pharmacien à La Réole
La famille Estève est originaire du Lot-et-Garonne. Trois de ses ancêtres sont vétérinaires de père en fils (fin du XVIII° siècle à fin du XIX° siècle – arbre généalogique de Sellig 4764).
Né en 1850 à Monsempron, il décède à La Réole en mai 1924.
Sur l’Almanach Annuaire de 1903 de La Réole, il est noté, dans la rubrique des principaux industriels et commerçants, comme pharmacien, fabriquant d’alambics et aussi de moteur à pétrole.
Son officine est située 53 (ou 65 ?) Grande Rue (rue Armand Caduc).
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Dans les carnets de compte de mon arrière grand-mère, il est écrit :
Le 25 décembre 1891 : solde de tout compte à la pharmacie Estève 8fr75.
Ainsi, la pharmacie existait déjà à cette date à La Réole.
Le 2 avril 1893 est noté : échange de bouteilles de Barsac 1881, 1883 et 1876 à M. Estève.
Six jours plus tard : reçu de M. Estève, un alambic en échange de vin de Barsac (160 fr).
Donc, l’invention de cet alambic date d’au moins 1893. M. Estève reçut une médaille à l’Exposition Universelle de Paris en 1900.
[ Alambic: appareil de distillation se composant d'une chaudière à laquelle est relié un col de cygne. Le vin alcoolique est porté à ébullition dans la chaudière, tandis que les vapeurs, qui en résultent, circulent dans le serpentin. Ce tube en spirale, fixé au col de cygne, recueille les émanations qui s'y condensent. Un récipient récupère ensuite le produit distillé, qui est souvent repassé dans l'alambic pour remonter le degré alcoolique. ] Internet
Il existait encore au milieu du XX° siècle, des bouilleurs de cru. Ma grand-mère fut la dernière de la famille à recevoir ce droit à produire ses propres eaux-de-vie.
[ Ce nouvel alambic combiné de M. Estève, alambic tout en étant de dimension relativement faible, permet cependant d’effectuer une distillation de quantité importante d’alcool : il permet de retirer d’un liquide titrant 6° seulement, environ un litre d’eau-de-vie par heure.
D’autre part, l’un des principaux avantages de cet appareil est de réaliser la condensation des vapeurs sans circulation d’eau froide. ] tiré de l’Année scientifique et industrielle
Il existait autrefois des bouilleurs de cru ambulants.
[ L'alambic ambulant est déplacé dans les villages où subsistaient encore des bénéficiaires de ce privilège républicain acquis pendant la Révolution et que l'état a récupéré peu à peu.
L'alambic était lié à un territoire et à un lieu de garage précis. Il était plombé et contrôlé par l'état. Le vendeur et l'acquéreur de l'alambic s'obligeaient solidairement et obligeaient également leurs héritiers et ayant-cause. Ainsi, le possesseur de ce type de matériel était-il exclusivement associé aux bouilleurs de cru qui l'exploitaient. ] Patrimoine des communes de Gironde
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