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Jean Saubat : 2 films 9,5 mm tournés sur le Bassin d'Arcachon 1946-1950 + 1 film anonyme


    L'association : Vieilles Bobines Charentaises a permis la numérisation des films 9,5mm tournés en 1946 -1950 sur le Bassin d'Arcachon par Jean Saubat, photographe à La Réole. 

    Cliquez sur le titre pour lancer le film

Une journée avec les sardiniers d'Arcachon (5'03")



Régates sur le Bassin  (3'45")


Un film sur le même sujet mais pas de Jean Saubat, moins maîtrisé techniquement

Mes vacances à Arcachon (3'48)

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Thérèse Nadeau : Réolaise


In  memoriam 

THÉRÈSE NADEAU


À peine notre Société venait-elle de constituer son Bureau, que nous apprenons avec une pénible surprise la disparition de notre première vice-présidente, Mlle Thérèse NADEAU, qu'une brève maladie vient d'enlever à l'affection de ses parents et de ses amis.


            Procession sur l'eau : T. Nadeau devant L. Roche

MIIe NADEAU était une personnalité sympathique de notre ville.
Par son père, président du Tribunal civil, et son grand-père Jean Renou, maire de La Réole à plusieurs reprises et pendant plus de quinze années consécutives, elle appartenait à une vieille famille de chez nous.

Elle-même avait passé toute son existence à la Réole, où elle était connue de toute la population, et où tout le monde l’estimait parce qu'on avait pu, à maintes reprises, apprécier son bon cœur et son dévouement.

Elle avait d'abord prouvé son dévouement au cours de la guerre de 14-18 en servant comme infirmière bénévole dans nos hôpitaux militaires. Elle avait eu l'occasion de le montrer plus récemment en aidant à accueillir les repliés de l'Est et Ies réfugiés, en s'occupant avec zèle du Colis du Prisonnier et de toutes les œuvres de la Croix-Rouge. Elle accomplissait ces tâches avec une invariable bonne humeur, un optimisme jamais en défaut - ce qui n'était pas un des moindres charmes de son caractère.

Ceux qui la connaissaient plus intimement, savaient quelle finesse d'esprit et quelle érudition dissimulaient sa modestie naturelle.

Elle connaissait à fond le passé de notre ville, son folklore, ses coutumes et quand on voulait préciser un détail sur quelques points d'histoire locale, on était sûr de trouver chez elle des renseignements précis et des documents de valeur.

Présidente desLous Réoulés”, presque depuis les débuts de cette société, elle avait tenu, malgré Ies fatigues des voyages, à accompagner nos jeunes compatriotes dans toutes leurs sorties, partout où ils allèrent faire connaître danses et chants de notre terroir.

Notre ville, notre fleuve, nos côteaux, nos paysages lui avaient inspiré des vers charmants pour lesquels elle avait obtenu de hautes récompenses aux Jeux Floraux d'Aquitaine.

Elle fut une des premières à répondre à notre appel lorsqu'il fut question de fonder les Amis du vieux  Réolais et se faisait une joie de participer aux travaux de notre société. Son concours, dans toutes nos manifestations, eût été précieux, et nous n'en ressentons que plus vivement sa perte.

Il est légitime que soient consacrées à Thérèse Nadeau les premières feuilles de ces Cahiers auxquels elle eût si volontiers collaboré, et nous lui rendons un dernier hommage en publiant ici deux Sonnets inédits, où se retrouve toute la délicatesse de pensée et d'expression de notre regrettée compatriote.

Le Bureau des Cahiers du Réolais


LA PROCESSION SUR L'EAU


Sur le fleuve où se mire un ciel bleu de printemps 

Le bateau pavoisé glisse avec nonchalance ; 

De sa corne effilée ainsi qu'un fer de lance 

Tombe un long pavillon de la couleur du temps.


Sur la proue, abrité de grands volumes flottants, 

Parmi les rameaux verts que la brise balance, 

Jaillit le crucifix qui vers le ciel s'élance. 

Au-dessus des clergeons en habits éclatants.


Le fifre fait entendre avec des notes claires 

Le plus aimé de tous nos vieux airs populaires 

Aux purs accents gaulois, laudatifs et railleurs.


Et le vent qui l'emporte au lointain de la rive. 

Mêle en trainant sur l'eau les refrains gouailleurs, 

Les souvenirs anciens à l'heure fugitive.

                                                Thérèse Nadeau


LA VIEILLE FONTAINE


Arrête-toi, Passant, près de cette fontaine 

Dont l'eau claire qui fuit au ruisseau chevrotant 

Coule d'un bronze ancien, mascaron jabotant, 

Comme on les ciselait naguère, en Aquitaine.


Ses degrés de granit s'ornent de marjolaine ; 

Son bras de fer s'élève et s'abaisse en chantant ; 

Sur la face que dore un soleil éclatant 

On lit, presque effacés, une date lointaine.


Souvent, comme autrefois, une cruche à la main, 

On voit une fillette au fin profil romain. 

Ecouter un galant alors que la nuit tombe.


Et la flèche d'Eros blesse un cœur tous les jours : 

Près de la source claire où s'ébat la colombe 

L'Amour est d'aujourd'hui, de jadis, de toujours.


                                            Thérèse Nadeau

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