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Claude Riffaud, décédé le 7 décembre 2016, était capitaine de vaisseau honoraire, officier de la Légion d’honneur et croix de guerre avec quatre citations.
Baccalauréat Mathématiques ET un baccalauréat Philosophie en 1941 à 17 ans. |
Il poursuit ses études au lycée Montaigne à Bordeaux. En 1941 il fait la connaissance d'Yves la Prairie* de mère bordelaise, d'un an son aîné, qui prépare, lui aussi, l'école Navale. Ils resteront toujours très liés. * Ils se retrouveront au CNEXO en 1969
Comme son camarade, Claude Riffaud est un jeune résistant. Il a 18 ans. Il aime la nature, est excellent chasseur et pêcheur. II résiste, mène des hommes et des femmes - résistants, Juifs, soldats, aviateurs au pied ou à travers les Pyrénées. La pression de la Gestapo et de la Milice se fait intense sur le réseau Alexandre (groupe Edouard) dont un membre est arrêté et sera fusillé. Claude Riffaud et ses camarades se décident à s'évader de France.
Claude Riffaud quitte la France à la mi-octobre 1943 en compagnie d'Yves la Prairie, Alain Sciard, Jacques Perrot.. Ces évadés connaissent les geôles espagnoles mais rejoignent la France libre.
De février à septembre 1944, il sera sur le Jean Bart à Casablanca, puis les élèves poursuivent leur formation de novembre 1944 à janvier 1945 au centre Siroco 20, à 26 km d'Alger. Les jeunes Bordaches* effectuent ensuite un stage embarqué de plusieurs mois avec le grade de matelot.*Officiers de l'école navale
Claude Riffaud, alors enseigne de vaisseau du Commando Hubert, suggère à l'état-major de la Marine nationale de créer une unité française d'élite, à l'instar des célèbres nageurs de combat italiens de la Seconde guerre mondiale.
Capitaine Bob (Robert) Maloubier et Lieutenant Claude Riffaud |
Cependant, aucune d'entre elles n'est alors spécifiquement conforme aux attentes des hommes-grenouilles menés par Maloubier.
C'est donc après avoir essayé eux-mêmes, sans succès, de réfléchir à un garde-temps fiable et adapté à leurs missions sous-marines, que Maloubier et Riffaud se tournent vers Jean-Jacques Fiechter. Entre 1950 et 1980, ce passionné des fonds marins, grand amateur de plongée, a dirigé la maison Blancpain.
Ensemble, les trois hommes vont mettre au point la première montée de plongée moderne, caractérisée par une boîte étanche et une lisibilité parfaite.
Nous sommes en 1953 et Blancpain présente officiellement la « Fifty Fathoms ». Un nom qui signifie littéralement « cinquante brasses » en anglais - soit 91 mètres, la profondeur maximale atteignable par un plongeur autonome - et tiré du chant d'Ariel dans The Tempest, l'œuvre écrite par William Shakespeare vers 1610.
La montre est approuvée par les forces spéciales françaises et se distingue par trois brevets : une couronne doublement verrouillée, un fond vissé par un système de joints toriques et une lunette munie d'un mécanisme de blocage.
Cette légende des mers fête en 2023 son soixante-dixième anniversaire. L'occasion pour Blancpain de dévoiler de nouvelles itérations taillées pour les abysses.
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Wikipedia : La Blancpain Fifty Fathoms est l'un des modèles les plus célèbres de l'entreprise horlogère suisse de prestige Blancpain.
Elle est considérée comme la première montre de plongée militaire1. Elle a été créée en 1953, à la demande du Capitaine Robert Maloubier et de l’Enseigne de Vaisseau Claude Riffaud, qui ont créé un an plus tôt le Corps des Nageurs de Combat, la première unité française de nageurs de combat, et qui sont alors à la recherche d'une montre de plongée robuste et fiable, adaptée aux exigences militaires. C'est ainsi qu'est née la Fifty Fathoms, étanche à une profondeur de 50 brasses, comme son nom l'indique.
*Bâtiment de débarquement de chars dans la marine nationale française
En 1957-1958, il commande l’aviso océanographique Elie Monnier, tout en étant officier en second du Groupe d’Etudes et de Recherches Sous-Marines.(actuellement CEPHISMER)
Aviso Elie Monnier et le Bathyscaphe FNRS3 en 1954 |
Après avoir commandé le 1er Bataillon d’intervention, il passe trois ans (1960-1963) au SDECE où il est responsable des «Opérations maritimes clandestines ».
De 1963 à 1965, à Norfolk, il est le chef des « Renseignements stratégiques » à l’état-major de Saclant.(commandement allié Atlantique de l'OTAN)
En 1966-1967, il commande l’Ecole de plongée de la Marine.
C’est alors que, commandant en second du porte-avions Clemenceau et nommé au commandement de l’Ouragan, il répond favorablement à l’appel que lui lance Yves la Prairie, le Directeur général du CNEXO, nouvellement créé, et se fait mettre en position « hors cadres » pour devenir successivement chef du département « intervention de l’homme sous la mer » de 1969 à 1973 ; directeur du Centre Océanologique de Bretagne de 1973 à 1976 ; directeur général adjoint du CNEXO (opérations) de 1976 à 1978 ; directeur de cabinet du DAG du CNEXO, puis inspecteur général jusqu’à sa retraite au 1er octobre 1986.
Académie de marine : Séance du 14 février 2018 Éloge de Claude Riffaud
En 1966-1967, il commande l’Ecole de plongée de la Marine.
C’est lui qui a conçu, avec la COMEX, les programmes de plongée en « caisson », puis in situ qui ont permis à notre pays de tenir la tête durant dix années de tous les records de plongée professionnelle.
Bien sûr, il a plongé personnellement avec Cyana et Nautile.
Sa parfaite connaissance de l’Amérique et du Japon a fait de lui, en outre, le responsable français, pendant dix ans, de la coopération océanologique franco-américaine, et durant quatre ans de la coopération océanologique franco-japonaise.
Claude Riffaud, décédé le 7 décembre 2016, était capitaine de vaisseau honoraire, officier de la Légion d’honneur et croix de guerre avec quatre citations.
L’amicale des Nageurs de Combat vient de donner l’information du décès, mercredi après-midi, de Claude Riffaud, qui portait le numéro « NC 1bis », c’est-à-dire le premier nageur de combat (NC) au côté de Bob Maloubier, qui nous a quitté le 20 Avril 2015 à 92 ans.
Claude Riffaud né en 1924 à Caudrot (33), est devenu résistant à 17 ans, et est entré dans la Marine en 1944. Il fut capitaine d’un sampan en Indochine à 25 ans. Claude Riffaud est entré dans les commandos de marine, François puis Hubert (parachutistes).
En 1951, enseigne de vaisseau, et inspiré par les pays limitrophes, et les célèbres nageurs de combat italiens de la Decima Flottiglia MAS qui a fait parler d’elle pendant la deuxième guerre mondiale, il suggère la création d’un corps de nageurs de combat à l’Etat-Major de la Marine … qui accepte.
Pour ce faire, il est envoyé à Arzew en Algérie au Centre Interarmées des Opérations Amphibies afin d’y créer l’unité de nageurs de combat. Auparavant, il part se former chez les nageurs de combat italiens puis les SBS britanniques.
Claude Riffaud est appelé à commander le commando Hubert, qui est devenu l’unité des nageurs de combat de la marine, de 1953 à 1958.
Il prend ensuite le commandement de l’Elie Monnier, le bâtiment de plongée profonde du GERS (groupe d’études et de recherches sous-marines).
Il entre ensuite au service action du Service SDECE (Documentation Extérieure et de Contre-Espionnage) en charge de la collecte des renseignements stratégiques aux Etats-Unis.
Revenu dans la Marine, il est commandant en second du porte-avions « Clemenceau »
Claude Riffaud retourne à la plongée en créant le Centre National pour l’EXploitation des Océans (CNEXO), qui deviendra plus tard l’Ifremer. Développe le programme de plongée profonde, avec l’Archimède, bathyscaphe de la Marine française qui atteint un record de plongée à la profondeur de 9 500 mètres.
Claude Riffaud a publié de nombreux livres, dont des romans et une célèbre "Grande aventure des hommes sous la mer", avant de décéder Mercredi 7 Décembre 2016 à l’âge de 92 ans. Merci Mr Riffaud et RIP.
Vidéo France 2 : "les documents du dimanche" Attention 1'30 de pub puis Claude Riffaud à partir de 10'21 |
Un an avant la crise de 1973, mettant fin aux Trente Glorieuses, Claude Riffaud, ancien officier de Marine devenu responsable de « l’Aménagement du Plateau Continental » auprès du Centre national pour l’exploitation des océans, a écrit une histoire et un panorama des projets de pénétration, de conquête et d’exploitation de la mer, en privilégiant la rationalité industrielle et économique aux grands rêves d’habiter sous la mer.
Cet exploit remarquable, aboutissement d’un accord de coopération franco-américain datant de janvier 1970, d’un projet établi dans ses grandes lignes en août 1971, d’une longue et minutieuse préparation menée conjointement d’un bord à l’autre de l’Atlantique par le Cnexo (Centre national pour l’exploitation des océans) français et la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) américaine, devait permettre aux géologues et aux géophysiciens de faire un grand pas en avant dans la connaissance de l’histoire et de l’avenir de la Terre en leur apportant de précieuses indications sur la formation des océans et des chaînes de montagnes et sur l’activité sismique et volcanique du globe.
C’est cette aventure sans précédent que content, dans un ouvrage passionnant, deux personnalités du Cnexo, Claude Riffaud, directeur du Centre océanologique de Bretagne et chef français du projet, et Xavier Le Pichon, géophysicien de réputation mondiale.
1988 (456 p.-[32] p. de pl. en coul.) : ill. ; 25 cm |
À 4 000 mètres de profondeur, dans les entrailles d’une épave de légende, nous suivons le dramatique huis clos de trois hommes derrière les parois d’un sous-marin d’exploration. L’auteur — qui sait de quoi il parle — met en scène un face-à-face avec la mort, où le présent, le passé, le réel, et l’imaginaire se mêlent sans cesse. L’histoire qu’il nous raconte, est celle d’une bataille pour survivre, dans un univers d’une terrifiante hostilité. Les grands fonds marins, leur étrangeté de « monde à part » sont rendus à la manière d’un reportage. |
A la fin du XVIIe siècle, Louis XIV dépêche une ambassade au Siam, dont le but officiel est la conversion du souverain bouddhiste à la religion catholique, et le but officieux de donner à la France une nouvelle colonie par le biais de l'Eglise missionnaire et s'assurer d'un bastion sur la route des épices. |
Sur les eaux fangeuses du fleuve brésilien, le Maripola taille sa route. Il accuse près d’un siècle d’âge mais est encore flamboyant de cuivres et de dorures. Sur la passerelle de cet ancien steamer de l’Amazone, le capitaine Joao Cortal sanglé dans sa redingote et cravaté de noir, traîne sa nostalgie depuis que sa blonde épouse a mystérieusement disparu vingt ans plus tôt. Au nord de Cuba, Manuel le vieux pêcheur a frappé au cœur un grand espadon. Un garrot d’acier autour de la queue, un fer de gaffe en travers de l’ouïe, le sabreur des mers n’est plus qu’une dépouille ligotée à bâbord. Soudain la mer devient rouge de sang, une meute de requins fouille les chairs de l’espadon, arrachant des blocs de viande avec leurs dents de tueurs. Cargo mixte affecté aux lignes d’Extrême-Orient, l’Olympic quitte Liverpool avec quelques passagers dont une lady octogénaire excentrique et charmeuse. Le soleil se lève sur Papeete et la belle Helena s’étire dans son lit à baldaquin, son jeune amant la délaisse. Sur les côtes d’Annam, les marins du Tromblon voient émerger de la vase un dragon monstrueux venu de la nuit des temps. La mort du pêcheur de corail, le naufrage du cargo panaméen, les forçats des îles du Salut et bien d’autres composent ici un extraordinaire florilège de nouvelles. L’auteur, Claude Riffaud, membre de l’Académie de Marine, ancien officier et ex-inspecteur général d’Ifremer, conte superbement douze récits passionnants où l’amour et la mort, la violence et la tendresse s’expriment magistralement. |
Version anglaise de l'épave oubliée |
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Juin de cendres version anglaise |
L’Archimède (Wikipédia)
En novembre 1955, les membres du comité du bathyscaphe émettent le vœu que cet engin soit construit. La Marine demande alors à Willm et Houot de faire l'étude d'un avant-projet et de chiffrer le coût de la construction. En 1958, l'argent nécessaire ayant été réuni (avec participation de la Belgique grâce au Professeur Dubuisson), la construction est lancée à Toulon.
Le nouveau bathyscaphe, initialement nommé B 11 000 (B pour Bathyscaphe) car il pouvait atteindre des fonds de 11 000 mètres, est finalement baptisé "Archimède" et mis à l'eau le .
Ses caractéristiques sont les suivantes : longueur 22,1 mètres, largeur 5 mètres, hauteur 8 mètres ; la sphère a un diamètre intérieur de 2,10 mètres, une épaisseur de 15 centimètres et comporte 3 hublots, le flotteur comporte 20 réservoirs d'essence (171 000 litres) et un réservoir d'essence largable (3 700 litres).
La gabarre de mer de la marine nationale Marcel Le Bihan assure la mise en œuvre et le soutien de l’Archimède.
Le commandant Houot commande ce que l'on appelle désormais le « groupe des bathyscaphes ».
Après des essais satisfaisants en Méditerranée, se pose alors le choix de la fosse marine pour tester l'appareil aux grandes profondeurs. Pour des raisons budgétaires et politiques, il se porte sur la fosse des Kouriles, au nord du Japon. En effet, un navire océanographique soviétique y avait détecté des fonds de 10 500 mètres (en réalité on constatera que la profondeur ne dépasse pas 9 500 mètres).
Le Houot et Willm effectuent la première plongée à grande profondeur de l’Archimède. Ils touchent le fond à 9 200 mètres et y restent 3 heures.
Dans les jours suivants ont lieu d'autres plongées d'essais dont une permit d'atteindre un fond à 9 500 mètres.
Désormais l’Archimède est opérationnel et il peut alors être régulièrement utilisé pour des travaux de recherche scientifique
De 1962 à 1974 l’Archimède effectue 208 plongées opérationnelles sur les plaines abyssales et dans les grandes fosses du globe (Méditerranée, Japon, Porto Rico, Grèce, Madère et Açores). L’Archimède est d'abord piloté par le commandant Houot (65 plongées), puis par les officiers en second O'Byrne, de Froberville (qui prendra en 1970 le commandement du Groupe des bathyscaphes), de Guillebon et Harismendy). 38 chercheurs de disciplines et nationalités diverses ont pu plonger pour réaliser des programmes scientifiques.
En 1974, l'Archimède participe à l'Opération FAMOUS (French-American Mid-Ocean Undersea Study), expédition franco-américaine d'exploration géologique de la dorsale médio-atlantique
Revue Cols Bleus 1997-06-07
Laisser-Passer 1942 ( Caudrot en Zone Libre)
Permis de conduire militaire 1946
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