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       La grande crue du XXe siècle fut celle de mars 1930. L'ancêtre de l'IGN fit une photo aérienne.      Le journal l'"U...

1930-03-05_Inondations

 

    La grande crue du XXe siècle fut celle de mars 1930. L'ancêtre de l'IGN fit une photo aérienne.
    Le journal l'"Union" édita une série d'articles, réédités en 2000 par son successeur  "Le Réolais" et que j'ai transcodé à l'occasion des inondations de 2021, soit 91 ans plus tard.

Photo aérienne du 7 mars 1930


Brigitte Mangeot m'a fait parvenir des photos très intéressantes prises par son grand père lors des inondations à La Réole en 1930.

https://photos.app.goo.gl/3VswjcKQCu2eiB9P6


Le Rouergue à la sortie du pont (remplacé en 1934) Café Pareau-Photo Fauchez
Route d'Auros - Photo Fauchez

Vue depuis le bord de Garonne  - Photo Fauchez




Vue depuis la ville - Photo Fauchez


Vue depuis les Tilleuls - Photo Fauchez



 Inondation du 5 mars 1930 

    L'inondation du 5 mars 1930 a laissé une plaie indélébile dans notre région pendant de nombreuses années. Quelques "anciens” l'ont vécue et peuvent encore en témoigner. Nous retraçons cette catastrophe et ses conséquences en trois volets : l'inondation proprement dite, l'après-inondation et les leçons à tirer, et les inondations à La Réole dans les siècles passés. 

Premier volet : l’inondation 

Sous l'action des pluies, les affluents de la rive droite de la Garonne, le Tarn, l'Aveyron, la Corrèze et le Lot ont subi de telles crues que les désastres causés sont considérés comme sans précédent. 

Les villes et les campagnes riveraines du Tarn ont été les plus éprouvées. Sous les ruines de maisons écroulées (le chiffre de 500 immeubles a été donné pour Moissac), gisent des centaines de morts qui n'ont pu être encore dégagés et identifiés. On cite parmi les localités les plus touchées : Moissac, Montauban, Castres, Reyniès, La Française, Cayrac, Saint Antonin, Albias, Agen, etc. 

La catastrophe est due surtout à la rapidité effrayante de la crue, contre laquelle les secours de fortune ont été insuffisants.     En Garonne et devant La Réole, grâce aux avertissements venus du haut pays, grâce aux précautions prises par les Ponts et Chaussées et par l'administration préfectorale, si les dégâts matériels sont considérables, on n'a du moins pas d'accident mortel et de noyade à signaler. Le service des informations a été cette fois à la hauteur des circonstances, précis, exact et pressant (14 dépêches arrivées successivement à la mairie de La Réole en témoignent). 

Dimanche soir, un premier télégramme annonçait une crue exceptionnelle. Dès lundi matin, M. Thomé, préfet de la Gironde, prenait lui-même le soin de prévenir les communes submersibles de l'imminence du danger. Lundi après-midi, vers 3 heures, cinq coups de canon étaient tirés par la mairie de La Réole, annonçant une crue de 10 mètres. Dans la soirée, six nouveaux coups ébranlaient la plaine pour faire savoir que les eaux pouvaient arriver à 11 mètres. 

M. Lovel, sous-préfet de Langon, ne tardait pas à venir se rendre compte par lui-même si ses instructions préventives avaient été suivies. Il annonçait l'arrivée d'une gondole et de deux vedettes et recommandait les plus sérieuses précautions.
    Dans la nuit commencèrent les déménagements hâtifs. A minuit, l'eau arrivait à la hauteur des brèches existantes des digues; les routes de Fontet et de Bazas étaient interceptées et le mardi matin une partie seulement de la plaine émergeait.      Mais au cours de la journée de mardi, les eaux ne progressaient que lentement, si bien que des incrédules commençaient à douter de la gravité de la situation. L'après-midi, l'arrivée de M. le Préfet, le retour de M. Lovel, du commandant de gendarmerie, persistant dans leurs nouvelles alarmantes et ordonnant l'évacuation immédiate des immeubles exposés aux courants eurent une salutaire répercussion. 

La municipalité, représentée par les adjoints, notamment par M. Laporterie faisant fonction de maire, en l'absence de M. Grillon, aidait les représentants de l'administration dans leur tâche. Ils furent aussi admirablement secondés par le lieutenant de gendarmerie, M. Blanc et les brigades de La Réole. Du reste pendant la durée de la crue, tous se sont dépensés sans compter pour apporter aux inondés aussi bien les conseils de prudence que le réconfort moral et les secours de ravitaillement qui furent activement organisés. 

Néanmoins quelques habitants s'entêtèrent. Mercredi, vers 9 heures, commença une poussée subite des eaux qui, arrivant violemment, plongèrent dans l'inquiétude même les plus obstinés. La crue horaire s'éleva alors jusqu'à 30 centimètres. 

Dans l'après-midi, des appels “au secours” se firent entendre dans la plaine. Les vedettes de service recueillirent de nombreux habitants. Les dégâts devinrent d'heure en heure plus importants autour des maisons dont les cabanes et séchoirs étaient emportés ou disloqués par les eaux. Plusieurs hangars s'effondrèrent, tel celui abritant à Fontet les machines à battre de M. Pauly, des paillers, cependant surélevés par des piliers de pierre au-dessus du niveau atteint par la crue de 1875 furent emportés et désagrégés. 

A ce moment, la Garonne roulant tumultueusement ses eaux épaisses, charriant les objets les plus hétéroclites, offrait un coup d'œil tristement impressionnant

Devant l'imminence du danger, dans les maisons de la place du Commerce, on travaillait fébrilement au déménagement des meubles et marchandises à un étage supérieur. Nombre de maisons ont eu de l'eau au premier étage. 

La violence de la crue s'atténue vers 5 heures mais, à l'entrée de la nuit, les poteaux électriques situés le long du champ de foire, ébranlés par la violence du courant, provoquent des courts-circuits. Ce fut la soirée noire et lugubre. Le courant électrique peut être rétabli le lendemain dans la matinée grâce à la bonne volonté des administrateurs de l'usine de Tuilières. Vers 1 heure du matin, la crue s'est arrêtée.                 L'échelle marquait alors 10 m 73. Disons pour mémoire, que depuis 1770, époque à laquelle les eaux s'élevèrent à 11 m 47, ce niveau n'avait jamais été atteint. 

Le décroissant, très lent, ne s'est prononcé que dans la journée de vendredi. Encore a-t-on parlé, par erreur d'enregistrement, d'une recrudescence qui a de suite fait naître des inquiétudes légitimes. 

Vendredi soir, en face de La Réole, la digue construite pour retenir 9 m 30 d'eau était dégagée sur une hauteur de un mètre environ mais la plaine était et reste encore aujourd'hui samedi complètement submergée. L'étendue des dégâts causés aux routes et aux propriétés, pour être supputée, ne peut être définie. On signale des coupures à la route de Fontet, notamment à la Madone. 

Les dégâts causés aux récoltes seront d'autant plus graves qu'après un hiver de disette, les fourrages verts étaient la seule ressource des étables. La disparition des pailles, enlevées par les eaux ainsi que celles des provisions de bois aggrave encore le mal.      Le transport des voyageurs et le trafic des marchandises par le chemin de fer a été en partie suspendu de Toulouse à Bordeaux durant ces journées de crue par suite d'inondation ou d'affaissement de la ligne. La gare de Bordeaux ne délivrait pour l'amont que des billets à destination de Marmande, Colayrac ou Port Sainte Marie. 

On signale que vers Agen la digue du canal latéral a été rompue par la pression des eaux de la Garonne. La navigation interrompue paraît devoir se faire par la Garonne.                  Mercredi, une des vedettes en service d'inondation à La Réole a recueilli MM. André Pauly et Simon Bellinguier, de Lamothe Landerron, qui étaient partis pour la chasse dans un frêle esquif avaient chaviré et étaient restés accrochés pendant plusieurs heures aux branches d'une haie.                  Deux gendarmes de Marmande et le sieur Debès partis courageusement en bateau pour se porter à leur secours eurent le même sort. Les appels des cinq naufragés avaient heureusement été entendus par d'autres personnes de cœur, MM. Dupuy, de Jusix, et Buck, de Lamothe, qui entreprirent à leur tour le périlleux sauvetage et ne s'arrêtèrent que lorsque fut signalée la vedette qui ramena tout le monde sain et sauf. 

                    Le désastre des inondations du Sud-Ouest a eu sa répercussion à la Chambre où les députés des régions dévastées, les membres de la Commission des Finances et le président du Conseil se sont mis d'accord pour l'ouverture d'un crédit de 100 millions en vue de venir en aide aux sinistrés. La Chambre a ratifié vendredi ce premier crédit de secours. 

Le Président de la République, le président du Conseil et M. Marraud sont partis vendredi pour se rendre dans les départements dévastés où les avait devancés M. Pernot, ministre des travaux publics. 

M. Pernot attendu ce samedi à La Réole, vers 11 heures, n'était pas encore arrivé à 14 heures. Son intention de visiter la région de Mongauzy et Jusix avant de se diriger sur Langon sera sans doute modifiée.


Inondation du 5 mars 1930

Une semaine après la catastrophique inondation qui a causé de graves dégâts dans nos campagnes, c'est l'heure du bilan et de la réflexion. 

Photo tirée de l'Illustration (ancien pont) avec de grossières erreurs (Marmande ...Lot et Garonne)


Second volet : l'après-inondation et les leçons à en tirer 


• Inondations et reboisement 

Les immenses et catastrophiques inondations du Midi ont provoqué dans toute la France un mouvement de stupeur et de profonde affliction. 

Certes contre de tels cataclysmes, l'homme est totalement désarmé. Que voulez-vous qu'il entreprenne ? Les ouvrages les plus solides qu'il construit ne résistent pas à la pression impétueuse des eaux; elles détruisent tout sur leur passage, défoncent les digues, emportent les ponts et sapent les habitations. 

Les inondations du Sud-Ouest, pour terribles qu'aient été leurs effets, se sont déroulées, remarquez-le bien dans des conditions atmosphériques les meilleures. Si elles avaient coïncidé avec une forte marée, avec une tempête maritime, la ville de Bordeaux elle-même aurait été envahie. C'est une complication qu'on redoute pour la deuxième inondation de la Garonne qui se produit en ce moment.     On se défend, certes beaucoup mieux contre le feu que contre l'eau. L'homme a le pouvoir d'éteindre l'incendie; il ne peut rien contre le débordement des rivières, si ce n'est construire des moyens de défense qui d'ailleurs ne pareront pas au péril immédiat et lui permettront seulement d'être, dans l'avenir, mieux gardé. Cependant, à chaque inondation, on agite la question du reboisement. Le fait est que depuis longtemps, mais surtout pour les besoins de la guerre, on a procédé en France à l'extermination des forêts. On a, de la sorte, annihilé le barrage naturel qui s'opposait à la descente rapide sur les vallées des eaux de pluie ou de dégel. 

    Des cimes boisées, des flancs de coteaux boisés n'arrêtent sans doute pas les flots d'inondation, mais ils ralentissent l'élan et assurent, en cas de crue, un débit plus régulier et beaucoup moins subit et imprévu des eaux. Par la suite, on a plus de temps pour s'en prémunir. Les populations peuvent prendre des dispositions de défense, évacuer les espaces les plus susceptibles d'être immergés, pourvoir à leur ravitaillement et au besoin à leur retraite. 

    Du reste, moins le débordement des cours d'eau grossis par les circonstances est impétueux et précipité, plus l'écoulement des eaux de crue s'effectue normalement et moins l'inondation a de surface. 

Le gouvernement a un programme de reboisement. Ce programme figure dans son projet d'équipement national; il comporte une donation de 150 millions pour le reboisement et l'achat des forêts. C'est un effort qui permettra d'accélérer un peu l'œuvre de reboisement, déjà entreprise, mais à peu près comme la lutte contre la tuberculose, le mal va plus vite que le remède. 

    C'est un million et demi d'hectares de terres en friches qu'il faudrait reboiser. On en reboise treize mille hectares par an. Ce rythme est trop lent. Les experts estiment à cinquante mille hectares par an la superficie de terrains qu'il conviendrait de reboiser pour être, dans cinquante ans, à peu près garantis contre le péril des inondations. On peut compter qu'avec le gouvernement actuel, si la chambre veut bien ne pas entraver continuellement son action, un vaste programme de reboisement sera mis sur pied et son exécution entreprise. 

La catastrophe qui vient de se produire et dont les conséquences désastreuses pèsent sur douze départements, auront certainement fait comprendre à nos parlementaires que le Président du Conseil avait été plus prévoyant et plus avisé qu'eux. Il n'y a plus qu'à augmenter sensiblement la dotation qui financera ce projet, afin de le rendre plus efficace et de faire en sorte qu'il puisse répondre aux plus grandes nécessités.
• La leçon des inondations 

Nous avons reçu de notre compatriote M. Roger Lanoire, ingénieur des T.P.E., l'intéressante communication suivante que nous nous faisons un plaisir de publier. 

“Les eaux tumultueuses ont dévasté la plaine: les populations anxieuses frémirent devant l'inclémence aveugle des éléments ; les pertes accumulées firent passer dans les cœurs les plus endurcis comme un indéfinissable découragement. 

Mais partout le travail reprend avec un acharnement atavique. 

Les premiers bourgeons printaniers font espérer un renouveau meilleur, et bientôt une verdoyante parure cachera le désastre. 

Alors j'ai peur, j'ai peur que toutes les promesses verbales ou écrites s'effacent avec le temps; j'ai peur que, poussé par la traditionnelle apathie une fois encore on oublie ; j'ai peur que ceux qui doivent prévoir, guider ou soutenir, courant après des idées chimériques, ne voient plus les faits tangibles, délaissent les intérêts d'une ville, d'une région et abandonnent le travail des champs devant ses récoltes incertaines. 

Toutefois, soutenu par l'espoir que les populations ne seront plus anesthésiées par ce grand mot trop souvent répété “l'Administration”, convaincu que les pouvoirs publics feront l'effort nécessaire si les représentants qualifiés veulent bien vaincre la routine de l'inertie, maladies déprimantes des petites villes, je crois utile d'exposer, pour le plus grand bien de La Réole et de sa plaine, et telle que je l'ai comprise, la leçon de l'expérience ruineuse que nous devons subir”. 

1. De l'utilité d'un endiguement rationnel de la plaine. 

Trois inondations successives pour des cotes d'eau normales chaque hiver, 7,50 m à 8,50 m, ont démontré la nécessité d'un endiguement protecteur de la plaine. 

La forte inondation des premiers jours de mars sans ravinements et apports sablonneux importants, comparée à la poussée des eaux de l'hiver 1927, peut cependant faire surgir un argument contre l'établissement du barrage des eaux. Qui n'a pas dit, en effet, au moment de la grande crue : “heureusement qu'il n'y a plus les digues”. 

Mais il est constaté également que la rupture d'une digue bien surveillée ne se produit que par déversement des eaux sur la pente opposée au fleuve. 

La défense de la plaine contre les inondations impose donc la recherche d'une solution permettant de retenir les eaux pour des cotes moyennes atteintes tous les hivers, 8,50 m à 9 m, tout en évitant le danger d'une brusque rupture lors d'une crue exceptionnelle. 

Voilà celle que j'indique : les digues transversales d'amont seront solidement construites avec des matériaux consistants (par exemple noyau d'argile retenu par des pieux). En aval, des vannes importantes judicieusement prévues avec des canaux d'irrigation correspondants, permettront le remplissage de la plaine dans le temps voulu. Pour éviter toute réclamation, le Syndicat de Défense décidera que pour une cote annoncée, 9 mètres si l'on veut et 6, 10 ou 12 heures après les signaux convenus, les vannes seront ouvertes. Les eaux du Lot met tant environ vingt-quatre heures, les eaux du Tarn quarante-huit heures et les eaux de la Garonne plus encore, pour arriver à La Réole, avec un service d'annonce de crues bien orga nisé, le nivellement de la plaine avec le fleuve peut être assuré dans des délais suffisants. 

2. Nécessité d'une route-digue insubmersible entre La Réole et Fontet 

Il y a impossibilité de parvenir à La Réole par route au moment d'une forte inondation. La coupure alors possible de la ligne de chemin de fer risque même d'isoler complètement la ville. Pour des crues moyennes, les riants coteaux de la rive gauche et tout le Bazadais ne sont plus reliés avec la rive droite et le transport des approvisionnements, du lait et de la cor respondance ne peut être assuré que par des moyens de fortune. Une route insubmersible s'impose, mais comment la construire ? 

Le seul moyen logique, rapide et surtout pratique tenant compte des besoins réels des populations et de la plaine est une route-digue. 

En effet, à moins de faire un viaduc du Rouergue au Canal, ouvrage vraiment trop onéreux, toute route surélevée avec quelques aqueducs parcimonieusement répartis risque de modifier de telle sorte le régime de la plaine que les propriétaires intéressés ne pourraient en accepter la sujétion sans réserves formelles. De plus, une rupture en amont de la digue syndicale, forcément réduite, risquerait ipso facto de provoquer la coupure du remblai de la route. 

Pourquoi d'ailleurs rejette-t-on le principe d'une route-digue ? Parce que, dans le cas de rupture, des indemnités pour dommages causés pourraient être demandées au département ! Raison insuffisante et rendue inopérante si des subventions proportionnées sont accordées au Syndicat avec obligation de construire un ouvrage résistant de 10 mètres de large au sommet et cession au département du simple droit de passage. Ainsi le Syndicat reste seul responsable de la digue, le département n'ayant à charge que l'entretien de la chaussée. 

Des exemples nombreux de route-digue existent: sur la Loire en particulier, ce genre d'ouvrage donne ses preuves depuis l'ancien régime et même sans aller si loin, au Rouergue tous les Réolais ne passent-ils pas sur la route de Bazas retenant les eaux jusqu'à 9,50 m ?
3. Danger de la reconstruction d'un pont avec pile médiane 

On parle, et le Conseil Général en a même été saisi, de la reconstruction du pont de La Réole. Il est certain, et l'exemple du pont de Marmande en est une preuve, qu'un passage limitant les moyens de transport à 6000 kilos en charge est insuffisant. Depuis longtemps déjà il aurait dû être remplacé. 

Mais on ne saurait, en la circonstance, s'arrêter à la solution paresseuse consistant à substituer au tablier suspendu le type de poutres caissons adopté avec raison par le Service Vicinal de la Gironde dans des conditions entièrement différentes. Un resserrement très accentué du lit de la Garonne se produit presque à l'emplacement du pont suspendu et impose un ouvrage tout différent de ceux établis à Castets, Langon, Cadillac et Langoiran. 

L'art de la construction est suffisamment perfectionné pour que le problème soit résolu sans paraître ignorer les portées supérieures réalisées ailleurs et livrant le passage à plusieurs voies de chemin de fer. 

Il est du devoir du Syndicat des digues de Fontet à Bassanne de protester, dès à présent, contre un projet qui, par sa conception simpliste, entraînerait une diminution du débit du fleuve et provoquerait des surpressions et des remous indéfinissables, a priori sur des digues dont il importe d'obtenir la plus grande stabilité. 

Le Conseil Municipal lui-même ne peut laisser réaliser sans faire entendre sa voix, un pont à travées qui chaque hiver deviendrait une menace constante pour tout le faubourg du Rouergue, détruirait le magnifique bassin creusé par la Garonne au pied même de la ville, et formerait en été, dans un bras mort certain, des mares nauséabondes et putrescibles. 

Il faut envisager le remplacement du pont suspendu, continuation normale de la route-digue. Afin d'obtenir un ouvrage assurant le meilleur débit, s'harmonisant avec le cadre enchanteur des coteaux et de la plaine et digne de la vieille ville de La Réole; pourquoi ne pas établir un concours entre toutes les compétences ? 

Combien de temps faudra-t-il pour réaliser ce travail ? Combien d'argent ? Un programme d'outillage national est prévu, n'est-ce pas une partie de cet outillage que je préconise ? 

Des crédits doivent être accordés pour prévenir les désastres futurs, n'est-ce pas une méthode prévoyante que j'énonce

Un projet est vite fait si on a l'assurance de le voir exécuter. Un seul mot compte à présent : “Vouloir c'est pouvoir”. 

Que ceux qui régissent les organismes intéressés agissent. Que nos élus se concertent et que leurs actions s'appuient. Que cessent un moment les luttes de partisans pour que vive La Réole.” 


Pour compléter la liste que l'Union a donnée des principales crues de la Garonne, nous croyons intéressant de relater, dans ce troisième volet, celles qui dans les siècles passés ont le plus éprouvé nos pères. L'avocat Serret qui, pour l'Agenais, a fait une étude rétrospective des principales inondations, note une centaine de dates mémorables depuis l'an 580 jusqu'à l'année 1875. 

Troisième volet : les inondations à La Réole dans les siècles passés 

 Grégoire de Tours en signale dix importantes de 580 à 592. 

L'historien de La Réole, Michel Dupin, cite comme la plus ancienne dont parlent les chroniqueurs locaux, celle de 1346

Puis celle de 1569, ce fut, dit-il, une année de grande disette provoquée par les inondations, les gelées et la grêle. (Cette année-là, le roi Charles IX passant à La Réole, fut séduit par la beauté du paysage et y prolongea son séjour). 

En 1591, inondation du Pimpin pour la Pentecôte par un jour serein, alors que rien ne permettait de le prévoir, une trombe d'eau s'abattit vers 4 heures de l'après-midi sur la ville en liesse, le ruisseau du Cugey déborda subitement ; 123 personnes périrent dont nombre surprises dans une salle de bal ; 50 maisons s'écroulèrent et les murs de la ville furent démolis sur une longueur de 30 brasses. 

C'est à l'occasion de cette catastrophe que fut décidée la procession du Vœu de ville. Elle avait lieu l'après-midi du jour de Pentecôte, en souvenir des deuils de ce sinistre. 

En 1618, au mois de février, les eaux montèrent à 9,40 m, après des froids qui permirent de passer à cheval sur la Garonne, mais gelèrent arbres et vignes. 

De 1623 à 1633 dix grandes crues se succédèrent; les cultivateurs des plaines vécurent des années de misère. En 1630 ce fut l'époque de la peste au cours de laquelle le blé fut si rare que le sac se payait 4 à 5 fois plus que d'ordinaire, il monta à 24 livres le sac en janvier 1631. 

En 1665 encore, après un hiver des plus rudes, une crue causée par les fontes de glaces et de neiges dura du 18 février au 10 mars. 

Fin juin 1652, la Garonne ruina les récoltes des plaines et le blé monta encore à un prix de famine. L'année suivante la grêle vint encore détruire la récolte de blé pour plus des 4/5°. 

En 1678, l'inondation survenant le 3 juillet surprend les moissons en pleine maturité. 

En 1712, sept débordements se succèdent. Le dernier est comparable en violence à celui dit de Saint-Christophe. Le 11 juin, pour la Saint Barnabé, l'eau monte à 30 pieds au-dessus de son lit naturel. Une grêle en juillet vient compléter la ruine des récoltes dans la contrée, au point qu'on dût distribuer des semences aux cultivateurs. 200 maisons avaient été détruites. 

En 1749, quatre grandes crues en février, en avril, puis le 8 août et les 7 et 8 septembre. 

En 1760, cinq débordement successifs ravissent toutes les ressources des riverains. 

En 1768, M. de Marcellus fit construire des digues à Tartifume pour garantir ses terres. 

En 1770, après un débordement important en janvier, le 7 avril, jour des Rameaux, la Garonne monta à 11,25 m, soit 5 pieds au-dessus des côtes les plus fortes connues, et à une vitesse de 38 centimètres à l'heure. Michel Dupin dit que la confiance des habitants de la plaine en leurs mattes causa leur perte. En effet tout fut ravagé, des quantités de bestiaux noyés ; à La Réole et surtout au Rouergue, 52 maisons furent détruites. Dans la plaine de Meilhan à Castets, on compta 328 maisons démolies, 92 têtes de bétail noyées, 5 chevaux et 6 cochons perdus.
Les pertes dans la généralité de Guyenne furent estimées à 20 millions. 

Les habitants attribuèrent la surélévation exceptionnelle des eaux aux travaux des riverains plantant des jettins sur les bords des îles pour provoquer des atterrissements et étendre ainsi leurs biens. 

Les Jurats de La Réole avaient quelques années plutôt protesté contre des plantations de jettins et aubarèdes faites par des habitants de Tartifume, qui ainsi “s'étaient emparés de la gourgue ou gaule par laquelle, il n'y a pas un an, les bateaux passaient le long de la rivière entre le chemin et le petit islon. Ils ont déjà pris une partie de l'islon et s'il n'y est remédié, outre que la communauté perdra le dict islon par le moyen de planter, la grande isle se perdra et finalement l'endroit des moulins auprès des portes de la ville et peut-être les murailles d'icelle du côté de la rivière seront jetées à terre au grand préjudice et dommage de tout le public”. 

La Garonne sortit cette année-là à nouveau sept fois de son lit. La famine suivit. On dut prendre des mesures énergiques contre l'agistage des subsistances ; le froment valut 21 livres. 

En 1771, nouvelle inondation qui oblige à faucher les blés et semer des maïs. 

En 1772, en décembre, autre forte crue qui provoque les suppliques des habitants de Fontet, Blaignac, Floudès et Bassanne, pour que soient réparées au plus tôt les levées. 

En 1775, les digues de Bourdelles furent mises en adjudication et livrées en 1777, année au cours de laquelle, les 31 mai et 5 juin, eurent  lieu de sérieuses crues. 

En 1781, à la suite d'un ouragan survenu le 23 juin, au cours duquel des bestiaux furent noyés dans les parcs et les étables, le 24 les eaux débordèrent jusqu'au 29, couvrant la plaine huit jours durant. 
Le 18 août, une grêle de violence inusitée hachait les récoltes, complétant la ruine du pays. 

En 1791, le 29 août, à la suite d'un orage local, le Charros et le Pimpin montent subitement, envahissant les maisons riveraines. Le Pimpin crève la voûte de la maison Couthures, en bas du Saut. Le Charros qui jusqu'alors coulait vers l'Ilet, s'ouvrit au droit du château un lit direct vers la Garonne. 

En 1792, autre débordement important en décembre, au cours duquel la Garde nationale se dévoua particulièrement. 

En 1793, le 12 février, ce fut le débordement connu sous le nom de débordement de Carnaval; l'eau monta à 9,43 m. 

En 1803, cinq crues successives de janvier à mars. 

En 1807, crue de 8,75 m du 11 au 15 février. 

En 1811, la crue du 11 février rompit les digues de Fontet mesurant 11 mètres de base pour 5 mètres de haut; à la Paloque, brèche de plus de 80 mètres de long dont partie cependant était empierrée; autres brèches en face du parc de la Bertrande, de ceux de Mallet, de veuve Bedouret, à Dubourdieu en face du parc de Majence. 

Autres fortes crues en 1818, 1826 et 1827, où la fonte des neiges fit monter les eaux pendant cinq jours du 22 au 27 mai, à 9,08 m. 

En 1835, les 1er et 2 juin, l'eau s'éleva à 9,30 m. Ce fut l'année où le pont suspendu fut livré à la circulation 

En 1843, quatre fortes crues, 13-18 janvier, 21 février, 3 mars et 2 mai. 

En 1844, nouvelle série de quatre crues sérieuses, 10 et 11 janvier, 10 et 11 février, 29 - février et 10 mars. 

En 1845, à nouveau, quatre crues; les plus importantes en janvier, 21 et 30; les autres le 16 avril et les 5 et 20 juin. En décembre de cette même année une tempête de violence exceptionnelle emporta sur plus de 75 mètres de long le tablier du pont suspendu. 

En 1853, deux crues dont la plus forte le 6 février, puis les 12-14 juin. En 1855, après trois petits débordements les 21 janvier, 16 mars et 8 mai, survint, du 4 au 6 juin, un débordement mémorable aussi par la rapide montée des eaux et leur hauteur, 9,69 m. Le 5 juin, au cours de la nuit, l’eau monta de 0,86 et fit 0,38 à 0,33 à l'heure, de 2 à 4 heures. Les dégâts furent comparables à ceux du débordement de 1770; ce qui aggrava encore la situation fut qu'en 1856 suivirent quatre autres débordements importants du 15 au 17 avril, du 14 au 17 mai, du 1er au 2 juin et enfin le 19 juin. 

En 1873, quatre crues sérieuses se succèdent, les 20, 27 janvier, 28 février au 3 mars, le 13 mars, et la plus importante du 3 au 21 avril. C'est la crue dont la durée fut la plus longue connue; il y eut pendant ce temps trois maxima. 

Nous arrêterons ces notes à la crue de 1875 dont le souvenir est encore présent à bien des mémoires. La tradition s'en est transmise aux générations d'aujourd'hui sous le nom “d'ay guat de Sen-Yan”, qui du 22 au 26 juin ravagea nos plaines de façon exceptionnellement cruelle, après avoir détruit de nombreuses agglomérations dans le haut de la vallée. 

Cette inondation fut aussi ruineuse, vu son époque tardive. 

Heureusement les inondations à une époque aussi avancée de l'année sont rares. Cependant en examinant le calendrier des crues de la Garonne, on constate que notre fleuve a subi des débordements sérieux au cours de chacun des mois de l'année. Les plus fréquents ont lieu au printemps mais un certain nombre se produit à l'automne, en novembre surtout, comme en 1875, du 3 au 11.

  En 1678 un débordement eut lieu en juillet, le 13; en 1580, en août. 

En 1749 deux débordements successifs survinrent le 8 août et les 7 et 8 septembre. En 1750, du 3 au 5 août; en 1435, un des plus violents eut lieu en octobre; en 1570 et en 1573 aussi, la Garonne déborda le même mois et en 1813, le 2 octobre. 

Les habitants des plaines de la Garonne et particulièrement de notre rive gauche, où la poussée des eaux est accentuée par le promontoire des collines du Mirail et le goulet des assises du pont suspendu, ne peuvent donc jamais s'estimer en sécurité. 

A La Réole, d'après les calculs de l'ingénieur Du Boy, les débits du fleuve sont moindres qu'à Tonneins ou Agen. Cette masse retenue en amont représente une pression bien plus forte que la résistance des digues étudiées pour 9 mètres. On le voit par les dates des grandes inondations, il n'y a pas de génération qui n'ait connu leurs désastres de la façon la plus périlleuse. Mais si le souvenir des ruines que notre territoire a subies est tragique, on composerait un livre d'or magnifique des dévouements dont le fléau a suscité l'héroïsme chez les marins du Réolais pour secourir et sauver les travailleurs de la plaine. 

En 1870, à Hure, c'est l'officier de santé Maurey qui courageusement va porter secours et donner les soins de son art dans les maisons menacées.
A  Gironde, c'est le marin Fabre qui traverse à Barie sauver une famille dont un nouveau-né qui depuis porta le surnom biblique de Raméou.
A La Réole, le cordier Jean Delas, perdant 12 000 livres de chanvre qu'il aurait eu le temps de sauver s'il n'eût, sacrifiant ses intérêts à la sécurité de son prochain, procédé au sauvetage de douze personnes qu'il retira chez lui. 

Et tant d'autres à chaque inondation. 

Et les élans de charité publique où les oboles des plus modestes aux plus généreuses sont délibérément versées pour parer au dénuement des premières heures. 

Le malheur solidarise les hommes. Pourquoi faut-il qu'ils oublient si vite les grandes épreuves qui nivellent tout autour d'eux. 


Les digues de Fontet à Bassanne 

    Mercredi 23 avril 1930, avait lieu à La Réole une réunion administrative au cours de laquelle M. Laborde, ingénieur du Service de la Garonne, fit connaître que l'Etat avait décidé de procéder d'urgence à la réparation des digues des Syndicats de Fontet à Bassanne et de Barie à Castets. 

    Pour le Syndicat de Fontet, les brèches représentent environ 1 200 mètres de longueur à reconstruire mais en raison des reprises et des trous profonds à combler, le cube des terrassements est proportionnellement bien plus important. Car au surplus il est prévu de donner aux digues une pente très accentuée ce qui va nécessiter le décapage des gazons existants pour souder les apports de terre nécessaires. 

    Cette décision met bien en évidence la faute qui depuis 1927, par des propositions dilatoires de subventions destinées à la transposition des digues a provoqué, après celui d'un projet de revêtement en ciment armé, l'étude de plans successifs aux dépens de la Caisse Syndicale et dont la décision actuelle révèle l'inopportunité. 

    Ces crédits furent présentés comme la compensation du rejet du projet de route insubmersible dont la construction avait été envisagée aussi bien comme partie intégrante que comme travail indépendant des digues. Deux modalités de cette dernière solution avaient été étudiées avec soin par l'ingénieur en chef; après avoir écarté un de ces projets, on n'examina même pas le second. 

    La conclusion fut l'offre d'une subvention au Syndicat des digues et au cours de la campagne électorale au Conseil Général, le promoteur de cette combinaison dilatoire demandait aux électeurs de lui en être reconnaissant. 

    Les électeurs ont vu depuis ce que coutèrent les tergiversations provoquées par cette intervention. 

    Non seulement la Caisse Syndicale a fait les frais de plans divers mais encore l'abandon des digues en attendant les approbations a eu pour conséquence la plus grande intensité des courants qui ont ravagé si profondément la plaine de Fontet. 

    Aujourd'hui, grâce aux décisions nouvelles, l'Etat prend à sa charge la reconstitution immédiate des digues mais la question de la route insubmersible et celle du drainage de la plaine si bien mises en évidence par la délibération prise par le Conseil municipal de La Réole sur la proposition fortement motivée de M. Grillon, maire, ne s'en impose pas moins de façon urgente. 

L'expérience a prouvé que nos digues ne résistaient pas aux grandes inondations, il est donc indispensable d'établir la route insubmersible sur de spacieux viaducs, et d'étudier les aménagements de fossés et tranchées pour l'évacuation des eaux; à défaut desquels la ruine de notre plaine ne pourrait que s'accentuer au cours du temps. 

    C'est le complément logique et nécessaire des travaux qui vont être entrepris et qu'on a promis“ en attendant mieux”, c'est-à-dire des digues en harmonie avec le plan général du bassin submersible de la Garonne dont le gouvernement a ordonnée l'étude.. 

    Espérons que nos intérêts trouveront des défenseurs résolus au-dessus des visées électorales dont nos compatriotes ont si malheureusement jusqu'ici subi les dommages alors que seul l'intérêt général devrait inspirer les hommes sincèrement dévouées au bien public.







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     Après lecture du livre  " Plus de frontières pendant un mois " voilà donc plus d'information sur ce Mois de l'Am...

Le Mois de l'Amitié


    Après lecture du livre "Plus de frontières pendant un mois" voilà donc plus d'information sur ce Mois de l'Amitié qui a dynamisé La Réole pendant les années 60. 
    Créé  en 1956 à Saint Céré (patrie de Jean Lurçat) dans le Lot, son succès l'a fait passer à 2 villes en 1960, 3 en 1962 et la quatrième La Réole en 1964.
Les étudiants du mois de l'amitié avec Lous Réoulès (Photo T Checchetti)

    Tous les ans Saint Céré, Montargis, Bergerac et La Réole depuis 1964 recevaient, à cheval sur Juillet et Août des étudiants venus de différents pays du monde.
    Ceci à l'initiative de l'Association des Amis de la République Française dont le Président était M. Maurice Schumann, ancien Ministre, et le Directeur, M. Robert LANGE, auteur du livre "Plus de frontières pendant un mois".

    L'association gérait le financement, par une vente d'objet venus du monde entier via les ambassades de France, appelée Vente des Nations, et qui a lieu début décembre au Parc des expositions Porte de Versailles à Paris.

Le choix de La Réole
    Guy Rapin, réolais, professeur de Biologie, a assumé la gestion locale de 1964 à 1973. Liste  des responsables en 1965 au côté de Guy Rapin : Simone Artins, Mlle Debayle, Régine Clavet, Josée Dubourdieu, Lucette Fabre, Françoise Moreau, Mr JC Lasserre, Jean Roland,  Jean Marie Lefevre, Mr Paris Proviseur du lycée.
    J'ai eu au téléphone Odile Jeannesson qui s'est occupée de l'intendance du Mois de l'amitié en 1968, elle remplaçait Simone Artins (malade).
    L'intendance consistait à acheter la nourriture pour les étudiants, un cuisinier s'occupait de la fabrication des repas : Odile bénéficiait des fournisseurs de ses parents, épiciers à La Réole.
    Les étudiants étaient hébergés aux Jacobins.
    Odile a assuré le remplacement de Simone Artins en 1968 et a transmis ses informations à Régine Clavet.

    C'était une rencontre de jeunes gens et de jeunes filles de pays très divers, de toutes religions ou idéologies, étudiants de disciplines les plus diverses.
M. LACHASSE, inspecteur d'Académie, qui résidait au Moulin de Loubens, avait proposé que cette rencontre se fasse dans la ville accueillante de La Réole.
Il s'agissait de faire connaitre à ces jeunes une petite ville française, et sa région, le Sud-ouest (Bordeaux, la Dordogne. les Landes, Pau et le Pays Basque) ; des excursions étaient à organiser.

Ancien hôtel de ville, Exposition de dessins d'enfants : Mr Arnaud (Unesco) Mr Goergler (Inspecteur Primaire) (Photo T Checchetti)

    Par ailleurs, chaque Rencontre proposait un thème de réflexion et de débat présenté par une personnalité ;
Ainsi ; "Les jeunes face à l'enseignement" présenté par M. Louis JOXE, ancien Ministre, "L'action de l'UNESCO dans le domaine de l'Enseignement", "Les moyens modernes de communication avec les masses" , "L'adaptation de l'Enseignement au contexte africain", etc.

    Ces Rencontres ont été à l'origine de découvertes et de nombreux liens d'amitié entre ces jeunes, qui s'approfondissaient ensuite quand ils se retrouvaient parfois en France ou à Paris ou dans leurs pays respectifs.

14 juillet à La Réole, à droite les étudiants du mois de l'amitié (Photo T Checchetti)

    Et elles ont été aussi une découverte et un enrichissement pour les réolais et tous ceux qui ont approché et aidé les "Mois de l'Amitié" pendant ces années.

    Lors de chaque session le Rotary Club de La Réole invitait les étudiants pour une soirée: 
Un album photo avec des extraits du livre d'or signé par des étudiants :  Ici

Quelques documents :
Une plaquette présentant le Mois de l'amitié 1968 Ici
Des articles de presse Ici
Un album photos de Horst-Étudiant Allemand en 1969 
Ici
Toutes les images du mois de l'Amitié Ici

Le " Mois de l'amitié " des Amis de la République Française
"Le Monde" Publié le 09 juillet 1965 à 00h00 - Mis à jour le 09 juillet 1965 à 00h00
L'association des Amis de la République française, présidée par M. Maurice Schumann,
a tenu 
mercredi une conférence d'information avant le départ pour le Mois de l'amitié de quelques deux cents étudiants de toutes nationalités dans les centres de Bergerac, Montargis, La Réole, Saint-Céré, El Jadida*. Organisées depuis 1956, ces rencontres ont déjà réuni près de deux mille étudiants de cent quatre pays.
* Le Maroc organisa un Mois de l'amitié à El Jadida en 1963-64 et 65.

Souvenirs de Michel Balans :
"J'avais proposé à Guy Rapin d'inviter la Compagnie Dramatique Universitaire de Bordeaux (CDUB) pour laquelle je venais de faire les maquettes des costumes et du décor -Électre- de Jean Giraudoux, Jacques Albert-Canque assurant la mise-en-scène."
Juillet . . . 1968 ! Ébullition, ébullitions ! ls ont présenté un deuxième spectacle : de retour d'un stage dans le sud de la France ; une création collective (dans le genre de l'époque). La météo ne permis pas la représentation prévue dans le parc du château des Quat'Sos (plancher au sol, et spectateurs sur les talus). Il fut joué au premier étage de l'ancien Hôtel de ville absolument bondé. Le public assis à même le sol ou debout contre les murs et très proche des acteurs : cette situation imprévue a participé au succès de la représentation. (voir photos).

Qui se souvient de cette représentation ?

Album photo ICI

Les spectateurs sont debout ou assis, les acteurs jouent au sol - Le mendiant J. Albert-Canque
Les spectateurs sont debout ou assis, les acteurs jouent au sol - Le mendiant : J. Albert-Canque.


Salle des conférences : soirée finale 1963 (Guy Rapin à la guitare)
Salle des conférences :
soirée finale 1964 avec Guy Rapin à la guitare. Photo colorisée en 2021-AL

Juillet 1973 - A gauche Marie-France et Guy Rapin, à droite nœud papillon veste claire Mr Robert Lange (responsable national), veste sombre Mr Lachasse  (Photo Bernard Sanderre)
Photo colorisée 2023

Juillet 1973 - Photo Bernard Sanderre
Photo colorisée 2023

1965 : Avec Lous Réoulès- AR gauche à droite : Luc et Jeannette Mothes, Guy Rapin
Bas : Janine Mothes, Maryse et Bernadette Sage, X


Autres lieux des Mois de l'Amitié :

Les rencontres internationales de Saint Céré :
Sous la présidence de Jean Lurçat, les clubs UNESCO et l'association des citoyens du monde 

Le mois de l'amitié à Saint Céré

Lotoisdumonde et Garry Davis citoyen du monde

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