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Mauricette et René Beaucaillou : Justes parmi les nations



    Trois "justes parmi les nations" dans un rayon de 5 km entre La Réole, Montagoudin et Hure, c'est pour le moins exceptionnel !
    Avant La Réole et Montagoudin, Hure a tenu à célébrer la mémoire de ses enfants, honorés par cette distinction.
    Selon l'encyclopédia Universalis :
L'appellation de Juste parmi les Nations adoptée par l'État d'Israël, selon une loi de 1953, désigne les non-juifs qui ont pris des risques importants, mettant souvent leur vie en péril, pour secourir les juifs voués à l'assassinat massif par l'Allemagne national-socialiste. L'État hébreu a créé pour ces bienfaiteurs une distinction spéciale, accordée par une commission présidée par un juge de la Cour suprême. Ceux qui en sont honorés reçoivent une médaille à leur nom, accompagnée de cette maxime biblique : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier. »

Mauricette Beaucaillou
Année de nomination : 1996
Date de naissance : 10/10/1920
Date de décès : 10/01/2013
Profession : Femme de ménage

René Beaucaillou Année de nomination : 1996
Date de naissance : 11/12/1920
Date de décés : (avant Mauricette)
Profession : Mécanicien, ouvrier garagiste

Localisation
Ville : Hure (33190)
Département : Gironde
Région : Nouvelle-Aquitaine

Personnes sauvées
Mlle Torrès Clairette

Lieu porteur de mémoire

Place René et Mauricette Beaucaillou à Hure

Cérémonies

Mairie de Targon (33760) 21 septembre 1997

Mauricette Beaucaillou, Clairette Torres, René Beaucaillou

    Mauricette Beaucaillou travaillait comme femme de ménage chez ses voisins dans son village natal de Hure, dans la Gironde. René, son mari, était mécanicien dans un garage des environs.
    Au début de 1944, les Beaucaillou acceptèrent d'abriter chez eux une fillette juive de deux ans et demi, la petite Clairette Torrès. Ses parents s'étaient enfuis de La Réole et étaient venus habiter Casseuil, village voisin de Hure, où ils travaillaient dans un vignoble.
    Les arrestations de Juifs se multipliant dans la région, les parents, sachant qu'ils devraient peut-être s'enfuir précipitamment, se préoccupaient du sort de la petite.        Ils la laissaient régulièrement chez un voisin, un négociant en vins nommé Reynaud, par l'intermédiaire duquel ils firent connaissance de René et Mauricette Beaucaillou.
    Ces derniers accueillirent la petite fille juive à bras ouverts ; Clairette les appelait Tatie et Tonton. Les Torrès versaient aux Beaucaillou une modeste somme pour l'entretien de l'enfant. Ces derniers la présentaient partout comme la fille d'amis de Bordeaux qui n'arrivaient pas à s'en occuper. Les temps étaient difficiles.
    Les Juifs de La Réole étaient victimes de dénonciations; les soldats allemands patrouillaient dans la région et certains d'entre eux avaient réquisitionné un café situé à une centaine de mètres de l'appartement des Beaucaillou.
    Clairette resta chez “Tatie et Tonton” jusqu'à la libération de Bordeaux. Après la guerre, les familles restèrent amies de longues années durant.

Le 12 mars 1996, Yad Vashem - Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné à Mauricette et René Beaucaillou le titre de Juste parmi les Nations.


Le témoignage

Au début de l'année 44, Marcel Torres, sa femme Eugénie et leur petite fille Clairette, âgée de 2 ans et demi habitaient Bordeaux. Ils partent se réfugier en zone libre, à La Réole. Rapidement, La Réole devient zone occupée. M. & Mme Torres souhaitent mettre leur petite fille à l'abri au cas où ils seraient obligés de fuir très vite. Par une relation, ils sont mis en contact avec quelqu'un qui a un poste important à l'Assistance Publique. C'est un jeune couple sans enfants, très modeste, qui accepte de garder la petite fille juive en promettant de garder secrète son origine. Clairette restera chez les Beaucaillou jusqu'en novembre 44. Elle y fut aimée et choyée et conserva des liens constants avec eux.


Articles de Presse :
Sud-Ouest 23-09-1997


Mauricette Beaucaillou a reçu la médaille des Justes (Photo Y. Feyzean)


Mauricette Beaucaillou, 77 ans, a reçu, dimanche à Targon, la médaille des Justes qui lui a été décernée en son nom et au nom de son mari décédé, René, pour avoir sauvé une petite fille juive en 1942 (Lire « Sud-Ouest » du vendredi 19 septembre 1997).


    Clairette Torres

qui est aujourd'hui âgée de 53 ans, assistait à cette cérémonie organisée
à la salle polyvalente de la commune, en présence du Maire, Firmin Luro, aussi du représentant de l'institut Yad Vashem, du premier secrétaire de l'ambassade d'Israël, de Michel Slitinsky, partie civile au procès Papon, Mr Gérard Boulanger, avocat des parties civile et président de la Ligue des droits de l'homme de Gironde, et de nombreux amis qui lui ont témoigné leur sympathie et leur reconnaissance.
Mauricette Beaucaillou, très émue, a raconté ses souvenirs de cette année-là et surtout les circonstances dans lesquelles son mari et elle avaient accueilli et hébergé Clairette de février à novembre 1944 Désormais, les noms de René Mauricette Beaucaillou seront inscrits sur la colline du souvenir à Jérusalem

Hure rend hommage à Mauricette et René Beaucaillou qui avaient protégé une enfant juive durant l'Occupation.

Hure va inaugurer, samedi 28 mai 2022, une place au nom de René et Mauricette Beaucaillou, en présence de Clairette, la petite fille juive qu'ils ont protégée durant l'Occupation.

Lieu porteur de mémoire
Place René et Mauricette Beaucaillou à Hure

Inauguration de la place à Hure



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