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Garde nationale sédentaire de La Réole. Mr Deynaud Capitaine M Lagarde lieutenant M. Fauchez lieutenant M Mestrot M Chassagne sous lieutena...

Garde nationale sédentaire de La Réole. A finir

Garde nationale sédentaire de La Réole.

Mr Deynaud Capitaine
M Lagarde lieutenant
M. Fauchez lieutenant
M Mestrot M Chassagne sous lieutenant

    Le Bataillon de la Garde nationale sédentaire de La Réole se réunira tous les dimanches à trois heures de l'après-midi, sur la promenade des Tilleuls pour revues et exercices.
    Un poste de vingt-quatre hommes, plus chef, sous officiers et caporaux sera établi à partir de ce jour, à l'endroit indiqué par M. le Maire de La Réole.
    Ce poste fera le service de Sûreté et de Police d'après les ordres du chef qui le commandera, il sera relevé toutes les vingt-quatre heures.
    Tous les Garde nationaux n'ayant pas accompli 35 ans sont réunis tous les jours de la semaine le Dimanche excepté de huit heures à dix heures du soir, pour être instruits et préparés au maniement des armes.
Toutefois les Garde nationaux de la 6" Compagnie sont dispensés de ce service les mardi, jeudi et samedi de chaque semaine.

A faire

    La garde nationale est historiquement l'ensemble des milices de citoyens formées dans chaque commune au moment de la Révolution française, à l’instar de la garde nationale créée à Paris en 1789 et placée sous le commandement de La Fayette. Inscrite dans la constitution en 1799, ses officiers sont alors élus par la population et ne peuvent effectuer deux mandats successifs[2] confirmant son statut de force de sécurité nationale et démocratique. Son rôle était d'assurer le maintien de l'ordre dans chaque commune en temps de paix mais également la défense militaire du pays en temps de guerre en complément de l'armée régulière. Elle a existé sous tous les régimes politiques de la France jusqu'à sa dissolution en juillet 1871, aux lendemains des insurrections communalistes qu'elle a soutenues et de la répression de la Commune de Paris.

JOURNAL OFFICIEL
GARDES NATIONALES DE FRANCE
DES LOIS SUR LA GARDE NATIONALE.

TITRE I. Dispositions générales.
Art. 1. La garde nationale est instituée pour défendre la royauté constitutionnelle, la Charte et les droits qu'elle a consacrés, pour maintenir l'obéissance aux lois, conserver ou rétablir l'ordre et la paix publique, seconder l’armée de ligne dans la défense des frontières et des côtes, assurer l'indépendance de la France et l'intégrité de son territoire.
Toute délibération prise par la garde nationale sur les affaires de l'Etat, du département et de la commune, est une atteinte à la liberté publique et un délit contre la chose publique et la constitution.
Art 2. La garde nationale est composée de tous les Français, sauf les exceptions ci-après.
Art.3. Le service de la garde nationale consiste:
1º En service ordinaire dans l'intérieur de la commune;
2º En service de détachement hors du territoire de la commune;
3º En service de corps détachés pour seconder l'armée de ligne dans les limites fixées par l'art 1.
Art.4. Les gardes nationales seront organisées dans tout le royaume; elles le seront par communes.
Les compagnies communales d'un canton seront formées en bataillons cantonaux lorsqu'une ordonnance du Roi l'aura prescrit.
Art.5. Cette organisation sera permanente; toutefois, le Roi pourra suspendre ou dissoudre la garde nationale en des lieux déterminés.
Dans ces deux cas, la garde nationale sera remise en activité ou réorganisée dans l'année qui s'écoulera, à compter du jour de la suspension ou de la dissolution, s'il n'est pas intervenu une loi qui prolonge ce délai.
Dans le cas où la garde nationale résisterait aux réquisitions légales des autorités, ou bien s'immisçait dans les actes des autorités municipales, administratives ou judiciaires, le préfet pourra provisoirement la suspendre.
Cette suspension n'aura d'effet que pendant deux mois, si pendant cet espace de temps elle n'est pas maintenue, ou si la dissolution n'est pas prononcée par le Roi.

INTRODUCTION
La garde nationale fait partie de l'Histoire de France, tenant une place importante dans l'histoire de ces institutions. Partie intégrante de la force publique, comme telle, elle a participé à tous les événements importants qui secouent le pays de la révolution en 1789 à la guerre franco-prussienne de 1870-1871. Pourtant elle reste fort méconnue !
Les racines lointaines de cette institution plongent dans le moyen-âge. C'est entre le XI et le XIII éme siècle qu' apparaissent en France les milices urbaines ou communales. Elles assurent la sécurité des cités et apportent au Roi les ressources du ban et de l' arrière-ban. Elles perdurent durant tout l'ancien régime. Elles sont alors levées pour assurer le complément des troupes royales. A la veille de la révolution ces gardes bourgeoises ne sont bien souvent plus que des corps d'apparat.
Mais l' institution est essentiellement révolutionnaire. Elle naît de par la volonté de la nouvelle assemblée, qui pour s' assurer une force de maintien de l' ordre qui lui soit dévouée, arrête la création d' une Garde Nationale le 13 juillet 1789. Il s'agit de créer des bataillons de marches ou bien de constituer une réserve d' un bataillon par district.

1/ Quelle organisation ?
La réorganisation de la Garde Nationale en Gironde est particulièrement compliquée, sujette aux aléas de la politique nationale et internationale, étalée de 1814 à 1818.

A/ De la première Restauration à la fin des cents jours
Il faut préciser dès le départ que la Garde Nationale existait avant la première restauration, le département avait une Garde Nationale sédentaire qui avait été en partie sollicitée lors les levées en masse de 1813-1814.
Ainsi chaque bourg et village du département possédait une Garde Nationale essentiellement à vocation militaire. Une enquête de 1816-1817 montre bien qu'à cette époque la Garde Nationale est présente dans tous les arrondissements et quasiment dans toutes les communes. Voici tiré de cette enquête un tableau récapitulatif

Arrondissement
Nombre de communes ayant une garde nationale
Bordeaux 142
Libourne 129
Blaye 46
Bazas 49
La Réole 95
Lesparre 30
Total 491

490 communes sur près de 550 ont une Garde Nationale en 1816 soit près de 90% des communes du département.

Cette réorganisation est une volonté gouvernementale. C'est un dés premiers actes du gouvernement provisoire de Mgr De Talleyrand. Le 5 avril 1814 il ordonne, par une circulaire, la formation dans chaque villes, bourgs et villages d' une Garde Nationale sédentaire mise sous les ordres de l' autorité municipale. Un des premiers principe est posé il s'agit d' une Garde Nationale sédentaire. Il est réaffirmé dans l' ordonnance royale du 16 juillet 1814 qui régit la réorganisation des Gardes Nationales du Royaume. Dès son premier article la Garde Nationale y est définie comme étant sédentaire et divisée en gardes urbaine et rurales.

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Une enquête de l'administration datant vraisemblablement de la fin 1816 ou du début 1817 montre
En voici un tableau résumé: (16)

Arrondissement./ officiers /S-officiers-Gardes // Population
Bordeaux.           739.               /16747              // 199250
Bazas                  116                / 3145 /             // 38837
Blaye                  96                  / 2774                // 51705
Lesparre              92                  / 1532               // 33172
Libourne.             409               / 11453              // 103397
La Réole.              123                / 2732              // 
Total.                    1575              / 38383             // 477663

Les gardes nationaux sont donc au nombre de 38383. Avec les officiers ce sont 39 958 gardes nationaux. Ils représentent près de 8,5% de la population estimée de la Gironde
Mais surtout d'après cette même étude, ce total représente près de la moitié des hommes de 20 à 60 ans paye une contribution ce qui est très important. Le Préfet souligne dans le rapport précédemment cité que c'est inacceptable. Aussi présente-il un contre-projet en collaboration avec le général Loverdo.
Ce contre-projet propose une organisation qui numériquement est chiffrée à 8752 nationaux et officiers de toutes les armes répartis entre les six arrondissements du département.

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La Réole 240 /Noaillac 50 /Hure 40/ Saint Macaire 50 /Caudrot 50/ Saint Ferme 50 /Pellegrue 50 /Sauveterre 50 /Blasimon 50

La Garde Nationale en Gironde
Les gardes nationaux sont de moins en moins nombreux à accomplir leur devoir.
En 1824 les services ordinaires des villes sont en grande difficulté. Tout service cesse dans les campagnes après cette date et Bordeaux cesse ces activités en 1827.
Une Garde Nationale matériellement délaissée :
Le pouvoir se méfie et il n'aide pas la Garde Nationale. Il faut rappeler que l'armement, l'équipement du personnel est à la charge des membres. Faire partie de la Garde Nationale est un devoir onéreux Tous ne peuvent pas se payer les équipements complets.
Seuls 18% des gardes nationaux sont équipés et encore sont-il répartis sur les centaines de communes qui bien souvent ne comptent que quelques membres habillés. Les gardes nationales entièrement habillées à 100% sont très rares. Seule St Estèphe a ces 120 gardes nationaux habillés. Les grandes villes ont des gardes nationales incomplètement habillées et équipées mais c 'est elles qui obtiennent les meilleurs résultats.
Bordeaux est équipée et habillée à près de 80%, Libourne à près de 68%, La Réole à 84% dépassé par Caudrot 95% (77 sur 81 ). Blaye et Bazas réalisent un mauvais score. Les Gardes Nationales de Blaye et Bazas ne sont habillées qu'à 20%. Pour ce dernier arrondissement, Langon dépasse de loin Bazas puisque sa Garde Nationale est habillée et équipée a plus de 90%.
Ces quelques chiffres montrent assez bien que les seuls citoyens ne peuvent s' armer et s'équiper totalement. L'Etat doit intervenir. Méfiant vis-à- vis de l' institution, il est préférable pour lui de savoir qui est armé et ainsi réguler un armement qui pourrait devenir sauvage et dangereux.

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475 communes ayant organisées une Garde Nationale représentent près de 83% des communes du département. Toutes ces communes ont fait leur demande durant la période août et septembre mais il existe certains retardataires. Comme l'arrondissement de La Réole qui ne rend ces demandes que le 23 novembre 1830, l' arrondissement de Lesparre qui envoi une première demande de 14 communes au 28 octobre complété par un envoi ultérieur de 7 communes Globalement l'on peut dire que le département à la fin septembre pratiquement couvert par la nouvelle Garde Nationale Mais certains arrondissements sont plus motivés que d'autres. Les demandes sont moins fortes pour les arrondissements de Lesparre et Bazas. Il n'en reste pas moins que globalement la Garde Nationale est présente dans pratiquement tout le département.

Cela fait un total de 58 317 gardes nationaux. Un chiffre important qui est à rapprocher des 39 000 hommes de la garde nationale au début de la Restauration mais aussi de l'estimation du préfet de Napoléon premier lors des Cent Jours. Ce nombre est supérieur aux deux estimations. Il s'agit donc d'une large ouverture des rangs de l' institution. Pourquoi un nombre si élevé ? S' agit-il d' un simple jeu d' écriture des maires ou bien d'un réel engouement ?

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Ces chiffres montrent nettement que l'on a les hommes mais pas l' armement. Bien souvent ces armes sont concentrées dans quelques villes importantes. Bordeaux, Libourne ( 550 de fusils), Castillon (120), Saint Foy (125 fusils), La Réole (100), Lesparre (25 fusils ), Pauillac (42 fusils), Blaye (320 fusils), Bazas (104 fusils). A ces armes légères il faut ajouter des armes lourdes comme les pièces d' artillerie. Bordeaux possède dès le mois d'août 2 pièces de campagne de calibre 6 ainsi que 2 obusiers de même calibre. Libourne est la seule autre ville à avoir des pièces d'artillerie: 2 pièces de 8 de campagne. Encore faut-il que les armes dont on vient de dresser le tableau soient en état de fonctionnement. L'on peut avoir des doutes sérieux; Par exemple les armes de Bazas sont pratiquement toutes hors de service et il en va surement de même pour les autres armes. Si l'artillerie bordelaise fournie par les militaires de la place est en état bien que fort vieille I artillerie libournaise est elle complètement hors d' état. Les canons, changés en 1831, ont un défaut et auraient éclatés si on avait utilisé une charge de guerre.

Finalement le département n' a reçu qu' un peu moins de 18 000 fusils de toutes sortes. L'Etat a satisfait moins de 45% de la demande. Depuis le 31 août une circulaire demande de n'armer qu'un vingtième de la population, de fait cette circulaire est à peu près respectée en Gironde. Les dernières livraisons sont du 23 juillet 1832. Pour l'armement lourd, l' Etat est encore plus circonspect. Ce n'est qu' en janvier 1832 que l'artillerie bordelaise se voit doter de ces 12 pièces de 6 de campagne. Libourne échange ces deux pièces de 8 inutilisables contre deux pièces de 4 de campagne et d' un caisson la dotation reçu est la même pour Pauillac. Blaye n'est pas dotée de pièces, cette compagnie doit servir celles de la forteresse en cas de guerre. La gironde est dotée par I Etat de 16 pièces d' artillerie. En novembre 1831 le gouvernement en avait distribué 600.

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Les partisans du gouvernement sont majoritaires. Ils commandent 23 compagnies de la ville, L'administration peut aussi se montrer dure La compagnie des voltigeurs du bataillon de la légion sud de la ville centré sur le quartier du Ha est particulièrement visée. Elle est dite composée de juifs et de gens du barreau, détestable et la note la propose à la dissolution. Ce qui ne sera apparemment pas fait.

Les rapports des sous-préfets lors des élections signalent tout de suite les anomalies. Ainsi l'on sait par le rapport du sous-préfet de La Réole que la Garde Nationale de la ville de la Réole est commandée par un républicain. Le sous-préfet de Libourne note que les Gardes Nationales de son arrondissement ne sont pas animées de mauvais esprits. Les compositions n'alerte pas les sous-préfets en 1843. Les élections de 1846 n' aménent pas de transformations notables, seule la Garde Nationale de la Réole élit maître Bellos qui appartient à l' opposition démocratique mais qui est dit sans danger pour l' ordre. Globalement les centres de commandement restent jusqu'aux élections de 1846 aux mains des partisans du gouvernement. Si l'on note quelques incidents en 1832 comme la destitution du capitaine commandant la Garde Nationale de Sablons, petite Garde Nationale à deux compagnies de 206 gardes nationaux au total, rien de tel n' est à noter par ailleurs. Le fait qu'il n'y est pas de dissolutions montre assez la fidélité des gardes nationaux du département

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Toute la Garde Nationale est réorganisée le 23/11/1849
La démobilisation des mobiles est tardive Ils ne sont de retour dans leurs foyers que dans le courant du mois de mars 1871.
Le 25è régiment de mobile est licencié le 18 mars, les hommes passent par Beaune et finalement ne sont de retour que le 28 à Bordeaux sans tambour ni fanfare.
Partis dans la liesse populaire, nous disent les chroniqueurs, ils reviennent en vaincus et aucun auteur ne décrit ce retour. Il ne décrivent que l'émotion ressentie par les mobiles à la vue de la ville de Bordeaux. Les hommes retrouvent leur foyer dans une certaine indifférence. Et les archives ne parlent pas de réjouissances populaires. Tout se fait dans le calme. Les mobilisés sont démobilisés le 2 mars mais la nouvelle ne se répand dans les corps que le 5 mars. Les circonstances du retour de ces corps ne nous est pas connue.
Mais le sort de la Garde Nationale se joue à Paris. Tout tourne autour de l'organisation militaire de la France.
Et la réflexion commence dès l' assemblée de Bordeaux. Le 28 avril 1871 est créée une commission de réflexion Tous ces membres sont d'accord pour une armée nationale composés grâce à un service actif court mais généralisé complétée d'une réserve instruite. La loi de 1868 semblait bonne mais n'ayant pas atteint son but elle sera abrogée. La loi militaire n'est votée qu'en 1872. Mais déjà en 1871 le service obligatoire est en marche et la Garde Nationale n'a plus sa place au sein de ce système. Le 6 juillet 1871,130 députés déposent un projet de loi visant à supprimer la Garde Nationale et à la désarmer. Les affrontements sont violents et pour la première fois de son histoire le principe de la Garde Nationale et son existence même sont en cause. L'avis général est parfaitement exprimé par le général Pélissier tentant de sauver au moins provisoirement l'institution.
Pour lui la Garde Nationale est “une grande institution qui fut la conquête de 1789, qui à rendu tant de services au pays en 1792, de 1830 à 1851, qui en 1870 a été d' une immense utilité contre l'ennemi. Faisons la disparaître puisqu'elle n'est plus en harmonie avec les institutions militaires que nous préparons actuellement, mais traitons-la avec les honneurs que méritent son origine et ses services". Un enterrement de première classe que l'on ne lui accorde pas malgré le soutien de Mr Thiers ce qui occasionne de graves incidents de séances, il annonce même son intention de démissionner. La dissolution est votée le 25 août.


Louise Michel, en uniforme de la garde nationale, peu avant sa dissolution.
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Dissolution de la garde nationale en 1871
Le 25 août 1871, à la suite des événements de la Commune, fut votée une loi de dissolution des gardes nationales dans toutes les communes de France. De plus, l'article 6 de la loi du 27 juillet 1872 prévoit que « tout corps organisé en armes et soumis aux lois militaires, fait partie de l'armée et relève du ministère de la guerre », mettant un terme à l'essence même de la garde nationale.(Wikipedia)
Reconstitution en 2016
En juillet 2016, à la suite de la série d'attentats terroristes revendiqués par l'organisation État islamique, et qui ont frappé la France, le président de la République François Hollande annonce la reconstitution d'une Garde nationale composée de réservistes volontaires. Celle-ci a été officiellement constituée en octobre 2016.
En 2024 l'on dénombre 84 000 réservistes opérationnels.

Defense.gouv.fr/garde-nationale





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