deux seniors et le huit en mixte avec Bordeaux sont seconds. Au match Algérie-Maroc-Guyenne, à Bayonne, brillantes victoires du quatre (Madaschi, Conrad Marascalchi, Alex Maïni, Marcuzzi, barreur : Corbières), devant Bône (Algérie) et le Rowing-Club du Maroc et du huit mixte Bordeaux-Aviron Réolais (Turtaut, Guinabert, Madaschi, Marascalchi, Maïni, Marcuzzi, Colomb, Bienvenu) devant la mixte marocaine R.C. Maroc-S.N. Casablanca et l'Algérie (Bône). 

Aux championnats de France, à Saint-Jean-de-Luz, en quatre seniors : 1er Nantes, 2e Aviron Réolais (Madaschi, Conrad Marascalchi, Alex Maïni, Marcuzzi, barreur : Corbières), 3e 4 R.C. Cannes, 4e S.N. Bordeaux, 5e Aviron Bônois (Algérie), 6° Encouragement de Paris. Course très disputée, cinq équipes étant en bord à bord aux 1000 mètres. La Réole se détache et semble fournir le vainqueur lorsque Nantes vient le coiffer sur le poteau de quelques centimètres.
Raymond Grillon, Pierre Tomas, René Capdeville, reçoivent la médaille de l'Éducation Physique et des Sports. 
Agrandissement du garage et construction d'un tank d'entraînement avec projet d'une salle de réunion, douches et vestiaires. 

Un film des régates de l'ascension par Jean Saubat : Régates


Qui pourra le dater ?

1954 - Match inter-ligues à Casablanca, en huit victoire de la mixte Libourne La Réole, représentant la Guyenne, avec pour La Réole Marascalchi Conrad, Bienvenu, Alex Maïni, Marcuzzi, 2° Maroc, 3° Algérie, 4° Provence. 
Nouveaux membres rentrant au bureau : Vieillefond et Frantz Larroze
Victoire du quatre seniors outriggers aux championnats inter-ligues à Trémolat avec d'autant plus de mérite qu'un accident du travail privait cette équipe d'Hugues Bienvenu, trois jours avant les championnats. 
A Mâcon, aux championnats de France, le quatre seniors formé d'Aldo Marascalchi, Conrad Marascalchi, Alex Maïni, Sante Marcuzzi, barreur : Guy Lorenzon, perd à 60 mètres de l'arrivée la première place, sur accident stupide, sous l'effort déchaîné de l'enlevage un repose-pied s'arrache et c'est l'arrêt brusque du bateau laissant Mâcon partir vers la victoire : 1er Mâcon, 2° La Réole, 3° Lyon, 4° U.S. Métro Paris. 
Vainqueur à Arcachon aux championnats yole de mer le même quatre seniors obtient une nouvelle deuxième place aux championnats de France à Saint-Jean-de-Luz : 1er Nantes, 2e Aviron Réolais (à un mètre), 3° R.C. Casablanca, 4° Encouragement de Paris, 5€ S.N. Marne, 6° Moissac. 

Quatre seniors Champion de France 1955
Turtaut, Dieuliuvol, Bienvenu, Marcuzzi, Bentejac, Bernède, Maini, Charrieur ,(barreur Grollier )

1955 - À Alger. Au match inter-ligues, le quatre seniors de l'Aviron Réolais (Aldo Marascalchi, Bienvenu, Alex Maïni, Gaubert) termine 3e derrière Cannes et Alger mais devance Casablanca. 
En mixte en huit avec l'Aviron et la Nautique de Bayonne, elle prend la 3e place. 
A Trémolat, aux Quatre Provinces, le quatre seniors représente la ligue de Guyenne-Gascogne, termine 2 derrière Nantes mais devant Mâcon et Evian. 
Aux championnats de ligue à Trémolat, nouveau titre pour le quatre seniors, confirmant celui de l'an dernier, ses places de second aux championnats de France et au match des Quatre Provinces. 
Les championnats de France à Mâcon apporteront à notre quatre seniors (Aldo Marascalchi, Conrad Marascalchi, Alex Maïni, Hugues Bienvenu, barreur : Guy Lorenzon), la consécration manquée l'année dernière. Finale d'une grande intensité où La Réole prenant la tête aux 500 mètres ne sera plus rejoint et gagnera avec deux longueurs d'avance sur Cannes, Villefranche, Basse-Seine. Ce même jour, le huit outrigger cadets (Mille, Clair, Labat, Garbay, Jacky André, Sutour, Gaspard, barreur Lorenzon) termine 3 °en finale derrière Romans et Angers mais devant Libourne. 
Sante Marcuzzi, dans le huit du Centre Sportif des Forces Armées, obtient une excellente 2° place. Nouvel exploit qu'apporte le quatre seniors à notre club, il représente la France aux championnats d'Europe à Gand (Belgique). Aux éliminatoires, après une course courageuse, il doit s'incliner devant la Suède et la Yougoslavie, mais devant la Tchécoslovaquie. Aux repêchages, il ne s'incline que dans les 100 derniers mètres face à la Pologne et la Suisse. 

1956 - Sortie d'hiver de la Ligue de Guyenne - Gascogne organisée par l'Aviron Réolais sur le canal depuis l'écluse de l'Auriolles jusqu'à Meilhan. Sante Marcuzzi avec le huit du Centre Sportif des Forces Armées remporte les Grandes Régates d'Henley. Représentant la France aux championnats d'Europe à Bled, obtient la médaille d'argent et termine cette grande année par la sélection olympique aux Jeux de Melbourne. 
Sante Marcuzzy au jeux de Melbourne 1956 (Article sudouest)
Aux championnats de France, à Trémolat, le quatre seniors confirme son succès de l'an passé et apporte un nouveau titre national au club : 1er Aviron Réolais (Aldo Marascalchi, Conrad Marascalchi, Alex Maïni, Bienvenu, barreur Claude Feydel), 2° Libourne, 3° Encouragement, 4° Amiens. L'Aviron Réolais domina cette finale comme il l'avait fait lors des éliminatoires et des demi-finales. Marseille sera pour ce  quatre seniors un nouveau rendez-vous avec le succès. Tout d'abord au match des Quatre Ligues où il arrive premier devant l'Algérie, le Maroc et la Provence, puis en huit avec Libourne où il devance les mêmes concurrents. Le lendemain, aux championnats de France, nouveau titre national pour ces mêmes rameurs : 1er Aviron Réolais, 2° Alger, 3° Port-Lyautey, 4° Nice, 5° Chalon, 6° Reims. 

Ajoutons pour terminer ces succès le titre national remporté par le quatre juniors yole de mer de l'Aviron Réolais : Labat, Garbay, Claude Achilli, Maxime Achilli, barreur Claude Feydel. 

Quatre seniors Champion de France 1956
A Marascalchi, C Marascalchi, Maini, Bienvenu, C Feydel (barreur)

1957 - Aux championnats de Guyenne, à Trémolat, deux nouveaux titres pour l'Aviron Réolais, en quatre outriggers juniors et huit outriggers seniors, plus deux places de second en quatre outriggers seniors et huit outriggers juniors. 
A Mâcon, aux championnats de France, notre quatre seniors, de nouveau modifié  (Bienvenu accidenté), se présente avec Aldo Marascalchi, Conrad Marascalchi, Alex Maïni, Marcuzzi. Après avoir remporté son éliminatoire et sa demi-finale se classe 3° en finale, derrière Libourne et la Basse-Seine, 4° Sète. 
Notre quatre juniors (Labat, Maxime Achilli, Claude Achilli, Garbay, barreur Feydel) termine à la 3° place en finale derrière Le Perreux et Nantes, 4° Chambéry, 5° Vichy. 
En coupe de France, à Villeneuve, le huit seniors (Aldo Marascalchi, Marcuzzi, Maïni, Maxime Achilli, Claude Achilli, Conrad Marascalchi, Labat, Garbay, barreur Lorenzon) remporte la victoire en devançant la sélection de Guyenne (mixte Libourne-S.N. Bayonne) et la sélection des Pyrénées (mixte Grenade-Moissac), se qualifiant pour Evian, pour les demi-finales, où privés de Maïni et Conrad Marascalchi (remplacés par Castanet et Mauros), ils finirent 3° derrière la mixte Bretagne-Anjou Orléanais et le Bataillon de Joinville. 
Aux championnats de Guyenne, yole de mer, à Bordeaux, l'Aviron Réolais enlève les titres régionaux en quatre juniors, quatre seniors, huit seniors. Aux championnats de France à Arcachon, c'est la grande consécration, trois titres nationaux dans la même journée : 
- Quatre seniors : 1er Aviron Réolais (Aldo Marascalchi, Marcuzzi, Alex Maïni, Bienvenu, barreur Dezos), 2e Casablanca, 3° Encouragement de Paris, 4° Tours, 5e Nantes, 6° Marseille. 
- Quatre juniors : 1er Aviron Réolais (Labat, Maxime Achilli, Claude Achilli, Garbay, barreur Dezos), 2° Port-Lyautey, 3° Sainte-Livrade, 4° Monaco, 5° Agen, 6° Sainte-Foy. 
- Huit seniors : 1er Aviron Réolais (Aldo Marascalchi, Marcuzzi, Maïni, Maxime Achilli, Claude Achilli, Mauros, Bienvenu, Garbay, barreur Lorenzon), 2° Arcachon, 3° Libourne, 4° Nice. 
Belle tenue aussi du quatre cadets qui termine second à quelques mètres devant un lot relevé de dix partants. Ajoutons au palmarès de l'Aviron Réolais, la victoire en huit mixte avec Libourne au match des Quatre Ligues à Arcachon et du quatre seniors à la coupe de Noël à Marseille. 

Sante Marcuzzy          Claude Achilli

1958
- À Casablanca, au match des Quatre Ligues, le quatre seniors (Aldo Marascalchi, Marcuzzi, Claude Achilli, Bienvenu) remporte la 1re place devant Nice, Oran et Casablanca et récidive en huit seniors mixte avec Libourne. Cette mixte Libourne-La Réole formée par Barry, Lacoste, Meynadier (Libourne), Bienvenu, Achilli, Marcuzzi, Marascalchi (La Réole) et Fouché (Libourne) gagne ensuite à Mâcon en pige de sélection pour l'équipe de France avec trois longueurs sur l'Entente d'Aix-les-Bains, champion de France et l'U.S. Métro ; à Milan (match des Quatre Nations) devant la Suisse, l'Italie et la Belgique, seule victoire française de la journée ; à Mâcon, aux Cinq Provinces, devant Aix-les-Bains et la mixte Mâcon Lyon. 
Aux interrégionaux d'Aviron, à Trémolat, l'Aviron Réolais obtient trois titres : quatre seniors, quatre débutants (Labat, Maxime Achilli, Mauros, Garbay), 4 juniors (Labat, Trentin, Mauros, Philippe André). 
Aux championnats de France à Trémolat, le quatre seniors (Aldo Marascalchi, Marcuzzi, Claude Achilli, Bienvenu, barreur Dezos), injustement déclassé a perdu un titre conquis de haute lutte. 
Très bonne performance du quatre débutants en coupe Glandaz (Claude Achilli, Maxime Achilli, Mauros, Garbay, barreur Dezos), ne s'inclinant que d'une seconde 8/10 derrière la Basse-Seine, mais devançant la S.N. Marne et Saint-Quentin. 
A Arcachon, aux championnats de Guyenne, nouveau titre pour le quatre seniors, le quatre débutants (Bentejac, Seiller, Castanet, Gaubert, barreur De Nardi), le quatre cadets (Trentin Michel, Laurent, Scarabello, Raymond Constansa), devant l'équipe deuxième de l'Aviron Réolais (Boturyn, Gourgues, Longo, Pasteur) et sept autres équipes. 

1959 -  Aux régates de Gand et au match des Cinq Provinces, à Trémolat, nouvelles victoires du huit mixte Libourne-La Réole (Marcuzzi, Claude Achilli, Mauros, Bienvenu). 
Aux championnats interrégionaux à Trémolat, nouveaux titres pour le quatre seniors obtenant sa sélection aux championnats de France à Mâcon, où il se classe 5° en finale. 

1960 - Au bureau, Paul Causse prend la place de secrétaire-trésorier, en remplacement de M. Tomas. 
Victoire de l'Aviron Réolais en huit yole seniors à Bordeaux, aux championnats de Guyenne, se qualifiant pour disputer le championnat de France à Nice, où le termine 5°. Aux Cinq Provinces, à Laffrey, une seule victoire pour la Ligue de Guyenne, celle du quatre juniors de l'Aviron Réolais (Michel Trentin, Raymond Constansa, Boturyn, Laurent, barreur Bernard Mouret), devant Tours, C.A. Lyon, Aix-les-Bains. Il enlève le titre régional à Trémolat aux championnats de Guyenne et confirme aux championnats de France à Mâcon, en s'imposant devant Caen, Marseille, Lyon et Mâcon. Claude Achilli, qui fait son régiment au Bataillon de Joinville, est sélectionné pour les Jeux Olympiques de Rome. 
Quatre juniors champion de France 1960
Michel Trentin, Raymond Constansa, Boturyn, Laurent Barreur :Bernard Mouret

1961 - Boturyn et Raymond Constansa sont sélectionnés dans le huit de Guyenne pour le match des Cinq Provinces, à Nantes, où ils obtiennent une brillante 2e place.
Nouveau titre à Trémolat, aux championnats de Guyenne, pour le quatre seniors débutants (Raymond Constansa, Boturyn, Longo, Berto, barreur Claude Capdeville), gagnant sa sélection pour Choisy-le-Roi, à la Journée Nationale des Jeunes, où une nouvelle fois ils firent honneur aux couleurs réolaises, se classant 3° en finale de la coupe Glandaz, à 2 secondes du vainqueur et étant sacré par la presse régionale meilleure équipe de Guyenne. 
Aux championnats de France à Mâcon, en quatre seniors toutes catégories, cette formation (Marcuzzi remplaçant Raymond Constansa incorporé à l'armée entre temps) représentait la Ligue de Guyenne et seul un incident de parcours occasionné par une péniche les a privés de la finale, 
Aux championnats d'Europe en Tchécoslovaquie, Claude Achilli est sélectionné dans le quatre barré. 

1962 – Aux Cinq Provinces, à Villefranche-sur-Saône, Mauros-Marcuzzi gagnent en pair-oar devant Nantes, Vichy, Romans, et Claude Achilli, en mixte avec Libourne en quatre seniors enlève la 1re place devant Tours, Annecy, Roanne, renouvelant ces succès aux critériums nationaux à Trémolat et confirmant ainsi leurs magnifiques performances aux têtes de rivière de Paris et Lyon. 

1963 Philippe André (de retour du régiment) et Jean-François Mauros, sélectionnés dans le huit d'Aquitaine, obtiennent une brillante 2° place à la tête de rivière à Paris. 
Claude Achilli, Raymond Constansa, François Mauros et Sante Marcuzzi sont retenus par le Conseil Technique National au rassemblement des seniors à Paris. A Trémolat, victoire du quatre cadets (Crampes, Cots, Boy, Philippe Constansa, barreur Claude Capdeville), aux championnats régionaux. Représentant la Ligue d'Aquitaine, à Chalon-sur-Saône, cet équipage se qualifie directement pour la finale en réalisant le meilleur temps des séries. 
Favori logique de la finale, un départ faussé ne permit pas à cet équipage de faire sa course, mais obtient une belle revanche en triomphant aux critériums de Vichy, journée où l'Aviron Réolais était représenté avec Mauros, Marcuzzi, Philippe André, dans la mixte d'Aquitaine qui obtint une 3e place derrière l'équipe fédérale de France et le Bataillon de Joinville, mais devançant le Dauphiné-Savoie, la Basse Seine et le Perreux. 
Aux Cinq Provinces, le pair-oar Mauros-Marcuzzi se classe deuxième derrière Saumur et François Mauros, dans le huit mixte d'Aquitaine, remporte une brillante victoire. Aux championnats de France, à Trémolat, il a manqué 2/10 de seconde à Jean-François Mauros et Sante Marcuzzi dans la course au titre en deux sans barreur, cédant la victoire à Troyes, emmené par l'international Frevet, à 100 m de l'arrivée, après avoir mené toute la course. Cette année a vu l'Aviron Réolais être présent à tous les grands rendez vous nationaux seniors et le quatre cadets se classer au premier rang des équipages français. 
Jean François Mauros
1964 
Aux Cinq Provinces, à Aix-les-Bains, 2° place de Mauros-Marcuzzi, derrière le Dauphiné-Savoie. 
A Trémolat, aux championnats interligues victoire du pair-oar cadets (Crampes, Philippe Constansa). 
A Mâcon, aux championnats de France, cet équipage ne s'inclina en finale que de fort peu derrière l'Encouragement de Paris et Troyes, mais devançant La Marne et Marseille,
Nouveau titre aux championnats d'Aquitaine, à Castillon, pour le quatre juniors (Alain Trentin, Cots, Boy, Philippe Constansa, barreur Daniel Capdeville) qui réussit à se qualifier pour la finale aux championnats de France à Vichy. Aux championnats de France yole de mer, à Antibes, la finale du quatre seniors donna lieu à une arrivée très serrée et la formation de l'Aviron Réolais (Michel Trentin, Boy, Boturyn, Jacques Pistrin, barreur Daniel Capdeville), termine 3° à 1 m de Vichy et 20 cm de Monaco, mais devant Marseille, Agen et Toulon. 

1965 - Création d'une section féminine à l'Aviron Réolais, sous la conduite de M. Brégal et de sa fille Josy. 
Josy Bregal

Entrent au bureau : MM. Brégal, David, Dr Chavoix. Pierre Tomas. Aux championnats interrégionaux à Trémolat, le huit cadets (Seuve, Monnereau, Jean-Pierre Crouzet, Christian Bouin, Crampes, Terracher, Ducos, Claude Capdeville, barreur Daniel Capdeville) remporte le titre devant Cognac, Montauban, Bergerac, Limoges. A Vichy, aux championnats de France, ce bateau, après avoir gagné sa série devant Aix-les-Bains, Le Creusot et Corbeil, finit 5° en finale, confirmant ainsi une brillante saison.

1966 - À Trémolat, aux championnats interligues, le huit cadets (Daniel Capdeville, Michel Pistrin, Lamaison, Bazats, Pillet, Dallanèze, Bouin Jacques, Jean-Louis Crouzet, barreur Laurans) apporte un nouveau titre à l'Aviron Réolais et se qualifie pour les championnats de France à Vichy où il disputa la finale, terminant 6°. 

Décès de MM. Albert Coutheillas, Louis Davant et Riffaut (membres du club). 

1967 - M. Dulin rentre au bureau. 
Beau doublé des cadets de l'Aviron Réolais qui remportent le quatre et le huit, aux championnats d'Aquitaine à Trémolat. Aux championnats de France, à Mâcon, troisième année consécutive où l'Aviron Réolais représente l'Aquitaine en huit cadets, c'est la grande consécration pour Bazats, Michel Pistrin, Domange, Dallanèze, Favereau, Cologni, Mercanti, Clément, barreur Laurans, apportant au club un nouveau titre de champion de France devant Nantes à une longueur, Cognac, Amiens, Marseille, S.N. Marne. Le Conseil Technique National désigne Bazats, Pistrin, Domange et Dallanèze pour prendre part à un stage de perfectionnement qui se déroulera à Ratzeburg (Allemagne). 
Huit cadet champion de France 1967
Bazats, Pistrin, Dallanese, Cologni, Mercanti, Clement, Domange, Favereau, Barreur : Laurent

1968 – Après plus de trente années, M. Raymond Grillon quitte la présidence qui échoit à Jean Larroze. 

1969 - Jean Boy prend la direction de l'entraînement ; René Capdeville occupant la place depuis 1948, prenant un peu de recul. 
A Trémolat, le quatre juniors et les frères Mascotto en pair-oar sont champions d'Aquitaine.
Jean Luc Baziadoly

1970 - À Vichy, aux championnats de France, le quatre juniors (Bazats, Michel Pistrin, Favereau, Clément, barreur Josy Brégal) confirmant sa remarquable saison se classe 2 derrière Le Mans mais devançant Laval, Roanne, Besancon, S.N. Oise. Suite à ces performances, les rameurs participent au stage franco-allemand à Diesbach (Allemagne), stage se terminant par un match France-Allemagne juniors. 
M. Baziadoly prend la présidence du club. Décès de M. Pierre Larroze, un des pionniers de l'Aviron Réolais. A Trémolat, le quatre juniors (Cazade, Gourgues, Favereau, Christian Pistrin, barreur Issard) enlève le titre et participe aux championnats de France à Vichy. Les championnats de France féminin se déroulent à Marseille, sur le bassin de l'Estaque. Dominique Cologni obtient son premier titre national en skiff junior et Henriette Mascotto est 4 en finale du skiff senior. Dominique Cologni est sélectionné pour la rencontre France Allemagne à Mâcon.
A Mâcon, aux championnats de France, le quatre sans barreur seniors (Crampes, Cologni Jean-Jacques, Mascotto frères) est finaliste tandis que le deux barré juniors (Cazade Gourgues, barreur Issard) est demi-finaliste. 
Dominique Cologni

1971
- Dominique Cologni est championne France en skiff senior, participe aux régates internationales de Munich, en quatre barré où elle termine 2° et est sélectionnée pour les championnats d'Europe à Berlin-Est. 
Aux championnats de France à Mâcon, le quatre sans barreur seniors (Cazade, Cologni, Pistrin, Bazats) se classe 5° en  finale après un excellent parcours ne laissant échapper une médaille que dans les 300 derniers mètres. 
Ce même quatre sélectionné dans l'équipe d'Aquitaine qui participa à la coupe de France des Provinces, à Tours, obtint la 4e place. 

1972 - A Trémolat, deux nouveaux titres sont apportés à l'Aviron Réolais par Dominique Cologni en skiff senior et le quatre barré seniors (Cazade, Mascotto frères, Bazats, barreur Issard) qui après une sélection dans l'équipe d'Aquitaine participait aux championnats de France à Tours où, au terme d'une belle fin de course, il terminait 2 à 3/4 de longueur d'Orléans. 

1973 -  M. Jean Larroze prend la présidence de la société. 

1974 - L'entraînement s'effectue sous la conduite de Joël Favereau. 

Au match des Provinces de France, à Vichy, Bazats, Cazade, Mascotto frères, font partie du huit mixte de la Ligue d'Aquitaine. A Trémolat, aux championnats d'Aquitaine, ils réussissent le doublé en remportant le quatre barré et le quatre sans. Aux championnats de France, médaille d'argent pour le quatre barré seniors (Cazade, Mascotto frères, Bazats, barreur Issard), derrière Orléans mais devant Laval, Armentières, Marseille, Evian..

Quatre Senior vainqueur de la coupe Glandaz 1975
Cazade, Jean Louis Mascotto, Bazats, Jean Michel Mascotto, Barreur Issard

Dominique Cologni finaliste aux championnats du monde à Lucerne

1975 – Le Dr Teyssandier et Pédeboscq sont élus au bureau. 
Après sa victoire aux interligues à Trémolat, le quatre barré Cazade, Mascotto frères, Bazats, barreur Issard, enlève la coupe Glandaz, à Tours devant Armentières, Nantes, Aix-les-Bains, Vichy, Marseille, récompense de plusieurs années de travail. 

1976 - Michel Pistrin est chargé de la direction de l'entraînement. 
A Vichy, aux championnats de France, le huit seniors (Cazade, Bazats, Mascotto frères, Cazemajou, Debès frères, Jauvin, barreur Issard) réussit la performance de participer à la finale, se classant 5°. 

1977 - M. Hélias rentre au bureau. Cross des rameurs de la Ligue d'Aquitaine organisé par l'Aviron Réolais. Trois titres aux championnats d'Aquitaine dont le doublé en seniors par Cazade, Mascotto frères, Bazats, barreur Issard, et le quatre cadets. 

1978 - Inauguration du garage de l'Aviron et Sauveteurs Réolais ; il devient municipal. Nous pouvons disposer désormais de vestiaires hommes et dames avec douches attenantes à chaque vestiaires, de toilettes hommes et dames et d'une grande salle de réunion où l'on peut voir les nombreux trophées gagnés par le club lors de diverses régates ou championnats. 
Le vœu d'anciens dirigeants tels que MM. Raymond Grillon, Pierre Larroze, Pierre Causse et autres, est enfin exaucés. Le travail de tant d'années est récompensé. 

1980 - Notre deux barré seniors, Debès Eric, Debès Jean-Marc, barreur Lescouzères, termine 2° aux championnats d'Aquitaine à Soustons, battus par les Soustonnais Benoît et Duprat (futurs champions de France). 
A Mâcon, aux championnats de France, ils ne purent accéder à la finale, battus d'un mètre par Ajaccio, au cours du repêchage. 

1981 - Les deux barré seniors Debès Eric, Debès Jean-Marc, barreur B. Joly se classe 3e aux championnats d'Aquitaine et participeront aux championnats de France à Mâcon, où, comme l'année précédente, ils ne pourront accéder à la finale, battus de peu, cette fois-ci par Vichy. 
Inondations de décembre : Le garage a été sinistré ainsi que le matériel. 
Nous avons eu des bateaux endommagés et le bâtiment a souffert. 

1982 - Dominique Cologni revient au club. Coupe de France des cadettes, à Chalons-sur-Saône, Corinne Chastres, titulaire du huit cadettes, remporte une brillante victoire qui permet à l'Aquitaine de remporter la coupe de France des cadettes.
A Cazaubon, aux Tests Nationaux, 
Dominique Cologni remporte, pour la quatrième fois consécutive, le skiff seniors féminin toutes catégories. 
A Mâcon, au mois de juillet suivant, Dominique Cologni offre un nouveau titre de champion de France en skiff seniors féminin toutes catégories, à l'Aviron et Sauveteurs Réolais. 

1983 - Aux championnats d'Aquitaine, à Cazaubon, Corinne Chastres s'attribue une très belle 2° place en skiff junior féminin derrière Origoni (Mimizan) et s'ouvre les portes des championnats de France à Mâcon. 
Ce même jour, le double seniors Eric Debès et Jean-Michel Mascotto devient champion d'Aquitaine (w.o.) et est ainsi qualifié pour les championnats de France à Mantes-la-Jolie. 






Bureau 1983 de l'Aviron et Sauveteurs Réolais 

Présidents d'honneur : M. Jean-Pierre ASTORGIS, maire de La Réole, 
M. Jean PAULY, conseiller général, M. Pierre LAGORCE, député. 
Président actif : M. Jean LARROZE
Vice-présidents : M. Claude ACHILLI, M. Elian CRAMPES, M. Sante MARCUZZI.
Secrétaire : Mi. Daniel CAPDEVILLE. 
Secrétaire adjointe : Mme Marie-Henriette GILLET.
Trésorier : M. Michel HELIAS. 
Trésorier adjoint : M. Rolland DULIN
Membres du bureau : Mlle Dominique COLOGNI, MM. Philippe ANDRE, Francis BAZATS, René CAPDEVILLE, Yves CHASTRES, Ernest COLOGNI, Eric DEBES, Gérard LAFAYE, Hervé LAROCHE, Jean-Louis MASCOTTO, Jean-Michel MASCOTTO. Jean François MAUROS, Michel PISTRIN, Gilbert RUI, Jean Paul TEYSSANDIER
Commission entraînement : MM. Gérard LAFAYE, Sante MARCUZZI, Jean-Louis et Jean-Michel MASCOTTO, Daniel CAPDEVILLE, Mlle Dominique COLOGNI. 
Commission sportive : MM. Sante MARCUZZI, Jean-Louis et Jean-Michel MASCOTTO, Daniel CAPDEVILLE, Gérard LAFAYE. 
Commission matériel : MM. Eric DEBES, Hervé LAROCHE, Yves CHASTRES.
Commission vétéran-loisir : MM. Jean-François MAUROS, Claude ACHILLI, Sante MARCUZZI, Elian CRAMPES. 
Responsables bâtiment : MM. Elian CRAMPES, Eric DEBES
Arbitre du club : M. Philippe ANDRE
Délégué à la Ligue : M. Jean-Louis MASCOTTO. 
Commission médicale : Dr Jean-Paul TEYSSANDIER.



 Les présidents de 1883 à 1983 

1883 - 1892 : M. Edmond TOURNIE (Société des Régates Réolaises); 

1892 - 1895 : M. Léony ROUX (Emulation Nautique Réolaise); 

1895 - 1897 : M. Alcide IZARD (Société Nautique des Sauveteurs Réolais); 

1897 (fév.) : M. Léony ROUX (E.N. Réolaise et Sauveteurs Réolais); 

1897 (juin) : M. le Comte Raoul de MALET-ROQUEFORT (Société Régates Réolaises) ; 

1897 (nov.) : M. Léo DESAMERICQ, avocat (E.N. Réolaise et Sauveteurs Réolais); 

1899 - 1905 : M. P.-A. GRILLON, négociant (E.N. Réolaise) ; 

1905 - 1908 : M. BOURGADE, juge (Aviron et Sauveteurs Réolais); 

1908 - 1911 : M. P. AUZARY

1912 - 1920 : M. E. BECQUET

1921 - 1932 : M. Emile BERNARD, pharmacien au Rouergue ; 

1932 - 1936 : M. Albert COUTHEILLAS

1936 - 1968 : M. Raymond GRILLON (plus de trente ans au service de l'Aviron et Sauveteurs Réolais)

1968 - 1970 : M. Jean LARROZE

1970 - 1972 : M. Jean-Luc BAZIADOLY

1973 - 1983 : M. Jean LARROZE... 


Nos internationaux

Aldo Marascalchi

Conrad Marascalchi

Alex Maïni

Hughes Bienvenu

Sante Marcuzzy                 J.O. Melbourne 1956

Claude Achilli                    J.O. Rome 1960    

Dominique Cologni

Josy Bregal


Josy Bregal à l'origine de la section féminine 

Elle a créé, avec son père, la section féminine d'aviron, en été 1965. Elle débuta en yole, aux côtés d'Annie Guiral, Betty Bénédé, Claude Terrible, Yvette Grangeneuve, Michèle. Roques, Cathy Brégal (sa sœur), Michèle Capdeville, et d'autres encore.
Très vite elle les motiva pour les embarquer en outriggers tandis qu'elle faisait ses débuts en skiff.
En 1968 arrivèrent Dominique Cologni et Henriette Mascotto. Elle a su les guider et leur donner une bonne base. Deux ans plus tard, Dominique obtenait son premier titre de championne de France junior. C'est aussi en 1968 qu'elle connu sa première sélection de barreuse internationale. Elle fut finaliste en quatre de couple aux internationaux de France (à Enghien), d'Allemagne (à Berlin), de Hollande (à Amsterdam), finaliste aux championnats d'Europe, médaille de bronze aux championnats de France. En 1969, elle était à la barre du quatre juniors de l'Aviron et Sauveteurs Réolais, médaille d'argent à Vichy. 

Après une éclipse de quelques années (pour cause de maternité) on la retrouve en 1976, à la barre de l'équipe de France : médaille d'argent aux internationaux de France (à Vichy), 4€ aux internationaux d'Allemagne (à Duisbourg), médaille de bronze aux internationaux de Suisse (à Lucerne). En 1977, elle est finaliste aux internationaux d'Allemagne (à Manheim). de Tchécoslovaquie (à Prague). Pendant ce temps elle passa ses diplômes d'entraîneur (1er et 29 degrés). Elle contribua en grande partie aux succès de nos rameurs, de 1968 à 1976. L'aviron lui a beaucoup apporté mais elle s'y est donnée à fond.


Dominique Cologni


PALMARÈS NATIONAL 

19 70 : Championne de France en skiff juniors à Marseille 

1971 : 1re aux Critériums Nationaux seniors à Vichy, en skiff 

1972 : 1re aux Critériums Nationaux seniors à Mâcon, en skiff 

1974 : Championne de France toutes catégories en quatre barré à Tours 

1976 : Championne de France toutes catégories en deux sans barreur à Vichy 

1976 : 1re aux Championnats Internationaux de France à Vichy, en quatre barré

1979 : Remporte les Tests Nationaux en skiff, à Cazaubon 

1979 : 1re aux Championnats Internationaux de France à Vichy, en quatre barré 

1980 : Remporte les Tests Nationaux en skiff, à Cazaubon 

1981 : Remporte les Tests Nationaux en skiff, à Cazaubon 

1981 : Championne de France toutes catégories en skiff, à Mâcon 

1982 : Remporte les Tests Nationaux en skiff, à Cazaubon 

1982 : Championne de France toutes catégories en skiff à Mâcon 


PALMARÈS INTERNATIONAL 

1971 : 4° au match France-Allemagne à Hanovre en skiff 

1972 : 6° au match triangulaire à Amsterdam en quatre de couple barré 

1972 : 4°aux Championnats d'Europe à Brandenbourg en quatre barré 

1973 : 1° au match triangulaire à Vichy en quatre barré 

1973 : 6° aux Championnats d'Europe à Moscou en quatre barré 

1974 : 1° au match triangulaire à Munich en quatre barré 

1974 : 1° aux Championnats Internationaux d'Allemagne à Duisbourg, quatre barré 

1974 : 4° aux Championnats du Monde à Lucerne en quatre barré 

1975 · 5° au match triangulaire à Amsterdam en quatre barré 

1975 : 9° aux Championnats du Monde à Nottingham en huit barré 

1977 : 8° aux Championnats du Monde à Amsterdam en deux sans barreur 

1977 : 2° à la Coupe d'Europe à Tours en deux sans barreur 

1979 : 8° aux Championnats du Monde à Bled en deux sans barreur 

1981 : 7° aux Championnats du Monde à Munich en skiff 

1982 · 6° aux Championnats du Monde à Lucerne en quatre de couple barré 


Dominique nous a quitté à 58 ans en 2011


Le mot du Président (1983)

Jean LARROZE 

Cent ans : cette période signifie un grand âge pour les individus, rien de tel pour les sociétés ou l'Histoire. La tradition et la mémoire de deux ou trois générations comblent aisément cette petite tranche de la faible part de la chronique locale que clôture le centenaire de l'Aviron et Sauveteurs Réolais. 

Dans la dernière partie du siècle dernier, le trafic portuaire et fluvial est alors assez important dans notre cité pour que les habitants soient naturellement portés vers toutes les activités - travail ou loisirs - qu'offre la Garonne. Née sans doute du spectacle des luttes et défis qui opposaient les mariniers et pêcheurs d'aloses, l'idée de former une société d'aviron à La Réole était confortée par l'apparition d'embarcations plus aptes à la compétition. 

L'historique du club relaté par ailleurs, il est bon de considérer l'aspect cyclique de l'aviron : tous les ans, on retrouve le complexe entraînement, régates, championnats. Comme toujours en pareil cas, les résultats sont aussi liés au recrutement ; sport ingrat quant à sa préparation et son apprentissage, il confronte presque immédiatement le jeune rameur aux pratiquants du plus haut niveau ; les résultats n'en sont que plus enrichissants pour les rameurs, et les initiés peuvent apprécier toutes les facettes de cette discipline sportive. 

Attaché et adapté à cette rude école, fier de son passé et heureux de compter parmi ses membres des rameurs qui ont figuré ou font encore partie de l'élite de l'aviron français, l'Aviron et Sauveteurs Réolais entame avec confiance son deuxième siècle d'existence. Son président, épaulé par des amis fidèles, dynamiques et talentueux, remercie ici tous ceux qui, par leur appui, leurs conseils et leur contribution, ont fait de l'Aviron à La Réole ce qu'il est aujourd'hui et ce qu'il sera demain. 

Jean LARROZE 






sommaire-tous-les-articles Patrick Espagnet, natif de Grignols, fréquenta le lycée de La Réole à la fin des années 60. Son  C'est au Bar...

sommaire-tous-les-articles

Patrick Espagnet, natif de Grignols, fréquenta le lycée de La Réole à la fin des années 60.

Son 



C'est au Bar Basque que les soirs de corrida, Patrick Espagnet, ancienne plume disparue de Sud Ouest, venait dédicacer ses poèmes et haranguer les compagnons d'une vieille bataille estudiantine lentement élevée au statut de légende. 

Espagnet m'apostrophait pour mes antécédents d'étudiant-résident sur la célèbre place de la Victoire à Bordeaux. Puis il récitait comme un aboyeur de soirée la composition de notre équipe sortie victorieuse d'un match universitaire mémorable. Ici, nous entrons dans le grand mystère des réalités qui deviennent légende par les hasards de la vie. 

Depuis des années, aux fêtes de Dax, on entendait nier la simple existence d'un match Droit-Chir'Dent' de 1969 et donc son résultat qui sanctionna la défaite des «odonto-rubipèdes » ! Le plus savoureux est que ce que l'on croyait être une simple attitude de franche rigolade d'anciens étudiants s'est avéré très inexplicablement plus sérieux que prévu. La sagesse que nous ont enseignée Montesquieu et quatre ou cinq années de droit et de rugby nous suggéra de ne pas aller jusqu'à l'exposition en place publique des suspects pourfendeurs de l'Histoire ; mais tout en souhaitant ne pas les humilier, nous voulions leur donner l'occasion de faire amende honorable ou de se taire à jamais. En même temps nous prendrions un plaisir rare à nous remémorer une victoire historique de notre belle équipe de juristes-économistes contre le plus brillant rassemblement de dentistes-rugbymen de tous les temps (trois titres de champions de France universitaires) !

Philippe Darmuzey in "Dans la peau d'Albaldejo"


Le rugby est dans le pré

    À l'heure où l'on parle de plus en plus des équipes des grandes villes, reste la véritable richesse de ce sport. Gabarret en est l'illustration.

    Un vol de palombes se casse les ailes dans la chênaie. L'hiver sombre sent la fumée. 

    Le village roupille au rythme des stridences du CES. Un avertissement qui rap- pelle aux gamins qu'il est bon d'apprendre. Les arènes sont tristes depuis que les dernières vaches de l'été s'en sont allées. Chez Marco Pigeon, on se remet l'apéritif comme si c'était le dernier.

    On est à Gabarret, aux confins des Landes, du Gers, du Lot-et-Garonne et à vingt minutes de la Gironde. Loin de partout et près de nulle part.

    Dans une campagne tendre où les maïs finissent de faner et où les pins montent leur garde dans la guérite du temps qui passe.

     On est à Gabarret, comité de Côte d'Argent, club le GAS, 170 licenciés, troisième division. aux profondeurs du classement, 250 spectateurs au stade pour un village de 1 500 habitants et surtout une tradition, un amour, une passion pour ce ballon que l'on dit ovale et qu'ici on appelle plutôt une béchigue.

    Une vessie, car ça tient au ventre, aux tripes et à la tête aussi. Parce que, ici, on naît avec un ballon de rugby dans la main. " Y aura jamais de manchots chez nous ! " lance en rigolant Marco Pigeon, comme pour dire que les footballeurs ne seront jamais très bien vus en Bas-Armagnac. C'est le patron du bistrot, le daron du siège, une espèce de symbole également.

    "Moi, tu sais, dit-il, je me suis expatrié à Mont-de- Marsan et à Tyrosse. Sans doute parce que je voulais jouer à un haut niveau. Mais je n'ai eu de cesse de revenir ici. C'est mon clocher, mon village, mon club et, au-delà de toutes les sensibleries, j'y resterai toujours fidèle. Ma madeleine de Proust à moi, c'est le chou-fleur vinaigrette et l'œuf dur qu'on avalait après l'entraînement. Je n'ai jamais connu un repas aussi magnifique. Aujourd'hui, j'ai l'impression que les jeunes n'ont plus cet appétit. Ils s'en foutent, de tout. Moi, je me disais : je vais jouer, quel bonheur ! Eux, on dirait qu'ils arrivent sur le terrain pour faire des heures supplémentaires. Je veux pas passer pour un vieux con mais, à mon époque, on se faisait tailler, on se faisait chier, on prenait des bouffes dans la gueule, on donnait 20 francs pour aller manger du jambon-purée, mais tu peux pas imaginer le bonheur qu'on avait de jouer ensemble."     Marco Pigeon a été un grand joueur de rugby. Il fut une époque où on se l'arrachait dans les clubs les plus huppés. Mais Marco est de Gabarret. Brassens avait chanté les " imbéciles heureux qui sont nés quelque part". Il s'était un peu planté le grand moustachu de Sète qui, lui aussi, était né dans un endroit. On naît à Gabarret et on est du GAS. Forcément. Comme François Labat, sûrement un des meilleurs troisième ligne français. Comme Michel Couturas, comme les frères et les cousins Labaty, comme, plus loin dans le temps, les Lamarque ou les Malange.

    Comme Christian Mougin qui fut sans doute un des plus jolis centres français des années 1970. Il est prof de gym au CES. Il a toujours cette passion du beau jeu au fond des yeux. Il a entraîné longtemps le GAS. Avec, sans arrêt, ce désir d'apprendre le beau geste, la belle attitude, ce qui fait le sel du rugby de la lande. Celui des terrains secs parce que le sable a été gentil avec la pluie. Celui des pelouses frisées parce que l'alios était sympa. Ce très beau joueur est devenu éducateur. Pas facilement dans un village qui connaît ses clivages. "Le rugby, dit-il, c'est la seule chose qui nous réunit, au-delà des oppositions politiques, religieuses ou même des querelles de voisinage, il reste le fédérateur. Avec lui, tout le monde se retrouve, le dimanche après-midi au stade, entre le cimetière et la buvette. Nous avons ici une vraie culture, une tradition profonde, le sens et l'amour du ballon."

    Guy Dumas, le président actuel du GAS, et ancien demi de mêlée de talent, renchérit : "Tu sais on galère. On fait tout ce qu'on peut, mais avec les moyens du bord. Les bons joueurs s'en vont. Ils bossent à Bordeaux ou à Mont-de-Marsan. Nous sommes un club formateur, mais, le bénéfice, c'est souvent pour les autres. On n'a plus d'emplois ici. Nous sommes désespérément - et peut- être heureusement - agricoles. Si bien que, par exemple, il nous a manqué les deux seconde ligne tout le début de la saison parce qu'ils étaient maïsiculteurs et qu'ils ne pouvaient pas se déplacer. On est les pelés, les tondus du rugby français. Mais on s'accroche avec la foi des vrais amateurs. Des bons joueurs, on en a toujours formé. Y'en a deux à la Section paloise, un à Bègles, un autre au SBUC et tous ceux que j'oublie. On peut pas lutter avec les villes. Ici, on est loin de partout. Mais, finalement, c'est peut-être une chance. Celle qui nous permet de conserver les vraies valeurs de ce sport." On est à Escalans, autour d'un salmis, près de la vieille église et de la paix de ses pierres.

    Arrive Marc Dal Maso, talonneur international qui cultive le maïs à deux règes d'ici. Il n'a jamais joué à Gabarret, même s'il est de là. Un peu comme s'il fallait faire la démonstration que cette terre est bénie des dieux de l'ovale. Il s'assoit et parle. Du pays, d'Agen où il est bien, du rugby landais qu'il aime plus que tout, des vaches, des écarteurs, de cette sauvagerie qui vient soudain dans la tête parce que, peut-être, le voyage à travers les pins est trop étroit. Il parle des hommes qu'il a connus, à Mont-de-Marsan et sur les rives de la Garonne. Il raconte des histoires de types qui ne se prennent pas trop la tête. De types bien et courageux. Marco Pigeon en rajoute : "Tu vois, je m'appelle Pigeon mais je peux te dire que j'y ai laissé des plumes dans ce putain de rugby, même si j'ai rarement joué à l'aile. Moi, tu sais, j'ai un village dans la tête. Il s'appelle Gabarret. Je l'aurai toujours par une espèce de fidélité qui est sans doute démodée: Je m'en fous. Ici, y'a un mec qui s'appelle André Recchia, un pilier, un dur. On se moquait de lui parce qu'il avait des caleçons longs, de la paille dans les godasses et un gauche redoutable. Mais, pour moi, c'est l'exemple même de ce que le rugby doit demeurer. Un sport de racines et d'authenticité."     Et on parle autour de la table, dans l'hiver qui refroidit pendant que le salmis fume. Gabarret va peut-être descendre cette année. Retourner en Honneur. Quel beau nom pour une déchéance.     Les quatre-vingts « drolles » de l'école de rugby ne le comprendraient sûrement pas. Les autres, ceux qui ont donné le nom à ce village à coups de titres et de victoires homériques, ne l'accepteraient pas. On a de l'honneur au fond des Landes, et il est plutôt bien placé. On sait que, quand André Boniface se permet de citer un club exemplaire pour le beau jeu, pour l'esprit, pour le geste, il n'hésite pas une seconde, c'est Gabarret. Les voisins d'Eauze, de Villeneuve-de-Marsan, de Roquefort, de Cazaubon sont peut-être jaloux. Ceux, plus lointains, de Captieux ou de Grignols ou de Bazas, s'aiguisent des rancœurs à longueur de bord de touche. Peu importe. Il existe, au milieu de la forêt, une véritable école du beau rugby. Moi, je m'appellerais Lapasset, je leur ferais même une statue.

Patrick Espagnet

Gabarret (Landes): le plaisir est dans le pré Sud Ouest Dimanche, 18 février 1993


Pilou 

Je n'ai jamais compris pourquoi c'était toujours ces jours-là...

Des après-midis de gros derbys !

Grignols-Captieux, Grignols-Bazas, Grignols-Casteljaloux... Plus de mille personnes au stade. Plus que d'habitants dans le village en comptant les vieux et les drolles...

Peut-être y avait-il quelque-chose dans l'air qui énervait les bêtes et les gens... Une excitation qui montait comme un brouillard de cette petite foule. Un agglomérat passager de cousins, de beaux-frères, de voisins, de collègues à l'EDF, de copains de palombière, de fâchés depuis toujours, de rabibochés de fraîche date: mais tous tellement étrangers parce que les uns étaient pour les verts et les autres pour les blancs ou les rouges...

Alors on se bisait entre germains, on se serrait de grosses paluches de paysans, des brandillons de bûcheron. On mélangeait des haleines de gros repas du dimanche. Les femmes comparaient leurs permanentes, les paloumayres leur tableau de chasse et les mémés leurs petit-fils facteurs à Paris.

On remettait le blanc-limé à la buvette. Mais tous étaient tendus, ennemis bien sûr, sans le dire. Les politesses sonnaient faux. Les voisinages sentaient la querelle. Le lundi ne serait pas pareil...

Les regards s'enfuyaient vers le ciel. Ceux qui étaient gros devant attendaient la pluie. Les bons derrière maudissaient les nuages. Le village, à côté du stade, était silencieux comme un cimetière. Même les vêpres étaient muettes. Le curé, aussi, devait être au pré...

Nous habitions à côté du terrain. Une petite maison avec un grand jardin séparé des tribunes par un champ de maïs. Des fois, quand j'avais pris une trop grosse barre la veille, il m'arrivait de me changer à la maison pour aller jouer ou arbitrer la réserve.

Au fond du jardin, au ras du champ de maïs, on avait un parc à cochon, un "courtey" comme on dit ici. On y élevait un porc qu'on aimait et qu'on assassinait rituellement autour de février.

C'était un animal très domestique. Énorme et intelligent. Goulu et souriant. Affectueux et vorace.

Deux fois par jour on lui donnait du "son" acheté au boulanger; et des betteraves, de la chicorée, des patates, enfin tout ce que le jardin fournissait. Si bien' qu'il était gras comme une loche avec des jambons chaque fois plus blancs que rouges.

Il était le plus heureux des porcs, pendant presque un an, avant qu'il ne soit "bounn aou coutett", bon au couteau.

Mais je ne sais quel hasard faisait que, les jours de grands matchs, de gros derbys de nos maigres villages orgueilleux, je n'explique pas pourquoi il choisissait cet événement si important pour se faire la malle.

L'électricité dans l'air peut-être... Cette rumeur de la foule proche, ces sentiments exacerbés par l'importance de la rencontre, ces cris qui ne tardaient pas à saluer un essai raté, un arbitre nul ou une pénalité réussie. Ce brouhaha où se mêlaient les insultes et les admirations, les haines de vieux voisinages et les fortunes diverses des familles alliées.

Tout ça devait lui faire bizarre au cochon, lui qui n'avait connu jusque là que le silence des papillons...

Et comme il était pas con - on a toujours eu, sans se vanter, des porcs très malins à la maison-, il réussissait à ouvrir la porte du "courtey", du parc à cochon.

En sautant (il était grand le bougre), en bournillant de son groin rageur la serrure, en poussant de tous les côtés avec son cul énorme (il pesait souvent 200 kilos), en finassant, en grognant, en têtu, en finaud, en sauvage, en presque humain il parvenait à s'évader...

Et il se barrait dans le maïs.

Souvent un type, entre deux mêlées, était allé pisser derrière les tribunes. L'oeil dans le vague, comme ont souvent les urineurs, il découvrait la bête à deux mètres en train de ravager le champ.

C'était souvent un voisin, le pisseur. Un qui avait ses habitudes urinaires au même endroit, au même moment après la buvette, souvent en début de deuxième mi-temps. Un moment important s'il en est dans un derby. Les passions y sont toujours les plus intenses.

Négligeant la dernière goutte, le type était pressé de rejoindre la main courante.

Déjà un renvoi aux 22 semblait acculer les siens. Mais il se souvenait quand même du cochon. Il savait qui il était et à qui il était. Le propriétaire était là. Toujours à la même place. Au sixième rang à l'extrême gauche de la tribune qui n'en comptait que dix.

C'était mon père. Alors, embrumé de rosé et se dépêtrant maladroitement de ses ennuis de braguette, le type gueulait vers le sixième rang.

- Jeannot ! T'as le cochon dans le maïs ! Mon père, Jeannot -par ailleurs secrétaire du club-, faisait d'abord semblant de ne pas entendre. Seule une grimace dégoûtée signifiait qu'il avait entendu mais qu'il en avait rien à foutre.

Le type, enfin rebraguetté, devait remettre ça, plus fort...

– Jeannot, putain ! Je te dis que t'as le cochon dans le maïs !

- M'emmerdez pas ! Je regarde le match! Là, les quelques témoins et le pisseur comprenaient enfin que c'était vraiment pas le moment de déranger le secrétaire du Club Athlétique Grignolais...

La guerre se passait sur le terrain. Un petit 6-3 menaçait de s'égaliser. Quelques gros se pignaient. La foule rugissait. Les sapinettes s'affolaient. Les oiseaux de l'hiver traçaient des affolements dans le gris du ciel. Des bérets s'envolaient. 

Des blancs limés se sifflaient en vitesse. Les femmes s'accrochaient aux parapluies. Un ivrogne gueulait. Un autre lui répondait. L'odeur des mêlées fumait. Des arcades éclataient comme des coquelicots. 

Le gravier craquait. L'herbe sentait la boue. Les nuages parfois ronflaient. Le vent, lui-même, n'avait toujours pas choisi son camp. Une vraie entame de deuxième mi-temps...

Un essai plus tard, pour les siens, le pisseur regagnait la buvette, au ras de la buvette et du champ de maïs.

Un essai de merde, sans deux passes. Un essai de gadoue et de hargne. Mais un essai quand même, aussi important qu'un joli débordement sur l'aile...

Un essai pour claquer la gueule aux voisins, aux orgueilleux de Bazas, aux méchants de Captieux, aux 47 (Lot-et-Garonne) de Casteljaloux...

Alors le pisseur, déjà embrouillardé par l'ivresse de la victoire palpable, recommandait un blanc limé et retournait pisser, le temps du renvoi.

C'est là qu'il retrouvait le cochon dans le maïs. Un goret piétinant à loisir le champ, labourant de son groin les règes toutes fraiches. Un bandit tout rose sur la verte honnêteté de la terre...

Là, le pisseur, paysan lui-même, ne pouvait plus supporter le carnage. Il devait revenir à la charge. Il lançait au sixième rang à l'extrême gauche des tribunes...

-Jeannot ! T'as le cochon dans le maïs ! - M'emmerde pas ! Je regarde le match! - Mais, milledious, qué ba toutt s'abala ! 

Mais, milledieux, il va tout s'avaler !

N'ass qu'à ana bèze la fimelle ! T'as qu'à aller voir ma femme.

Alors le pisseur, profitant d'une éponge magique qui gagnait du temps, sautant les barbelés, tapant à la fenêtre de la maison, l'homme secourable disait à ma mère:

- Nénette, t'as le cochon dans le maïs...

Et il s'en retournait vite en bord de touche où des hurlements lui annonçaient qu'il s'était passé quelque chose d'important.

Ma mère chaussait ses sabots et s'en allait dans le maïs.

Elle appelait doucement.

Pilou, Pilou, Pilou...

Au bout d'un moment il arrivait le drolle, le porc. Content. On aurait dit qu'il souriait. Il se dandinait de ses deux cents kilos comme une grosse truie qu'il n'était pas. 

Il grognait de plaisir. Déjà il commençait à se rouler par terre, à se mettre sur le dos. Il attendait la caresse pareil à un petit chien. Ma mère lui parlait comme à un enfant. Petit, petit, petit, joli, joli, joli...

Et le porc de se tordre et de rigoler. Demandant qu'on lui gratte le ventre, qu'on lui peigne la soie, qu'on lui flatte la couenne, qu'on discute avec lui. 

Un énorme bonbon de tendresse, rose dans le vert du maïs.

Ma mère l'amadouait bien vite. Il la suivait tranquillement jusqu'au parc à cochon, au "courtey" au fond du jardin. Il y rentrait sagement comme on rentre à la maison. 

La perspective de la gamelle sans doute... Souvent, quand elle l'enfermait, ma mère entendait une immense clameur venue du stade. - Ah, disait-elle doucement au cochon, ils ont dû gagner...

Peut-être un mois après, ma grand-mère faisait la fricassée. Une sauce bizarre et succulente, avec tous les abats, dont la recette se passait mystérieusement de vieille en vieille. 

C'était un grand repas de fête où tous ceux qui avaient aidé à tuer le cochon étaient là.

Et le pisseur aussi. En tant que voisin il tenait habituellement la patte avant gauche quand le porc était bon au couteau. 

Et pour la fricassée, il ne manquait jamais de féliciter ma grand-mère, et ma mère pour avoir si bien soigné le principal acteur de la sauce. - Comment tu l'appelais déjà Nénette?...

 - Pilou.

- Ah oui, c'est quand on a battu Bazas...

Patrick Espagnet

XV Histoires de Rugby 

Culture Suds


sommaire-tous-les-articles Derrière Pierre Laville, peintre majeur du XX° siècle à La Réole, beaucoup d'amateurs ont profité de la beaut...


Derrière Pierre Laville, peintre majeur du XX° siècle à La Réole, beaucoup d'amateurs ont profité de la beauté de notre cité millénaire pour la reproduire sur toile.
Parmi eux, Francis Carretey occupe une place toute particulière.

Cliquez dans le tableau pour l'ouvrir plein écran
Le Marché sur les quais de La Réole
Le marché sur les quais (101x66 cm) 17/07/1974
(Collection privée)

Extrait 1 : le stand de Kiki Cots et sa mère (Kiki fait essayer une veste à un client

Extrait 2 :  Le stand de Michel Cots. Qui sont les transporteurs de volailles ?

Extrait 3Le fond du marché, des passantes sur le pont et des tentes au camping

Date du tableau : inscrit au verso

Né en 1922, Francis Carretey a été apprenti coiffeur chez Raoul Dubois, rue Armand Caduc.

Francis apprenti coiffeur chez Dubois

Je ne sais pas quand il a peint son premier tableau.

 Cliquez dans le tableau pour l'ouvrir plein écran
La Foire de la Toussaint (peint du 23-07-1973_20-10-1973)
Propriété de Elisabeth Scherrer 
                  Extrait 1                           Extrait 2                                 Extrait 3

Cliquez dans le tableau pour l'ouvrir plein écran
La Procession de Pentecôte (110 x 84) (Pas de date au verso)
Propriété Mairie de La Réole

Ci-dessous en lien des extraits en gros plan du tableau :

    
Le petit marché (huile sur toile 78x48 cm) 


La veillée (58x47cm)

Les vendanges chez les amis (81x 69 cm)










En 1983, une exposition Francis Carretey est organisée dans les couloirs de l'abbaye :

Pour voir le catalogue cliquez ici ou dans l'image


En 1987, pour le 1000° anniversaire de la création de La Réole, il obtient le Prix de la Ville


Roger Boussinot, maire de Pondaurat, écrivain et cinéaste, admirait l'œuvre de Francis Carretey


Francis Carretey avait son salon de coiffure au 15, rue du Martouret, à 200m de son domicile, situé rue Saint Nicolas entre la place Saint Michet et la place du Martouret. 


Daniel Arrouays, dont la grand mère habitait au Martouret, était coiffé par Francis Carretey : un chevalet avec un tableau en cours restait dans la pièce, on peut imaginer le coiffeur lâchant les ciseaux pour les pinceaux entre deux clients !
Marc Arrouays, son père, lui a raconté avoir été envoyé au STO en 1943 en même temps que Francis Carretey.
Francis Carretey est décédé en 1993.

Les peintres à La Réole au 20e siècle et 21e siècle (Michel Balans)

Pierre Laville 

Jean Laville 

Pierre Laban 

Pierro Merlin 

Guy Ribéra 

P. Descouens  

Marcel Gimenez 

M. Balans 

Françis Carretey  

André Malaroche  

M. Chapuis  

Yannick Ducot  

Jacques Thomas  

J.P. Bouscaru 

Mme Durand  

Cécile Pierson  

Edith Gorren  

Stéphane Getas   

Carole Bielicki  

J.P. Pendanx 





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