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sommaire-tous-les-articles En 1983, le club Aviron et Sauveteurs Réolais éditait pour ses 100 ans un plaquette récapitulant toute l'hist...

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En 1983, le club Aviron et Sauveteurs Réolais éditait pour ses 100 ans un plaquette récapitulant toute l'histoire du Club.


    L'historique de l'Aviron et Sauveteurs Réolais a pu être reconstitué grâce à la recherche des membres du bureau qui ont puisé ces renseignements dans les collections des journaux «  L'Union » et « Le Réolais » pour la période de 1883 à 1950 dont nous avons voulu garder l'originalité de ces articles et dans les archives du club pour la période 1951 à 1983. 
    C'est Daniel Capdeville qui a réalisé le livre d'or des 100 ans du club, à l'imprimerie Vigouroux, avec les archives et les photos de son père "Pilou" Capdeville.
    Daniel avait démarché des publicités auprès de commerçants et une belle remise de sa patronne, Mme Gimenez, pour l'impression avait permis de financer ce livre d'or. 
    Réalisé à l'époque en typographie et linotype pour tout ce qui est texte... l'impression était en offset... qui a permis d'inclure quelques photos

Sommaire 

Historique du club 
Bureau 1883 de l'Aviron et Sauveteurs Réolais
Nos Internationaux 
Dominique Cologni (palmarès) 
Josy Brégal 
Les Présidents, de 1883 à 1983
Le mot du Président (Jean Larroze) 
Films de Pierre Tomas

Historique du Club 

1883 - La Société des Régates Réolaises, connue depuis vingt ans par ses concours et ses succès, s'est constituée sur de nouvelles bases. Les sociétaires ont procédé à la nomination du bureau. L'élection a donné les résultats suivants : 

Président : M. Edmond TOURNIE; vice-président : M. Duzan, banquier ; secrétaire-trésorier : M. E. Cousseau ; conservateur du matériel : M. F. Brassens
Cette opération terminée, on s'est occupé de la rédaction des statuts de la société et du règlement des courses. 

    Les courses organisées par la Société des Régates Réolaises auront lieu le jour de la fête de l'Ascension. La société se mettra en relation avec les sociétés de Paris et celles de la région. 
    La présence à sa tête de M. Edmond Tournié nous promet de sérieux efforts et pour notre fête de l'Ascension, une réunion des plus brillantes. La société des Régates est toute disposée à admettre les personnes qui désireraient l'aider dans son œuvre. 
    Procession sur la Garonne, le bateau à vapeur « La Ville de La Réole » escorté par un petit bateau monté par de vigoureux rameurs. Pendant la procession qui avait attiré sur les quais une foule nombreuse, un certain nombre d'embarcations sillonnaient la Garonne en tous sens. 

1885 - Nous apprenons avec plaisir qu'on fait, en ce moment, circuler une liste d'adhésion, ayant pour but la reconstitution d'une société de régates. 
    De nombreuses signatures ont déjà été recueillies et nous ne doutons pas du succès de l'entreprise. Au moment où le rowing prend partout une importance des plus marquées, notre cité, qui avec «Qui-ou-Non», «Pervenche», «Flâneuse» et «Régula» fut une glorieuse promotrice du canotage, ne peut oublier ses succès et se retirer de la lutte. Noblesse oblige, la nouvelle société saura le prouver. 

1888 - Des courses à l'aviron auront lieu dimanche prochain 29 juillet, à trois heures de l'après-midi à La Réole. En voici le programme : 
1re course : yoles de pays à quatre rameurs ; 
2° course : canots à deux rameurs ; 
3° course : yoles de pays à quatre rameurs ; 
4° course : yoles-gigs à un rameur au couple. 

A 9h, le soir, grand bal offert par les canotiers dans la salle du Casino. Compte rendu des régates : le jury était composé de MM. Tournié, Cantelauve et Eugène Coiffard. 

1889 - Dimanche dernier 30 juin, des régates avaient lieu à Marmande. Deux embarcations de notre ville y prenaient part : « Blanche-Madeleine » et « Georgette », « Blanche-Madeleine », barreur M. Perpezat, est arrivée première distançant de plus de 100 mètres ses concurrents. 

1892 - Nous apprenons qu'un groupe de citoyens s'est réuni et a décidé de faire des régates à La Réole, le 22 septembre, en l'honneur du centenaire de la proclamation de la République. 

    Nous apprenons au moment de mettre sous presse la constitution définitive d'une société des régates sous le nom « Emulation Nautique Réolaise ». 

    Composition du bureau : président : M. Léony Roux ; vice présidents : MM. Renateau et Chaigneneveu ; secrétaire : M. Lacoste ; secrétaire adjoint : M. Joly; trésorier : M. Broize ; conservateur du matériel : M. Grillon

1893 - On nous apprend que la société de l'Aviron de La Réole se propose d'organiser pour le vendredi 12 mai, au matin, de grandes régates internationales. Le programme, dont l'élaboration n'est pas encore terminée, ne comprendrait pas moins de 700 francs de prix. 

1894 – La société « Emulation Nautique Réolaise » a décidé, dans une de ses dernières réunions, qu'elle donnera de grandes régates internationales pour les fêtes de l'Ascension. 

    Dans son assemblée générale du 25 novembre, la société Emulation Nautique Réolaise  a ainsi constitué son conseil d'administration pour l'exercice 1894-1895 : présidents d'honneur : P. Larroze (député), E. Tournié ; président : L. Roux ; vice-président : J. Chaigne ; secrétaire : Lacoste ; secrétaire adjoint : Boiteau ; trésorier : Lagrange ; trésorier adjoint : Nadeaujeune ; commissaires : F. Brassens, C. Brassens, Dubourdieu, G. Roux. 

1895 - Une société nautique est actuellement en formation dans notre ville sous le titre des «Sauveteurs Réolais». Elle aura pour but principal de dresser des rameurs afin de porter secours en cas d'inondation, pour ne voir renouveler les désastres qui sont survenus pendant les grandes crues de 1875 et 1879. 

    Nous recevons de la société l'Emulation Nautique Réolaise la note suivante : «Un membre dissident de notre société cherche à créer à La Réole une société similaire sous le titre Les Sauveteurs Réolais.
    On fait beaucoup de bruit pour attirer des adhérents, on va même jusqu'à insinuer que notre société n'existe plus ; c'est une erreur d'autant plus grande que l'Emulation Nautique Réolaise prépare ses régates pour le 24 mai prochain sous le patronage de la Fédération Française des Sociétés d'Aviron.» 

    La Société Nautique des Sauveteurs Réolais a nommé son bureau pour les années 1895-1896 de la manière suivante : président : M. Alcide Izard ; vice-président : M. Suère ; secrétaire : M. Ernest Cazenave ; adjoint : M. Beauregard ; trésorier : M. Joseph Maillet ; conservateur du matériel : M. Boutaricq ; capitaines directeurs du matériel de sauvetage : MM. Grillon et Mau

1896 - L'Emulation Nautique Réolaise vient de faire l'acquisition de deux outriggers : l'un à deux, l'autre à quatre rameurs de pointe avec barreur. 

1897 - Dans son assemblée générale statutaire du 16 février courant, l'Emulation Nautique a, sur la demande des Sauveteurs Réolais réclamant la fusion des deux sociétés, voté ladite fusion. 

1899 - Bureau de l'Emulation Nautique Réolaise : président : P.A. Grillon, négociant; vice-présidents : Lacoste et E. Larroze, négociant; secrétaire : Boiteau fils agent d'assurances ; trésorier : Maurice Fayant
    Dimanche 2 juillet dernier, à 9 h, ont eu lieu les régates organisées par l'Emulation Nautique Sauveteurs Réolais et Sport Athlétique de La Réole. 

1904 - Fêtes de l'Ascension : régates à l'aviron organisées par l'Aviron et Sauveteurs Réolais. 
    La société l'Aviron et Sauveteurs Réolais a pris part cette année aux régates de Bayonne, Toulouse et Bergerac où elle a obtenu trois premiers prix et quatre seconds. 

1905 - Dans son assemblée générale du 12 février, l'Aviron et Sauveteurs Réolais a composé son bureau : présidents d'honneur : MM. Tournié, rentier (fondateur), etc.; président : M. Bourgade, juge ; vice-présidents : MM. Jamet et Ch. Felon ; secrétaire : M. Boiteau ; secrétaire adjoint : M. Paul Treytrésorier : M. Larroze fils aîné. 
    Le Congrès de l'Union Nautique du Sud-Ouest a choisi la Société des Sauveteurs Réolais pour organiser les championnats à La Réole qui seront courus le dimanche 30 juillet Championnats  et régates Internationales : Nos équipes réolaises ont sauvé l'honneur avec Trey-Baillon, barreur Fortain, en deux rameurs de pointe avec barreur. En quatre rameurs de pointe et barreur, l'équipe réolaise Trey-Larroze-Popowski-Baillon, barreur P. Larroze obtient la 2 place derrière le C.N. Libourne où figuraient les frères Coutheillas.
    Dimanche 10 septembre, aux régates à Arcachon, nos 
équipes ont obtenu le 1er prix en yole de mer à quatre rameurs juniors, 3° prix en quatre rameurs seniors et le 3°prix en quatre rameurs débutants. 

1906 - Les équipes de l'Aviron Réolais prendront part aux grandes régates de Royan du 5 août prochain. 

1907 - La société nautique l'Aviron Réolais prendra part, cette année, aux Grandes Régates internationales du lundi de Pâques à Nice.
    Voici la composition des équipes qui se mettront en ligne : yole de mer (quatre rameurs) juniors, Fortain jeune, Gay, Monteil, Popowski, barreur Fortain aîné; canoë double scull, Trey, Monteil. 
    Dimanche dernier 22 septembre, le quartier des quais était en fête, la société nautique l'Aviron Réolais et Sauveteurs avait organisé ses régates. De nombreux amateurs de ce beau sport de l'aviron se pressaient devant le garage de la société. 

1908 - Brillant succès de l'Aviron Réolais : l'équipe junior qui a pris part aux Grandes Régates Internationales de Nice a remporté, lundi dernier, un succès sans précédent dans les annales de cette société. Sur douze partants de toutes nationalités, l'équipe de l'Aviron Réolais, composée de Bergadieu, Grillon, Jude, Larroze et barreur Fortain, a remporté le 1er prix (la coupe Masséna). 

1909 - Les rameurs de l'Aviron et Sauveteurs Réolais prendront part aux régates internationales qui auront lieu à Paris, les 12 et 13 juin. Ces régates qui comprennent 98 équipes, tant de France que de l'étranger, seront certainement des plus sensationnelles. 
    L'Aviron et Sauveteurs Réolais fera, dimanche prochain, si le temps le permet, la descente de la Garonne, de La Réole à Langon. 

Henri Petiteau

1911 - Au Congrès de l'Union des Sociétés Nautiques du Sud-Ouest qui a eu lieu dimanche 11 février à Bordeaux, M. Auzary, président de l'Aviron Réolais, a été désigné pour faire partie du bureau de l'Union en qualité de conseiller. 

1912-  M. Ernest Becquet est élu président de l'Aviron Réolais. 

1919 - Les sociétaires de l'Aviron Réolais désirant pratiquer le rowing doivent s'adresser à M. Henri Petiteau au Rouergue ou à MM. Gaston Fortain et Léon Larroze, chargés de l'entraînement. 
La société engage les amateurs à travailler pendant tout l'hiver pour se présenter aux régates de 1920 en parfaite condition. 

1921 - Élection à la présidence de l'Aviron et Sauveteurs Réolais de M. Emile Bernard, pharmacien au Rouergue, en remplacement de M. Ernest Becquet, démissionnaire. 
L'Aviron Réolais a pris part le lundi de Pâques aux Régates Internationales de Nice.
L'équipe
Grillon-Boë, qui partait en deux juniors, a remporté le 2° prix. 

1922 - L'éliminatoire de la Coupe du Jour de l'An, courue dimanche 1er janvier à Marmande, a été brillamment gagnée par notre quatre débutants Grillon. Lahy, H. Petiteau et Davant, deux bonnes longueurs devant Cahors et Agen. La finale va se ramer à Paris. 
Coupe du Jour de l'An : L'équipe réolaise, dès le début, prit la tête et ne céda qu'à 100 mètres de l'arrivée, une houle violente et des avirons prêtés mal réglés ne leur permettant que de terminer à la 3e place, ce qui est tout de même excellent. 
La course Agen-La Réole est fixée au 7 mai. 

Régates de l'Aviron Réolais. 
- Outriggers à deux rameurs et barreur : 1er La Réole (seniors), Petiteau M., Vigouroux
- yole de mer à deux rameurs et barreur : 1er La Réole (débutants), Gouilly, Daul
- outriggers à quatre rameurs et barreur juniors et seniors : 1er La Réole, Davant, Lahy, Petiteau, Vigouroux 
 - outriggers à huit rameurs et barreur : 1er La Réole, 2° Agen à deux longueurs. 

Une équipe de l'Aviron Réolais, invitée aux Régates Internationales d'Italie, sur le lac de Côme, participera dimanche 17 septembre à l'épreuve à quatre rameurs en yole de mer. L'équipe composée de Petiteau M., Petiteau H., Vigouroux, Coutheillas et Larroze, prendra part mercredi à une deuxième épreuve sur le lac de Garde.
Nos rameurs, juniors internationaux, se sont honorablement classés troisième derrière Napoli, champion d'Italie et le Rowing de Lecco. 

Deux barré Seniors : Petiteau Vigouroux - Barreur Boiteau
Champion Sud Ouest 1923

1923 - Dimanche 10 juin, avait lieu à Sainte-Foy et Toulouse deux journées de régates auxquelles participaient l'Aviron Réolaise. Placés maintenant sous la direction compétente de l'excellent rameur bien connu dans la France entière, le Martiniquais Thaumaturge, ils peuvent espérer les plus brillants succès et se présenter avec de fortes chances aux diverses épreuves du championnat le 6 août.
    Championnats du Sud-Ouest à La Réole. - Les championnats du Sud Ouest à l'aviron qui doivent avoir lieu à La Réole dimanche 5 août, promettent aux Réolais une superbe manifestation nautique. Tous les clubs du Sud-Ouest : Bayonne, Cognac, Castillon, Bergerac, Toulouse, Cahors, Villeneuve, etc., seront représentés. Le matin auront lieu des éliminatoires et les finales se courront l'après-midi, du pont suspendu à la pointe du gravier de Floudès où des tribunes et des chaises seront aménagées pour les spectateurs sur le halage:
Résultats des finales concernant l'Aviron Réolais :
- Coupe Glandaz (yole à quatre rameurs) :
1er Aviron Réolais (
Laclavetine, Lamarque, Dubroca, Franc, barreur Boiteau) ;
Périssoires : 1e Aviron Réolais :
Outriggers à deux rameurs : 1e Aviron Réolais (
Petiteau, Vigouroux, barreur Boiteau). 

1925 - L'Aviron Réolais aux championnats du Sud-Ouest : 
Dimanche 2 août, les équipiers de l'Aviron Réolais s'étaient déplacés à Soustons pour disputer les diverses épreuves des championnats du Sud-Ouest d'aviron.
    A tout seigneur, tout honneur : le deux de pointe Grillon, Lahy, barreur Grollier, a tenu ce qu'il promettait et montré sa supériorité incontestable, gagnant ainsi sa qualification pour aller à Mâcon, le 16 août, représenter le Sud-Ouest aux championnats de France. 
En périssoire, Barbe Roger remporte le titre de champion du Sud-Ouest. 
    L'Aviron Réolais aux championnats de France, à Mâcon : Le deux outriggers Grillon Lahy disputa à Mâcon le titre de champion de France. La place de quatrième au palmarès ne donne pas une idée exacte de la course, nos représentants terminant très près des premiers, un titre auquel, en poursuivant leurs efforts ils peuvent prétendre l'an prochain.

1926 - Les championnats d'aviron du groupe avaient lieu à Villeneuve, qualifiant le premier pour les finales qui se disputeront à Montauban, le 18 courant. 
    Le deux outriggers Grillon, Lahy a fait premier ainsi que le huit monté par Laclavetine G., Lahy, Cots, Marchand, Grillon, Laclavetine J., Boiteau, Vigouroux, barreur Grollier, se qualifient pour les finales. 
    L'Aviron Réolais termine en beauté sa saison 1926 Il a montré que dans le Sud-Ouest il occupe une des toutes premières places. En effet, 14 premiers prix au cours des diverses régates auxquelles ils ont participé ont couronné les efforts de nos rameurs. 

1927 - Le blanc avec parements rouge ou jaune au tango, trop répandu dans le Sud-Ouest, ne se différencie pas assez facilement. Après diverses propositions on se rallie au projet de M. Coutheillas qui préconise le retour aux anciennes couleurs de l'Aviron Réolais, le bleu roy uni
    Championnats du Sud-Ouest d'Aviron à La Réole. - L'organisation de cette journée, confiée à l'Aviron Réolais fut parfaite et les épreuves se déroulent sans le moindre accroc au programme. Quatre outriggers seniors avec barreur : 1er Aviron Réolais (Laclavetine G., Laclavetine J., Cots, Grillon, barreur Lopez). 
Quatre outriggers sans barreur : 1er (Barbe, Petiteau H., Delas, Duzan) walk over. 
    L'Aviron Réolais aux championnats de France. - Comme annoncé les équipes de quatre outrigger barré et quatre sans barreur sont allés à Argenteuil représenter le Sud-Ouest aux championnats de France. Nous sommes heureux de pouvoir dire que malgré sa place de cinquième, l'équipe de l'Aviron Réolais (Laclavetine frères, Cots, Grillon) a fait très bonne figure, se maintenant en deuxième position jusqu'aux 1500 mètres à une longueur de la Marne et ne succombant à l'enlevage que par manque de préparation.
    En quatre sans barreur, dans un bateau d'emprunt,
Laclavetine G., Duzan, Petiteau H. et Grillon se sont fait battre par le quatre de l'Encouragement. 

1929 - Les championnats du Sud-Ouest se sont disputés à Villeneuve-sur-Lot. 
Notre société y était engagée en coupe Glandaz (débutants, armement libre pour la première fois), outriggers à deux et quatre rameurs.
    Quatre outriggers : 1er Aviron Réolais (Boiteau, Marchand, Cots et Grillon) se qualifiant pour les championnats de France qui se courront à Annecy, le 28 juillet prochain. 

Albert Coutheillas
1932 Albert Coutheillas prend la présidence du club aidé par les frères Henri et Marcel Petiteau, Lamarque, Vigouroux, Grillon, Boiteau, Despouy, Saucié. 

1933 - Un accident, survenu au retour d'une régate, prive le club de la totalité de son matériel. 

Raymond Grillon
1936 - Sous l'impulsion d'un nouveau bureau conduit par Raymond Grillon, assisté de Martrenchar, Pierre Lapeyre, Boiteau, Lanoire et à l'entraînement Georges Laclavetine et Frédéric Cots, la société connaît une nouvelle progression. 

1937-1938 - Les participations aux régates deviennent plus nombreuses et les succès commencent à faire connaître les équipes réolaises. 

1939 - Suite à ses performances dans les régates du Sud-Ouest, l'Aviron Réolais est invité aux Régates Internationales de Zurich, où les Suaire, Puzo, Lousteau, Lestrade, Duluc, Blanchard, Lanoire, Vissière-Laporterie, André Grillon, Devanlay, Berger, Jo Petiteau, représentent le club. 

1940 - L'activité se borne à quelques sorties sur la Garonne, conséquence de la guerre. 

1941 - Avec la création des catégories cadets et juniors, le garage connaît une nouvelle effervescence. Deux régates organisées dans l'année connurent un immense succès sportif et populaire. Albert Coutheillas et Henri Petiteau sont respectivement vice-président et secrétaire de la Fédération d'Aviron du Sud-Ouest (F.A.S.O.).

Quatre juniors Champion de France 1942
Gajac, Coutheillas, Frantz Larroze, Gelix, Barreur Jacky Parreau


1942 - Un premier titre de champion de France en yole de mer quatre rameurs juniors est ramené par Gajac, Coutheillas, Frantz Larroze, Gélix, barreur Jacky Parreau
    Aux mêmes championnats qui se disputent à Toulon dans la coupe de la Méditerranée, le quatre seniors débutants Jo Petiteau, Jean Larroze, Paul Durrieu, René Capdeville, termine troisième.                           

1944-1945-1946-1947 - La participation d'équipages du club aux régates est plutôt symbolique et sans grandes ambitions.

         René Capdeville          Pierre (Pépé) Larroze

1948 - Pour aider le club à prendre un nouvel essor et permettre aux jeunes de pratiquer l'aviron dans de meilleures conditions un bureau dynamique prend la direction du club avec à sa tête Raymond Grillon, Pierre Larroze, Coutheillas, Boiteau, Jean Teynier, Vissières-Laporterie, Pierre Tomas, Lamarque. Queyrens, Jean-Jacques Filleau, André Grillon, Saucié, Pierre Delas, Arrouays et à l'entraînement René Capdeville et Jean Larroze. 

1949-1950 - Plusieurs équipes participent régulièrement aux régates et aussi aux championnats du Sud-Ouest. 

1951 - La descente La Réole-Langon est organisée. 
    Aux championnats du Sud-Ouest à Agen - Boé, deux titres sont enlevés par le quatre outriggers seniors (2°catégorie), Jean Larroze, Gorin, Alex Maïni, Da Ros et le huit outriggers juniors. 

Huit juniors Champion de France 1951
Turtaut, Dieuliuvol, Bienvenu, Marcuzzi, Bentejac, Bernède, Maini, Charrieur ,(barreur Grollier )

A Mâcon, le huit outriggers juniors (Turtaut, Dieulivol, Bienvenu, Marcuzzi, Claude Bentejac, Bernède, Antoine Maïni, Charrieu, barreur : Dédé Grolier) est champion de France, 2° Mâcon, 3° Le Creusot, 4* Aix-les-Bains, 5° Meulan. 2000 mètres de lutte en bord à bord pendant tout le parcours, le huit réolais conservant une pointe d'avance avec une arrivée dans un mouchoir entre les trois premiers. 
    A Arcachon, aux championnats de Guyenne en yole de mer, victoire du huit seniors. 
    A Cannes, aux championnats de France en yole de mer, le quatre juniors, Claude Bentéjac, Marcuzzi, Madaschi, Bernède, barreur : Dédé Grollier, remporte le titre devant Arcachon et Monaco. 
Le huit seniors formé de Turtaut, Bienvenu, Alex Maïni, Jean Larroze, Jean Debès, Conrad Marascalchi, Pierre Bentéjac (qui remplace Guyonnie n'ayant pu effectué le déplacement), Da Ros, barreur : Dédé Grollier, termine 3° derrière l'Aviron Bayonnais et Marseille, mais devançant Casablanca et Cannes. 

1952 - Rentrent au bureau : Jean Artins, Frédéric Cots, Jo Petiteau, Devanlay
Turtaut et Bienvenu, incorporés à la base de Mérignac, obtiennent l'accord du bureau pour ramer à la Société Nautique Bordelaise. La descente La Réole-Langon est organisée. Aux championnats de Guyenne, à Trémolat, victoire du huit outriggers juniors avec plusieurs longueurs sur Libourne, Bordeaux et Bergerac. A Mâcon, aux championnats de France, en finale, le huit outriggers juniors (Claude Bentéjac, Dieulivol, Madaschi, Marcuzzi, Lussac, Bernède, Antoine Maïni, Debayle, barreur : Grolier), réalisant le temps de 6 mn 28 S 9/10, est devancé par Libourne, 6 mn 25 S 8/10, le Rowing-Club de Paris, 6 mn 28 s 1/10, mais précède Abbeville. 

1953 - À Bayonne, aux championnats yole de mer, victoire du quatre seniors, le deux seniors et le huit en mixte avec Bordeaux sont seconds. Au match Algérie-Maroc-Guyenne, à Bayonne, brillantes victoires du quatre (Madaschi, Conrad Marascalchi, Alex Maïni, Marcuzzi, barreur : Corbières), devant Bône (Algérie) et le Rowing-Club du Maroc et du huit mixte Bordeaux-Aviron Réolais (Turtaut, Guinabert, Madaschi, Marascalchi, Maïni, Marcuzzi, Colomb, Bienvenu) devant la mixte marocaine R.C. Maroc-S.N. Casablanca et l'Algérie (Bône). 

Aux championnats de France, à Saint-Jean-de-Luz, en quatre seniors : 1er Nantes, 2e Aviron Réolais (Madaschi, Conrad Marascalchi, Alex Maïni, Marcuzzi, barreur : Corbières), 3e 4 R.C. Cannes, 4e S.N. Bordeaux, 5e Aviron Bônois (Algérie), 6° Encouragement de Paris. Course très disputée, cinq équipes étant en bord à bord aux 1000 mètres. La Réole se détache et semble fournir le vainqueur lorsque Nantes vient le coiffer sur le poteau de quelques centimètres.
Raymond Grillon, Pierre Tomas, René Capdeville, reçoivent la médaille de l'Éducation Physique et des Sports. 
Agrandissement du garage et construction d'un tank d'entraînement avec projet d'une salle de réunion, douches et vestiaires. 

Un film des régates de l'ascension par Jean Saubat : Régates
Qui pourrait le dater ?

1954 - Match inter ligues à Casablanca, en huit victoire de la mixte Libourne La Réole, représentant la Guyenne, avec pour La Réole Marascalchi Conrad, Bienvenu, Alex Maïni, Marcuzzi, 2° Maroc, 3° Algérie, 4° Provence. 
Nouveaux membres rentrant au bureau : Vieillefond et Frantz Larroze
    Victoire du quatre seniors outriggers aux championnats inter-ligues à Trémolat avec d'autant plus de mérite qu'un accident du travail privait cette équipe d'Hugues Bienvenu, trois jours avant les championnats. 
    A Mâcon, aux championnats de France, le quatre seniors formé d'Aldo Marascalchi, Conrad Marascalchi, Alex Maïni, Sante Marcuzzi, barreur : Guy Lorenzon, perd à 60 mètres de l'arrivée la première place, sur accident stupide, sous l'effort déchaîné de l'enlevage un repose-pied s'arrache et c'est l'arrêt brusque du bateau laissant Mâcon partir vers la victoire : 1er Mâcon, 2° La Réole, 3° Lyon, 4° U.S. Métro Paris. 
    Vainqueur à Arcachon aux championnats yole de mer le même quatre seniors obtient une nouvelle deuxième place aux championnats de France à Saint-Jean-de-Luz : 1er Nantes, 2e Aviron Réolais (à un mètre), 3° R.C. Casablanca, 4° Encouragement de Paris, 5€ S.N. Marne, 6° Moissac. 

Quatre seniors Champion de France 1955

1955 - À Alger. Au match inter ligues, le quatre seniors de l'Aviron Réolais (Aldo Marascalchi, Bienvenu, Alex Maïni, Gaubert) termine 3e derrière Cannes et Alger mais devance Casablanca. 
    En mixte en huit avec l'Aviron et la Nautique de Bayonne, elle prend la 3e place. 
    A Trémolat, aux Quatre Provinces, le quatre seniors représente la ligue de Guyenne-Gascogne, termine 2 derrière Nantes mais devant Mâcon et Evian. 
Aux championnats de ligue à Trémolat, nouveau titre pour le quatre seniors, confirmant celui de l'an dernier, ses places de second aux championnats de France et au match des Quatre Provinces. 
    Les championnats de France à Mâcon apporteront à notre quatre seniors (Aldo Marascalchi, Conrad Marascalchi, Alex Maïni, Hugues Bienvenu, barreur : Guy Lorenzon), la consécration manquée l'année dernière. Finale d'une grande intensité où La Réole prenant la tête aux 500 mètres ne sera plus rejoint et gagnera avec deux longueurs d'avance sur Cannes, Villefranche, Basse-Seine. Ce même jour, le huit outrigger cadets (Mille, Clair, Labat, Garbay, Jacky André, Sutour, Gaspard, barreur Lorenzon) termine 3 °en finale derrière Romans et Angers mais devant Libourne. 
    Sante Marcuzzi, dans le huit du Centre Sportif des Forces Armées, obtient une excellente 2° place. Nouvel exploit qu'apporte le quatre seniors à notre club, il représente la France aux championnats d'Europe à Gand (Belgique). Aux éliminatoires, après une course courageuse, il doit s'incliner devant la Suède et la Yougoslavie, mais devant la Tchécoslovaquie. Aux repêchages, il ne s'incline que dans les 100 derniers mètres face à la Pologne et la Suisse. 

1956 - Sortie d'hiver de la Ligue de Guyenne - Gascogne organisée par l'Aviron Réolais sur le canal depuis l'écluse de l'Auriolles jusqu'à Meilhan. 
    Sante Marcuzzi avec le huit du Centre Sportif des Forces Armées remporte les Grandes Régates d'Henley. Représentant la France aux championnats d'Europe à Bled, obtient la médaille d'argent et termine cette grande année par la sélection olympique aux Jeux de Melbourne. 
    Sante Marcuzzy au jeux de Melbourne 1956 (Article sudouest)
    Aux championnats de France, à Trémolat, le quatre seniors confirme son succès de l'an passé et apporte un nouveau titre national au club : 1er Aviron Réolais (Aldo Marascalchi, Conrad Marascalchi, Alex Maïni, Bienvenu, barreur Claude Feydel), 2° Libourne, 3° Encouragement, 4° Amiens. L'Aviron Réolais domina cette finale comme il l'avait fait lors des éliminatoires et des demi-finales. Marseille sera pour ce  quatre seniors un nouveau rendez-vous avec le succès. Tout d'abord au match des Quatre Ligues où il arrive premier devant l'Algérie, le Maroc et la Provence, puis en huit avec Libourne où il devance les mêmes concurrents. Le lendemain, aux championnats de France, nouveau titre national pour ces mêmes rameurs : 1er Aviron Réolais, 2° Alger, 3° Port-Lyautey, 4° Nice, 5° Chalon, 6° Reims. 

Ajoutons pour terminer ces succès le titre national remporté par le quatre juniors yole de mer de l'Aviron Réolais : Labat, Garbay, Claude Achilli, Maxime Achilli, barreur Claude Feydel. 

Quatre seniors Champion de France 1956
A Marascalchi, C Marascalchi, Maini, Bienvenu, C Feydel (barreur)

1957 - Aux championnats de Guyenne, à Trémolat, deux nouveaux titres pour l'Aviron Réolais, en quatre outriggers juniors et huit outriggers seniors, plus deux places de second en quatre outriggers seniors et huit outriggers juniors. 
    A Mâcon, aux championnats de France, notre quatre seniors, de nouveau modifié  (Bienvenu accidenté), se présente avec Aldo Marascalchi, Conrad Marascalchi, Alex Maïni, Marcuzzi. Après avoir remporté son éliminatoire et sa demi-finale se classe 3° en finale, derrière Libourne et la Basse-Seine, 4° Sète. 
    Notre quatre juniors (Labat, Maxime Achilli, Claude Achilli, Garbay, barreur Feydel) termine à la 3° place en finale derrière Le Perreux et Nantes, 4° Chambéry, 5° Vichy. 
    En coupe de France, à Villeneuve, le huit seniors (Aldo Marascalchi, Marcuzzi, Maïni, Maxime Achilli, Claude Achilli, Conrad Marascalchi, Labat, Garbay, barreur Lorenzon) remporte la victoire en devançant la sélection de Guyenne (mixte Libourne-S.N. Bayonne) et la sélection des Pyrénées (mixte Grenade-Moissac), se qualifiant pour Evian, pour les demi-finales, où privés de Maïni et Conrad Marascalchi (remplacés par Castanet et Mauros), ils finirent 3° derrière la mixte Bretagne-Anjou Orléanais et le Bataillon de Joinville. 
    Aux championnats de Guyenne, yole de mer, à Bordeaux, l'Aviron Réolais enlève les titres régionaux en quatre juniors, quatre seniors, huit seniors. Aux championnats de France à Arcachon, c'est la grande consécration, trois titres nationaux dans la même journée : 
- Quatre seniors : 1er Aviron Réolais (Aldo Marascalchi, Marcuzzi, Alex Maïni, Bienvenu, barreur Dezos), 2e Casablanca, 3° Encouragement de Paris, 4° Tours, 5e Nantes, 6° Marseille. 
- Quatre juniors : 1er Aviron Réolais (Labat, Maxime Achilli, Claude Achilli, Garbay, barreur Dezos), 2° Port-Lyautey, 3° Sainte-Livrade, 4° Monaco, 5° Agen, 6° Sainte-Foy. 
- Huit seniors : 1er Aviron Réolais (Aldo Marascalchi, Marcuzzi, Maïni, Maxime Achilli, Claude Achilli, Mauros, Bienvenu, Garbay, barreur Lorenzon), 2° Arcachon, 3° Libourne, 4° Nice. 
    Belle tenue aussi du quatre cadets qui termine second à quelques mètres devant un lot relevé de dix partants. Ajoutons au palmarès de l'Aviron Réolais, la victoire en huit mixte avec Libourne au match des Quatre Ligues à Arcachon et du quatre seniors à la coupe de Noël à Marseille. 

Sante Marcuzzy          Claude Achilli

1958
- À Casablanca, au match des Quatre Ligues, le quatre seniors (Aldo Marascalchi, Marcuzzi, Claude Achilli, Bienvenu) remporte la 1re place devant Nice, Oran et Casablanca et récidive en huit seniors mixte avec Libourne. Cette mixte Libourne-La Réole formée par Barry, Lacoste, Meynadier (Libourne), Bienvenu, Achilli, Marcuzzi, Marascalchi (La Réole) et Fouché (Libourne) gagne ensuite à Mâcon en pige de sélection pour l'équipe de France avec trois longueurs sur l'Entente d'Aix-les-Bains, champion de France et l'U.S. Métro ; à Milan (match des Quatre Nations) devant la Suisse, l'Italie et la Belgique, seule victoire française de la journée ; à Mâcon, aux Cinq Provinces, devant Aix-les-Bains et la mixte Mâcon Lyon. 
    Aux interrégionaux d'Aviron, à Trémolat, l'Aviron Réolais obtient trois titres : quatre seniors, quatre débutants (Labat, Maxime Achilli, Mauros, Garbay), 4 juniors (Labat, Trentin, Mauros, Philippe André). 
    Aux championnats de France à Trémolat, le quatre seniors (Aldo Marascalchi, Marcuzzi, Claude Achilli, Bienvenu, barreur Dezos), injustement déclassé a perdu un titre conquis de haute lutte. 
    Très bonne performance du quatre débutants en coupe Glandaz (Claude Achilli, Maxime Achilli, Mauros, Garbay, barreur Dezos), ne s'inclinant que d'une seconde 8/10 derrière la Basse-Seine, mais devançant la S.N. Marne et Saint-Quentin. 
    A  Arcachon, aux championnats de Guyenne, nouveau titre pour le quatre seniors, le quatre débutants (Bentejac, Seiller, Castanet, Gaubert, barreur De Nardi), le quatre cadets (Trentin Michel, Laurent, Scarabello, Raymond Constansa), devant l'équipe deuxième de l'Aviron Réolais (Boturyn, Gourgues, Longo, Pasteur) et sept autres équipes. 

1959 -  Aux régates de Gand et au match des Cinq Provinces, à Trémolat, nouvelles victoires du huit mixte Libourne-La Réole (Marcuzzi, Claude Achilli, Mauros, Bienvenu). 
Aux championnats interrégionaux à Trémolat, nouveaux titres pour le quatre seniors obtenant sa sélection aux championnats de France à Mâcon, où il se classe 5° en finale. 

1960 - Au bureau, Paul Causse prend la place de secrétaire-trésorier, en remplacement de M. Tomas. 
    Victoire de l'Aviron Réolais en huit yole seniors à Bordeaux, aux championnats de Guyenne, se qualifiant pour disputer le championnat de France à Nice, où le termine 5°.
    Aux Cinq Provinces, à Laffrey, une seule victoire pour la Ligue de Guyenne, celle du quatre juniors de l'Aviron Réolais (Michel Trentin, Raymond Constansa, Boturyn, Laurent, barreur Bernard Mouret), devant Tours, C.A. Lyon, Aix-les-Bains. Il enlève le titre régional à Trémolat aux championnats de Guyenne et confirme aux championnats de France à Mâcon, en s'imposant devant Caen, Marseille, Lyon et Mâcon. Claude Achilli, qui fait son régiment au Bataillon de Joinville, est sélectionné pour les Jeux Olympiques de Rome. 
Quatre juniors champion de France 1960
Michel Trentin, Raymond Constansa, Boturyn, Laurent Barreur :Bernard Mouret

1961 - Boturyn et Raymond Constansa sont sélectionnés dans le huit de Guyenne pour le match des Cinq Provinces, à Nantes, où ils obtiennent une brillante 2e place.
Nouveau titre à Trémolat, aux championnats de Guyenne, pour le quatre seniors débutants (Raymond Constansa, Boturyn, Longo, Berto, barreur Claude Capdeville), gagnant sa sélection pour Choisy-le-Roi, à la Journée Nationale des Jeunes, où une nouvelle fois ils firent honneur aux couleurs réolaises, se classant 3° en finale de la coupe Glandaz, à 2 secondes du vainqueur et étant sacré par la presse régionale meilleure équipe de Guyenne. 
Aux championnats de France à Mâcon, en quatre seniors toutes catégories, cette formation (Marcuzzi remplaçant Raymond Constansa incorporé à l'armée entre temps) représentait la Ligue de Guyenne et seul un incident de parcours occasionné par une péniche les a privés de la finale, 
Aux championnats d'Europe en Tchécoslovaquie, Claude Achilli est sélectionné dans le quatre barré. 

1962 – Aux Cinq Provinces, à Villefranche-sur-Saône, Mauros-Marcuzzi gagnent en pair-oar devant Nantes, Vichy, Romans, et Claude Achilli, en mixte avec Libourne en quatre seniors enlève la 1re place devant Tours, Annecy, Roanne, renouvelant ces succès aux critériums nationaux à Trémolat et confirmant ainsi leurs magnifiques performances aux têtes de rivière de Paris et Lyon. 

1963 Philippe André (de retour du régiment) et Jean-François Mauros, sélectionnés dans le huit d'Aquitaine, obtiennent une brillante 2° place à la tête de rivière à Paris. 
Claude Achilli, Raymond Constansa, François Mauros et Sante Marcuzzi sont retenus par le Conseil Technique National au rassemblement des seniors à Paris. A Trémolat, victoire du quatre cadets (Crampes, Cots, Boy, Philippe Constansa, barreur Claude Capdeville), aux championnats régionaux. Représentant la Ligue d'Aquitaine, à Chalon-sur-Saône, cet équipage se qualifie directement pour la finale en réalisant le meilleur temps des séries. 
Favori logique de la finale, un départ faussé ne permit pas à cet équipage de faire sa course, mais obtient une belle revanche en triomphant aux critériums de Vichy, journée où l'Aviron Réolais était représenté avec Mauros, Marcuzzi, Philippe André, dans la mixte d'Aquitaine qui obtint une 3e place derrière l'équipe fédérale de France et le Bataillon de Joinville, mais devançant le Dauphiné-Savoie, la Basse Seine et le Perreux. 
Aux Cinq Provinces, le pair-oar Mauros-Marcuzzi se classe deuxième derrière Saumur et François Mauros, dans le huit mixte d'Aquitaine, remporte une brillante victoire. Aux championnats de France, à Trémolat, il a manqué 2/10 de seconde à Jean-François Mauros et Sante Marcuzzi dans la course au titre en deux sans barreur, cédant la victoire à Troyes, emmené par l'international Frevet, à 100 m de l'arrivée, après avoir mené toute la course. Cette année a vu l'Aviron Réolais être présent à tous les grands rendez vous nationaux seniors et le quatre cadets se classer au premier rang des équipages français. 
Jean François Mauros
1964 
Aux Cinq Provinces, à Aix-les-Bains, 2° place de Mauros-Marcuzzi, derrière le Dauphiné-Savoie. 
A Trémolat, aux championnats interligues victoire du pair-oar cadets (Crampes, Philippe Constansa). 
A Mâcon, aux championnats de France, cet équipage ne s'inclina en finale que de fort peu derrière l'Encouragement de Paris et Troyes, mais devançant La Marne et Marseille,
Nouveau titre aux championnats d'Aquitaine, à Castillon, pour le quatre juniors (Alain Trentin, Cots, Boy, Philippe Constansa, barreur Daniel Capdeville) qui réussit à se qualifier pour la finale aux championnats de France à Vichy. Aux championnats de France yole de mer, à Antibes, la finale du quatre seniors donna lieu à une arrivée très serrée et la formation de l'Aviron Réolais (Michel Trentin, Boy, Boturyn, Jacques Pistrin, barreur Daniel Capdeville), termine 3° à 1 m de Vichy et 20 cm de Monaco, mais devant Marseille, Agen et Toulon. 

1965 - Création d'une section féminine à l'Aviron Réolais, sous la conduite de M. Brégal et de sa fille Josy. 
Josy Bregal

Entrent au bureau : MM. Brégal, David, Dr Chavoix. Pierre Tomas
Aux championnats interrégionaux à Trémolat, le huit cadets (Seuve, Monnereau, Jean-Pierre Crouzet, Christian Bouin, Crampes, Terracher, Ducos, Claude Capdeville, barreur Daniel Capdeville) remporte le titre devant Cognac, Montauban, Bergerac, Limoges. A Vichy, aux championnats de France, ce bateau, après avoir gagné sa série devant Aix-les-Bains, Le Creusot et Corbeil, finit 5° en finale, confirmant ainsi une brillante saison.

1966 - À Trémolat, aux championnats interligues, le huit cadets (Daniel Capdeville, Michel Pistrin, Lamaison, Bazats, Pillet, Dallanèze, Bouin Jacques, Jean-Louis Crouzet, barreur Laurans) apporte un nouveau titre à l'Aviron Réolais et se qualifie pour les championnats de France à Vichy où il disputa la finale, terminant 6°. 

Décès de MM. Albert Coutheillas, Louis Davant et Riffaut (membres du club). 

1967 - M. Dulin rentre au bureau. 
Beau doublé des cadets de l'Aviron Réolais qui remportent le quatre et le huit, aux championnats d'Aquitaine à Trémolat. Aux championnats de France, à Mâcon, troisième année consécutive où l'Aviron Réolais représente l'Aquitaine en huit cadets, c'est la grande consécration pour Bazats, Michel Pistrin, Domange, Dallanèze, Favereau, Cologni, Mercanti, Clément, barreur Laurans, apportant au club un nouveau titre de champion de France devant Nantes à une longueur, Cognac, Amiens, Marseille, S.N. Marne. Le Conseil Technique National désigne Bazats, Pistrin, Domange et Dallanèze pour prendre part à un stage de perfectionnement qui se déroulera à Ratzeburg (Allemagne). 
Huit cadet champion de France 1967
Bazats, Pistrin, Dallanese, Cologni, Mercanti, Clement, Domange, Favereau, Barreur : Laurent

1968 – Après plus de trente années, M. Raymond Grillon quitte la présidence qui échoit à Jean Larroze. 

1969 - Jean Boy prend la direction de l'entraînement ; René Capdeville occupant la place depuis 1948, prenant un peu de recul. 
A Trémolat, le quatre juniors et les frères Mascotto en pair-oar sont champions d'Aquitaine.
Jean Luc Baziadoly

1970 - À Vichy, aux championnats de France, le quatre juniors (Bazats, Michel Pistrin, Favereau, Clément, barreur Josy Brégal) confirmant sa remarquable saison se classe 2 derrière Le Mans mais devançant Laval, Roanne, Besancon, S.N. Oise. Suite à ces performances, les rameurs participent au stage franco-allemand à Diesbach (Allemagne), stage se terminant par un match France-Allemagne juniors. 
    M. Baziadoly prend la présidence du club. Décès de M. Pierre Larroze, un des pionniers de l'Aviron Réolais. A Trémolat, le quatre juniors (Cazade, Gourgues, Favereau, Christian Pistrin, barreur Issard) enlève le titre et participe aux championnats de France à Vichy. 
    Les championnats de France féminin se déroulent à Marseille, sur le bassin de l'Estaque. Dominique Cologni obtient son premier titre national en skiff junior et Henriette Mascotto est 4 en finale du skiff senior. Dominique Cologni est sélectionné pour la rencontre France Allemagne à Mâcon.
    A Mâcon, aux championnats de France, le quatre sans barreur seniors (Crampes, Cologni Jean-Jacques, Mascotto frères) est finaliste tandis que le deux barré juniors (Cazade Gourgues, barreur Issard) est demi-finaliste. 
Dominique Cologni

1971
- Dominique Cologni est championne France en skiff senior, participe aux régates internationales de Munich, en quatre barré où elle termine 2° et est sélectionnée pour les championnats d'Europe à Berlin-Est. 
    Aux championnats de France à Mâcon, le quatre sans barreur seniors (Cazade, Cologni, Pistrin, Bazats) se classe 5° en  finale après un excellent parcours ne laissant échapper une médaille que dans les 300 derniers mètres. 
    Ce même quatre sélectionné dans l'équipe d'Aquitaine qui participa à la coupe de France des Provinces, à Tours, obtint la 4e place. 

1972 - A Trémolat, deux nouveaux titres sont apportés à l'Aviron Réolais par Dominique Cologni en skiff senior et le quatre barré seniors (Cazade, Mascotto frères, Bazats, barreur Issard) qui après une sélection dans l'équipe d'Aquitaine participait aux championnats de France à Tours où, au terme d'une belle fin de course, il terminait 2 à 3/4 de longueur d'Orléans. 

1973 -  M. Jean Larroze prend la présidence de la société. 

1974 - L'entraînement s'effectue sous la conduite de Joël Favereau. 
    Au match des Provinces de France, à Vichy, Bazats, Cazade, Mascotto frères, font partie du huit mixte de la Ligue d'Aquitaine. A Trémolat, aux championnats d'Aquitaine, ils réussissent le doublé en remportant le quatre barré et le quatre sans.
    Aux championnats de France, médaille d'argent pour le quatre barré seniors (Cazade, Mascotto frères, Bazats, barreur Issard), derrière Orléans mais devant Laval, Armentières, Marseille, Evian..

Quatre Senior vainqueur de la coupe Glandaz 1975
Cazade, Jean Louis Mascotto, Bazats, Jean Michel Mascotto, Barreur Issard

Dominique Cologni finaliste aux championnats du monde à Lucerne

1975 – Le Dr Teyssandier et Pédeboscq sont élus au bureau. 
    Après sa victoire aux interligues à Trémolat, le quatre barré Cazade, Mascotto frères, Bazats, barreur Issard, enlève la coupe Glandaz, à Tours devant Armentières, Nantes, Aix-les-Bains, Vichy, Marseille, récompense de plusieurs années de travail. 

1976 - Michel Pistrin est chargé de la direction de l'entraînement. 
    A Vichy, aux championnats de France, le huit seniors (Cazade, Bazats, Mascotto frères, Cazemajou, Debès frères, Jauvin, barreur Issard) réussit la performance de participer à la finale, se classant 5°. 

1977 - M. Hélias rentre au bureau. Cross des rameurs de la Ligue d'Aquitaine organisé par l'Aviron Réolais. Trois titres aux championnats d'Aquitaine dont le doublé en seniors par Cazade, Mascotto frères, Bazats, barreur Issard, et le quatre cadets. 

1978 - Inauguration du garage de l'Aviron et Sauveteurs Réolais ; il devient municipal.            Nous pouvons disposer désormais de vestiaires hommes et dames avec douches attenantes à chaque vestiaires, de toilettes hommes et dames et d'une grande salle de réunion où l'on peut voir les nombreux trophées gagnés par le club lors de diverses régates ou championnats. 
    Le vœu d'anciens dirigeants tels que MM. Raymond Grillon, Pierre Larroze, Pierre Causse et autres, est enfin exaucés. Le travail de tant d'années est récompensé. 

1980 - Notre deux barré seniors, Debès Eric, Debès Jean-Marc, barreur Lescouzères, termine 2° aux championnats d'Aquitaine à Soustons, battus par les Soustonnais Benoît et Duprat (futurs champions de France). 
    A Mâcon, aux championnats de France, ils ne purent accéder à la finale, battus d'un mètre par Ajaccio, au cours du repêchage. 

1981 - Les deux barré seniors Debès Eric, Debès Jean-Marc, barreur B. Joly se classe 3e aux championnats d'Aquitaine et participeront aux championnats de France à Mâcon, où, comme l'année précédente, ils ne pourront accéder à la finale, battus de peu, cette fois-ci par Vichy. 
    Inondations de décembre : Le garage a été sinistré ainsi que le matériel. 
Nous avons eu des bateaux endommagés et le bâtiment a souffert. 

1982 - Dominique Cologni revient au club. 
    Coupe de France des cadettes, à Châlons-sur-Saône, Corinne Chastres, titulaire du huit cadettes, remporte une brillante victoire qui permet à l'Aquitaine de remporter la coupe de France des cadettes.
    A Cazaubon, aux Tests Nationaux, Dominique Cologni remporte, pour la quatrième fois consécutive, le skiff seniors féminin toutes catégories. 
    A Mâcon, au mois de juillet suivant, Dominique Cologni offre un nouveau titre de champion de France en skiff seniors féminin toutes catégories, à l'Aviron et Sauveteurs Réolais. 

1983 - Aux championnats d'Aquitaine, à Cazaubon, Corinne Chastres s'attribue une très belle 2° place en skiff junior féminin derrière Origoni (Mimizan) et s'ouvre les portes des championnats de France à Mâcon. 
Ce même jour, le double seniors Eric Debès et Jean-Michel Mascotto devient champion d'Aquitaine (w.o.) et est ainsi qualifié pour les championnats de France à Mantes-la-Jolie. 


Bureau 1983 de l'Aviron et Sauveteurs Réolais 

Présidents d'honneur : M. Jean-Pierre ASTORGIS, maire de La Réole, 
M. Jean PAULY, conseiller général, M. Pierre LAGORCE, député. 
Président actif : M. Jean LARROZE
Vice-présidents : M. Claude ACHILLI, M. Elian CRAMPES, M. Sante MARCUZZI.
Secrétaire : Mi. Daniel CAPDEVILLE. 
Secrétaire adjointe : Mme Marie-Henriette GILLET.
Trésorier : M. Michel HELIAS. 
Trésorier adjoint : M. Rolland DULIN
Membres du bureau : Mlle Dominique COLOGNI, MM. Philippe ANDRE, Francis BAZATS, René CAPDEVILLE, Yves CHASTRES, Ernest COLOGNI, Eric DEBES, Gérard LAFAYE, Hervé LAROCHE, Jean-Louis MASCOTTO, Jean-Michel MASCOTTO. Jean François MAUROS, Michel PISTRIN, Gilbert RUI, Jean Paul TEYSSANDIER
Commission entraînement : MM. Gérard LAFAYE, Sante MARCUZZI, Jean-Louis et Jean-Michel MASCOTTO, Daniel CAPDEVILLE, Mlle Dominique COLOGNI. 
Commission sportive : MM. Sante MARCUZZI, Jean-Louis et Jean-Michel MASCOTTO, Daniel CAPDEVILLE, Gérard LAFAYE. 
Commission matériel : MM. Eric DEBES, Hervé LAROCHE, Yves CHASTRES.
Commission vétéran-loisir : MM. Jean-François MAUROS, Claude ACHILLI, Sante MARCUZZI, Elian CRAMPES. 
Responsables bâtiment : MM. Elian CRAMPES, Eric DEBES
Arbitre du club : M. Philippe ANDRE
Délégué à la Ligue : M. Jean-Louis MASCOTTO. 
Commission médicale : Dr Jean-Paul TEYSSANDIER.

 Les présidents de 1883 à 1983 

1883 - 1892 : M. Edmond TOURNIE (Société des Régates Réolaises); 

1892 - 1895 : M. Léony ROUX (Emulation Nautique Réolaise); 

1895 - 1897 : M. Alcide IZARD (Société Nautique des Sauveteurs Réolais); 

1897 (fév.) : M. Léony ROUX (E.N. Réolaise et Sauveteurs Réolais); 

1897 (juin) : M. le Comte Raoul de MALET-ROQUEFORT (Société Régates Réolaises) ; 

1897 (nov.) : M. Léo DESAMERICQ, avocat (E.N. Réolaise et Sauveteurs Réolais); 

1899 - 1905 : M. P.-A. GRILLON, négociant (E.N. Réolaise) ; 

1905 - 1908 : M. BOURGADE, juge (Aviron et Sauveteurs Réolais); 

1908 - 1911 : M. P. AUZARY

1912 - 1920 : M. E. BECQUET

1921 - 1932 : M. Emile BERNARD, pharmacien au Rouergue ; 

1932 - 1936 : M. Albert COUTHEILLAS

1936 - 1968 : M. Raymond GRILLON (plus de trente ans au service de l'Aviron et Sauveteurs Réolais)

1968 - 1970 : M. Jean LARROZE

1970 - 1972 : M. Jean-Luc BAZIADOLY

1973 - 1983 : M. Jean LARROZE... 


Nos internationaux

Aldo Marascalchi

Conrad Marascalchi

Alex Maïni

Hughes Bienvenu

Sante Marcuzzy                 J.O. Melbourne 1956

Claude Achilli                    J.O. Rome 1960    

Dominique Cologni

Josy Bregal


Josy Bregal à l'origine de la section féminine 

Elle a créé, avec son père, la section féminine d'aviron, en été 1965. Elle débuta en yole, aux côtés d'Annie Guiral, Betty Bénédé, Claude Terrible, Yvette Grangeneuve, Michèle. Roques, Cathy Brégal (sa sœur), Michèle Capdeville, et d'autres encore.
Très vite elle les motiva pour les embarquer en outriggers tandis qu'elle faisait ses débuts en skiff.
En 1968 arrivèrent Dominique Cologni et Henriette Mascotto. Elle a su les guider et leur donner une bonne base. Deux ans plus tard, Dominique obtenait son premier titre de championne de France junior. C'est aussi en 1968 qu'elle connu sa première sélection de barreuse internationale. Elle fut finaliste en quatre de couple aux internationaux de France (à Enghien), d'Allemagne (à Berlin), de Hollande (à Amsterdam), finaliste aux championnats d'Europe, médaille de bronze aux championnats de France. En 1969, elle était à la barre du quatre juniors de l'Aviron et Sauveteurs Réolais, médaille d'argent à Vichy. 

Après une éclipse de quelques années (pour cause de maternité) on la retrouve en 1976, à la barre de l'équipe de France : médaille d'argent aux internationaux de France (à Vichy), 4€ aux internationaux d'Allemagne (à Duisbourg), médaille de bronze aux internationaux de Suisse (à Lucerne). En 1977, elle est finaliste aux internationaux d'Allemagne (à Manheim). de Tchécoslovaquie (à Prague). Pendant ce temps elle passa ses diplômes d'entraîneur (1er et 29 degrés). Elle contribua en grande partie aux succès de nos rameurs, de 1968 à 1976. L'aviron lui a beaucoup apporté mais elle s'y est donnée à fond.


Dominique Cologni


PALMARÈS NATIONAL 

1970 : Championne de France en skiff juniors à Marseille 

1971 : 1re aux Critériums Nationaux seniors à Vichy, en skiff 

1972 : 1re aux Critériums Nationaux seniors à Mâcon, en skiff 

1974 : Championne de France toutes catégories en quatre barré à Tours 

1976 : Championne de France toutes catégories en deux sans barreur à Vichy 

1976 : 1re aux Championnats Internationaux de France à Vichy, en quatre barré

1979 : Remporte les Tests Nationaux en skiff, à Cazaubon 

1979 : 1re aux Championnats Internationaux de France à Vichy, en quatre barré 

1980 : Remporte les Tests Nationaux en skiff, à Cazaubon 

1981 : Remporte les Tests Nationaux en skiff, à Cazaubon 

1981 : Championne de France toutes catégories en skiff, à Mâcon 

1982 : Remporte les Tests Nationaux en skiff, à Cazaubon 

1982 : Championne de France toutes catégories en skiff à Mâcon 


PALMARÈS INTERNATIONAL 

1971 : 4° au match France-Allemagne à Hanovre en skiff 

1972 : 6° au match triangulaire à Amsterdam en quatre de couple barré 

1972 : 4°aux Championnats d'Europe à Brandenbourg en quatre barré 

1973 : 1° au match triangulaire à Vichy en quatre barré 

1973 : 6° aux Championnats d'Europe à Moscou en quatre barré 

1974 : 1° au match triangulaire à Munich en quatre barré 

1974 : 1° aux Championnats Internationaux d'Allemagne à Duisbourg, quatre barré 

1974 : 4° aux Championnats du Monde à Lucerne en quatre barré 

1975 · 5° au match triangulaire à Amsterdam en quatre barré 

1975 : 9° aux Championnats du Monde à Nottingham en huit barré 

1977 : 8° aux Championnats du Monde à Amsterdam en deux sans barreur 

1977 : 2° à la Coupe d'Europe à Tours en deux sans barreur 

1979 : 8° aux Championnats du Monde à Bled en deux sans barreur 

1981 : 7° aux Championnats du Monde à Munich en skiff 

1982 · 6° aux Championnats du Monde à Lucerne en quatre de couple barré 


Dominique écrit s avec Philippe Vallet un livre sur l'aviron, édité par Bornemann, en 1989


Dominique nous a quitté à 58 ans en avril 2011

Le mot du Président (1983)

Jean LARROZE 

Cent ans : cette période signifie un grand âge pour les individus, rien de tel pour les sociétés ou l'Histoire. La tradition et la mémoire de deux ou trois générations comblent aisément cette petite tranche de la faible part de la chronique locale que clôture le centenaire de l'Aviron et Sauveteurs Réolais. 

Dans la dernière partie du siècle dernier, le trafic portuaire et fluvial est alors assez important dans notre cité pour que les habitants soient naturellement portés vers toutes les activités - travail ou loisirs - qu'offre la Garonne. Née sans doute du spectacle des luttes et défis qui opposaient les mariniers et pêcheurs d'aloses, l'idée de former une société d'aviron à La Réole était confortée par l'apparition d'embarcations plus aptes à la compétition. 

L'historique du club relaté par ailleurs, il est bon de considérer l'aspect cyclique de l'aviron : tous les ans, on retrouve le complexe entraînement, régates, championnats. Comme toujours en pareil cas, les résultats sont aussi liés au recrutement ; sport ingrat quant à sa préparation et son apprentissage, il confronte presque immédiatement le jeune rameur aux pratiquants du plus haut niveau ; les résultats n'en sont que plus enrichissants pour les rameurs, et les initiés peuvent apprécier toutes les facettes de cette discipline sportive. 

Attaché et adapté à cette rude école, fier de son passé et heureux de compter parmi ses membres des rameurs qui ont figuré ou font encore partie de l'élite de l'aviron français, l'Aviron et Sauveteurs Réolais entame avec confiance son deuxième siècle d'existence. Son président, épaulé par des amis fidèles, dynamiques et talentueux, remercie ici tous ceux qui, par leur appui, leurs conseils et leur contribution, ont fait de l'Aviron à La Réole ce qu'il est aujourd'hui et ce qu'il sera demain. 

Jean LARROZE 


Films de Pierre Tomas concernant l'aviron :

Confiés à Sante Marcuzzi  par Pierre Tomas, et après le décès de Sante, sa femme Pierrette Marcuzzi me les a confiés afin de les numériser.
Grace à VP2R les films ont été numérisés :

5 bobines 9,5 mm d'environ 20mn chacunes

1- Utilité du tank dans une société d'aviron. Entraînements et régates
2- Entraînement et régates, débuts volley féminin, divers souvenirs
3- Championnats de Guyenne à Trémolat
4- Diverses régates et compétitions
5- Championnat de France d'aviron-Trémolat-Couleur



 




sommaire-tous-les-articles Derrière Pierre Laville, peintre majeur du XX° siècle à La Réole, beaucoup d'amateurs ont profité de la beaut...


Derrière Pierre Laville, peintre majeur du XX° siècle à La Réole, beaucoup d'amateurs ont profité de la beauté de notre cité millénaire pour la reproduire sur toile.
Parmi eux, Francis Carretey occupe une place toute particulière.

Cliquez dans le tableau pour l'ouvrir plein écran
Le Marché sur les quais de La Réole
Le marché sur les quais (101x66 cm) 17/07/1974
(Collection privée)

Extrait 1 : le stand de Kiki Cots et sa mère (Kiki fait essayer une veste à un client

Extrait 2 :  Le stand de Michel Cots. Qui sont les transporteurs de volailles ?

Extrait 3Le fond du marché, des passantes sur le pont et des tentes au camping

Date du tableau : inscrit au verso

Né en 1922, Francis Carretey a été apprenti coiffeur chez Raoul Dubois, rue Armand Caduc.

Francis apprenti coiffeur chez Dubois

Je ne sais pas quand il a peint son premier tableau.

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La Foire de la Toussaint (peint du 23-07-1973_20-10-1973)
Propriété de Elisabeth Scherrer 
                  Extrait 1                           Extrait 2                                 Extrait 3

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La Procession de Pentecôte (110 x 84) (Pas de date au verso)
Propriété Mairie de La Réole

Ci-dessous en lien des extraits en gros plan du tableau :

    
Le petit marché (huile sur toile 78x48 cm) 


La veillée (58x47cm)

Les vendanges chez les amis (81x 69 cm)










En 1983, une exposition Francis Carretey est organisée dans les couloirs de l'abbaye :

Pour voir le catalogue cliquez ici ou dans l'image


En 1987, pour le 1000° anniversaire de la création de La Réole, il obtient le Prix de la Ville


Roger Boussinot, maire de Pondaurat, écrivain et cinéaste, admirait l'œuvre de Francis Carretey


Francis Carretey avait son salon de coiffure au 15, rue du Martouret, à 200m de son domicile, situé rue Saint Nicolas entre la place Saint Michet et la place du Martouret. 


Daniel Arrouays, dont la grand mère habitait au Martouret, était coiffé par Francis Carretey : un chevalet avec un tableau en cours restait dans la pièce, on peut imaginer le coiffeur lâchant les ciseaux pour les pinceaux entre deux clients !
Marc Arrouays, son père, lui a raconté avoir été envoyé au STO en 1943 en même temps que Francis Carretey.

Anonyme :Son salon de coiffure était effectivement tout petit, avec une porte et une seule fenêtre.
J'y ai perdu mes premières bouclettes vers 3 ans et y suis allé jusqu'à mon départ de La Réole après le bac.
Francis boitait et en souffrait.
Mon père disait qu'ils étaient cousin mais j'ignore par quelle lignée précise.
J'en garde bien évidemment un souvenir tendre.
Son salon était un mélange de peinture et de matériels de coiffure.
Une autre époque, coupe uniquement au ciseau, désinfection du matériel à la flamme et la fameuse eau de Cologne.
C'était un homme d'une tendresse discrète, son sourire l'illustrait bien


Francis Carretey est décédé en 1993.

Les peintres à La Réole au 20e siècle et 21e siècle (Michel Balans)

Pierre Laville/           Jean Laville/       Pierre Laban        Pierro Merlin 

Guy Ribéra             P. Descouens       Marcel Gimenez    M. Balans 

Françis Carretey     André Malaroche   M. Chapuis         Yannick Ducot  

Jacques Thomas     J.P. Bouscaru       Mme Durand        Cécile Pierson  

Edith Gorren         Stéphane Getas      Carole Bielicki       J.P. Pendanx 





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Tous les articles du blog : ici


En 1978, le journal "Elle" lance une grande enquête sur les femmes en France.

Pour la Gironde c'est Michèle Perrein qui en est la rédactrice 


ELLES EN FRANCE 


Raconter par la voix d'une romancière les Françaises, leurs soucis, leurs rêves, ce qui est drôle et irritant dans leur vie quotidienne et, surtout, ce qui a changé profondément dans leur sensibilité et leur manière de vivre: tel est le but que nous nous proposons dans les six semaines à venir.

Aujourd'hui voici Michèle Perrein avec les femmes de la Gironde. Des femmes qu'elle connaît bien, elle qui est née à La Réole, elle dont la famille habite la région depuis 300 ans.

Devenue parisienne, elle n'a pas voulu corriger son accent et elle retourne souvent au pays. Parce qu'elle se sent sur ces lieux des instincts de propriétaire, parce qu'elle en aime le haut degré de civilisation. Michèle Perrein, qui s'est passionnée pour la cause des femmes (son prochain livre « Entre chienne et louve» sort le 1er février 1978 chez Grasset) a été bouleversée par l'importance des changements qu'elle a rencontrés. C'est ce qu'elle a voulu

vous transmettre.



LA GIRONDE


par Michèle Perrein, Photos Henri Elwing


Il n'est pas facile de parler de ce qu'on aime. Même pas ce qu'on aime, ce qu'on a dans le sang et qui est pire Dans mon sang il y a une Gironde, une Guyenne, une Gascogne et quelquefois je ne sais plus mois même où ça s'arrête ni comment ça s'appelle.  Ça prend sa source où prend sa source la Garonne et ça se jette en large estuaire dans Océan.

Jusqu'à l'Océan qui est à moi, jusqu'aux forêts de pins landais.

 Dans ce que j'appelle mon pays le suis comme un navigateur et comme un propriétaire terrien, je barre et j'arpente.

 Je surveille la couleur des vignes, j'aime les nuances noires, violettes, rousses ou roses de la terre nue, je respire l'odeur du tabac suspendu, je regarde monter l'orage, je souffre si les longs toits de tuile romaine se gondolent. J'admire la blondeur des pierres.

 Le régisseur mental de la propriété c'est moi. Les petites routes que je connais m'appartiennent mais celles que je découvre deviennent mes nouveaux trésors. Je ne me lasse pas d'être de "là" de me sentir filles de l'inondation et du feu, ces fléaux qui habitent mes souvenirs d'enfance et dont personne ne peut me dissocier.


Quelque chose a changé


Mais "là" où est-ce ? Je suis faite de triangles de plus en plus petits inscrits dans un plus grand triangle. Le plus petit a pour centre La Réole où je suis née. Il pousse une pointe nord-est dans l'Entre-Deux-Mers par l'abbaye de Saint-Ferme, file vers l'ouest jusqu'à Sauternes, descend sud ouest à la cathédrale, la place à arceaux de Bazas, attrape Meilhan, Couthures et ses aloses, à l'est. 

"Là" est mon plus petit pays, celui que j'inspecte le plus jalousement.

 Personne encore n'y construit de centrale nucléaire (comme à Braud-et-Saint-Louis) mais déjà des immeubles modernes éclatants de blancheur crayeuse sont venus défigurer des sites, offenser la beauté de la pierre, cette pierre que Mlle Maymeudon, antiquaire qui a fui  Paris puis Cannes pour venir s'installer espère faire davantage aimer et restaurer. L'autoroute nous écornera bientôt mais nous délivrera peut-être de la folle circutation des poids lourds sur la nationale 113.

 Au fil de l'eau, sur le canal latéral à la Garonne, glissent les péniches, des écluses s'ouvrent et se ferment au rythme d'autrefois et les maisons fragiles d'éclusiers sont ombragées par des platanes centenaires et royaux.

 J'ai vu des vaches poussées, pour rentrer à l'étable par une 2 CV au pas qui collait à leur croupe et sur l'aérodrome des avions grands comme des sauterelles se sont mis à proliférer mais personne ne vole plus jamais comme Marcel Doret sous le pont suspendu


Ça change. Quelque chose a changé. 

A côté de la grande tradition - et la grande tradition reste le vin même si des Américains, des Allemands se sont appropriés certains grands crus - à côté du long village de Morizès au bord du Dropt où des tuiliers travaillent encore à l'ancienne, cuisant de leurs mains les carreaux roses et blonds de Gironde je pense aux David, oncle et neveu, voisins et ennemis. mais artisans précieux se vit toute une mutation mentale. Oui, le goût du vin, le sens du vin demeure notre don essentiel et nous parons notre boutonnière même si nous ne sommes pas vignerons des Saint-Emilion, des Saint-Estèphe-du-Médoc -mon royaume contre une bouteille de sauternes-parce que nous avons besoin de conserver en nous ce que nous sommes, des vieux civilisés, des amateurs de cuisine, des romanesques, des médisants parce que la médisance est imagina- tion comme l'est notre capacité flemmarde de regarder couler le fleuve afin d'y saisir ce que nous allons devenir.

- Pourquoi dans votre roman - Le Buveur de Garonne-, m'a demandé d'un ton inquisiteur un jeune professeur, les femmes. ont-elles toutes de la personnalité ?


Les femmes existent


Je n'ai pas su répondre, pourtant c'est vrai que, dans mon pays, les femmes existent. Sous beaucoup d'histoires que l'on m'a racontées, j'ai trouvé des mères et des mères terribles. Mais quoi, avant moi, François Mauriac, le maître de Malagar, ne l'avait-il pas dit ?

Si sa Thérèse Desqueyroux n'avait pas été prototype, comment expliquer que toute la Gironde se soit reconnue dans cette presque criminelle ? Or, empoisonneuse, elle n'a tenté de l'être que parce que la pression de la société. à son époque, était telle qu'une personnalité féminine n'arrivait pas à s'exprimer et parfois explosait. Chez d'autres femmes, dans l'avant-guerre de Mauriac, le commandement s'exprimait. Seulement, il ne s'exprimait qu'avec l'âge mûr et la propriété. Cette femme dont je parle, c'est celle qui s'appelle en gascon la dauna - (prononcer daoune), c'est la maitresse. Maîtresse de la terre, maîtresse de l'argent, maîtresse de la tradition, maîtresse de la maison. Autrefois la force comprimée des femmes n'arrivait au jour qu'assez tard, avec le pouvoir.


Eh bien, il en existe encore des "daunas", mais les filles ne se laissant plus faire, elles sévissent de moins en moins. Si les filles ne se laissent plus grignoter par les mères, elles n'auront plus besoin d'attendre l'âge des daunas - pour exprimer à leur tour une personnalité, et cette personnalité ne sera plus négative. A qui est-ce que je pense, est-ce à Suzanne, est-ce à Hélène ou à ces sages élèves du lycée de La Réole qui suivent les cours d'occitan?

Elles étaient dix dans la classe de M. Laliman, assises sur les tables, et l'heure de gascon est passée comme cinq minutes intenses tant paraissait profonde en ces filles de quinze ans la recherche de leurs propres racines. C'est une démarche à laquelle on ne pense pas à Paris mais essayer d'extirper de soi les mots qui y sont enfouis, qui ont été occultés depuis la propre enfance des pères, des mères et parfois des grands-pères, est un premier travail de reconquête. Savoir de quels mots on est faite, de quelle poésie, où sont ses sources, est le premier pas en avant, celui à partir duquel on pourra tenter tous les autres.


La liberté par l'expression


Mais Suzanne, mais Hélène ? Ni Suzanne ni Hélène n'ont éclairci leur vie par ce retour aux sources, pourtant Suzanne et Hélène aussi sont significatives d'une modification. féminine bien qu'il puisse paraître saugrenu que je les compare dans la mesure où Suzanne pourrait être largement la mère d'Hélène qui a vingt-trois ans. Si je les compare, c'est parce qu'elles sont des filles, restant dans leur conscient et subconscient gravement liées à des mères. La mère de Suzanne a quatre-vingt-dix ans maintenant, elle fut l'exemple le plus éclatant de la dauna qui, et sans le savoir, a tout fait pour que sa fille n'arrive pas a construire sa vie. Suzanne s'est mariée quatre fois, a eu trois enfants mais, à travers les avatars de sa vie, elle s'est accrochée à un seul élan stable : la peinture. Ses dessins d'abord, ses toiles qu'on peut dire de plus en plus figuratives ont été non pas la bouée à laquelle on s'accroche mais l'identité de Suzanne. Une identité chèrement payée qui demeure et qu'on respire, apaisée, dans la maison en forme de navire dominant à Meilhan le point où Garonne et canal se frôlent. Hélène parle aussi de sa mère, parle de son père. On la sent partagée entre un désir d'imiter le père fort, de comprendre la mère douce. Douce ou cachée ?

- Ma mère ne m'a jamais rien confié.

Hélène, elle, parle et c'est par la parole, sans doute, qu'en effet la liberté viendra aux femmes. Par l'expression. Parce qu'Hélène aurait aimé que sa mère lui parlât d'elle pour comprendre peut-être la vie, elle a osé ce qu'on n'ose guère en province, elle a voulu revendiquer au grand jour une sexualité libre. A dix-huit ans, elle est partie avec sa petite valise, non comme on partait de mon temps c'est-à-dire loin, elle est partie près. Elle est partie comme on dit "j'existe". avec ses goûts, ses sentiments, son indifférence au mariage, ses rêves de travail. Quand on connaît le pays dont je parle, sa capacité de vous coincer dans la réprobation, on ne peut que constater le courage d'Hélène, son petit panache. Prendre des risques lorsqu'on est une femme, ce n'est pas si banal. Mais les filles jeunes n'ont pas fini de m'étonner. Françoise - la sensible, la réfléchie Françoise, qui a vingt et un ans, qui est licenciée de philosophie, qui a aussi choisi sa vie bien qu'elle hésite encore entre sa nature contemplative et sa nature active, qui n'est pas attirée par le mariage, m'a dit ce que j'ai mis quinze ans à comprendre pour mon compte, qu'il ne faut pas, dans un couple, prendre l'autre pour le sauveur permanent, le régulateur, c'est-à-dire à la limite le dépotoir. Cette existence brusque et si claire de l'autre en tant qu'autre dans l'esprit d'une fille de cet âge m'a, je l'avoue, comblée, je ne croyais pas qu'elles en étaient déjà là. L'amour n'est plus la panacée, l'amour n'est plus compensation, l'amour va pouvoir être amour.


Et Maritchu? Avec son prénom basque, Maritchu n'est pas Basque et elle a la trentaine. Comme les femmes qui précèdent, elle s'est confiée à moi si simplement que j'ai le souci de ne pas la trahir. Elle travaille et ce qu'elle entreprend lui réussit. Elle est homosexuelle depuis qu'à vingt ans elle a eu la révélation brusque que son corps aimait les femmes et non les hommes. Elle vit ses goûts avec simplicité, sans ostentation, dans une ville où, il n'y a pas une génération, le seul homosexuel repéré était contraint d'aller vivre ses amours à la grande ville. Est-ce la province qui a changé ? Est-ce que ce sont les mœurs ? Est-ce que ce sont les pulsions et les goûts? Pulsions et goûts ont toujours existé mais autrefois on les barrait. Parce que Maritchu a su vivre simplement sa nature, elle a su l'imposer et cela lui a semblé facile.

Pour être ensemble


Il y a donc rupture aujourd'hui avec l'image conventionnelle de la femme. Déjà l'accueil que j'ai reçu, la confiance que l'on m'a faite étaient signés. Où était donc passée cette fameuse rivalité, cette jalousie des femmes entre elles? Je ne l'ai pas rencontrée. Je ne l'ai pas rencontrée par exemple à Gironde-sur-Dropt, où des femmes. actives mais sans profession se sont groupées. Pourquoi ? Pour être ensemble. Pour faire trois kilomètres de marche à pied le matin, pour bridger, pour enseigner le catéchisme aux enfants, pour visiter les monuments de la région qui pullulent, pour lire et discuter des livres lus. Dirais-je leurs noms? Impossible de les citer tous. 

Elles s'appellent Mme Comblat, Mme Rual, Mme Bienvenu, Mme Dubroca, Mme Monguay.... Chacune mériterait un article entier dans cette histoire qui est à suivre. Parmi le groupe de Gironde, se trouve - étonnement - une Vietnamienne. Chuc-Dung Dang Tran a trente-sept ans, elle en paraît vingt-huit. D'Hanoi, où elle est née, à la Gironde, le périple est long mais il recoupe très exactement mon propos. Si elle est partie du Viêtnam, c'est bien pour ne vivre que sa propre identité puisqu'elle refusait de se laisser marier de manière traditionnelle avec le premier inconnu présenté par la famille. Étudiante à Paris, elle travaille trop, tombe très vite malade, est expédiée en Savoie où elle rencontre un jeune Vietnamien qu'elle aimera et avec lequel elle s'est mariée. L'histoire de ce mariage est une longue bataille épistolaire qu'elle a menée contre sa famille catholique très pratiquante et de gauche qui ne voulait pas du fiancé parce qu'il descendait d'un mandarin honni. 

L'histoire de Roméo et Juliette, c'est la leur, moins la mort. Le couple Dang Tran a maintenant des enfants et il a choisi de vivre dans le Sud-Ouest parce que, petite fille, Ohuc-Dung en avait entendu parler comme d'un lieu idyllique, ensoleillé. L'est-ce ? Elle ne se plaint pas. Elle est contente d'avoir été bien accueillie à Gironde où comme disent ces femmes 

: - Quand le dimanche arrive, nous ne réclamons plus à nos maris de nous sortir ! Nous sommes aussi fatiguées qu'eux !


Une femme en mutation


L'accueil fait à Mme Dang Tran signifie-t-il que la Gironde n'est pas raciste ? Il y a de ça. Les régions de Garonne, depuis des siècles, ont vu un tel brassage de Celtes, de Romains, d'Ibères, d'Anglais et plus récemment d'immigrés italiens et espagnols, que l'étranger ne choque pas. Il est phagocyté.             Phagocytée ainsi la championne d'aviron qu'est Dominique Cologni. Elle a vingt-cinq ans, elle est blonde comme les Italiens d'Udine dont elle descend. Ses parents sont arrivés avant la guerre de 39, avec les métayers potentiels d'alors. Dans un an, elle sera professeur d'éducation physique. Calme, douce, énergique, elle considère qu'elle a tenté de faire de sa vie le maximum de ce qui lui était possible aujourd'hui, souhaite cependant trouver une respiration plus large que celle d'un banal chauvinisme. Dominique manifestement, elle aussi, est une femme en mutation, consciente d'être.

En ai-je rencontré qui ne le soient pas ? Non, mais j'ai rencontré des femmes qui n'ont pas conscience de leur modification intérieure bien qu'elles vivent comme elles n'auraient pu le faire il y a vingt ans. Celles- là n'ont pas eu à attendre l'âge des "daunas” ni le veuvage ou l'argent pour se lancer dans l'entreprise. Comme elles n'ont pas eu à ronger leur frein pour exprimer leur énergie, elles n'auront pas non plus à faire payer cette énergie à l'entourage.

 Venue de Paris, c'est dans ce groupe qu'on trouve Mme Régaud. En quatre ans, elle a mis sur pied une fabrique de vêtements de poupée. Installée à Pondaurat dans une ancienne laiterie, sa société emploie plusieurs ouvrières et marche remarquablement, alors que rien ne prédestinait à ce métier.

            Mme Régaud qui, avec son mari. dirigeait auparavant un cours privé à Paris. Dans le même groupe, je place Simone Barrau, coiffeuse à Bazas. Partie de rien du tout, simple apprentie sans capitaux, à force d'avoir le goût de faire, elle a créé un vrai salon, le gère en professionnelle au fait de tout. A ce groupe encore, j'associerais Luce Douence dont le mari est médecin et maire de Castets-en-Dorthe.

Elle s’est lancée dans la culture des fraisiers Gorella - qui sur un hectare ornent comme un parterre vert sa très belle maison dominant la plaine - et elle projette une plantation de noyers le long du canal qui se jette, là, dans la Garonne.

 Denise Fazembat, pour sa part, parce qu'elle a constaté que les revenus de sa famille avaient été engloutis une année par la sécheresse - le troupeau de vaches avait énormément souffert - et l'année suivante par l'inondation du Dropt - cette fois, c'était le maïs qui ne s'en était pas relevé - s'est lancée, à côté de l'élevage des volailles à rôtir (22 000 pintades, 9000 dindes), dans le gavage des canards, ce qui était jusqu'alors une spécialité landaise.

Puis, avec d'autres femmes agricultrices et décidées, elle est en train de créer à Auros une coopérative, de manière à ce que l'éviscération des bêtes, la cuisine, les conserves soient faites en un lieu précis. sous une marque précise, et que la diffusion s'effectue facilement.


Défendre toute forme de vie


Toutes ces femmes, je peux le garantir, n'habitaient pas mon enfance. Si, à la campagne, elles travaillaient comme des bêtes de somme, jamais on n'aurait pu imaginer

que les filles acquerraient ce sens de l'organisation, cette imagination dans le goût de vaincre. Et c'est sans doute à cause de cette modification du comportement puisqu'il ne s'agit à mon sens que de la montée de ce qui se camouflait autrefois que de plus en plus de femmes sont élues maires de leurs villages.

            A Camiran par exemple où Mme Bortot, le maire, est entourée de quatre conseillères municipales, de quatre conseillers et assistée d'une irremplaçable secrétaire de mairie, Mme Cuvillers, on peut dire que ça bouge.

- Mais comment se fait-il qu'il n'y ait pas eu plus d'hommes élus ?

- Les hommes n'ont pas le temps.

Peut-on croire qu'ils n'aient pas ou plus le temps de faire ce qu'ils faisaient ? Ou bien se sont-ils aperçus que les femmes, malgré leurs propres et multiples occupations, étaient prêtes à prendre la relève ? Depuis que Mme Bortot se débat à la mairie, l'école a été organisée avec les deux villages voisins de Loubens et Bagas, le car de ramassage fait ses navettes, les classes fonctionnent partout, la question des associations de chasse est posée, celle de l'enlèvement du "bourrier" (1) aussi et on se casse la tête pour trouver la manière de retenir les jeunes couples au pays ou de les y attirer. On cherche des idées pour inventer la vie.

- Surtout, surtout, dit Mme Pauly, maire de Saint-Sève venue en voisine, ne jamais accepter de rattacher les villages à la grande ville voisine (La Réole, 5 000 habitants). Ça, ils l'ont fait autour de Marmande et ils en meurent.

Les deux grands mots sont lâchés la vie et la mort. J'ai eu l'impression pendant tout ce reportage que, de nouveau mais autrement, c'était pour défendre une forme de vie que se mobilisaient les femmes. Plus seulement pour la mise au monde mais pour la défense de qui a été mis au monde, y compris elles. Contre la mort, elles se revendiquent dans leur originalité et leurs goûts, pour éviter la fin du couple elles ont compris qu'il fallait exister à part entière, contre la ruine imposée par les fléaux naturels celles qui ont du caractère se débattent, contre le sommeil des villages les femmes paient de leur personne.

-  Pendant des années on a été paumées. 

-  Je voulais m'occuper des débiles profonds

-  Ma crise d'adolescence, je l'ai faite à des vingt ans.

-  On cherchait on ne savait pas quoi.

Bernadette et Michel Bruneau, qui se renvoient la balle dans la cuisine où ils ont seulement gratté la pierre d'une belle cheminée, ont vingt-huit et vingt-neuf ans. Je les ai rencontrés dans la plaine de Barie, lieu-dit Maucousinat (mal cuisiné), où ils sont devenus cultivateurs-maraîchers après une longue quête d'eux-mêmes.  Bernadette berce sur ses genoux Antoine leur fils qui a deux ans - Lévinia et Suzy ont cinq et trois ans - , Michel tranquillement gratte une carotte énorme, coupe la citrouille pour la soupe avec un grand couteau.


Une réussite en couple


Dans le Réolais, j'ai une tendresse spéciale pour cette plaine de Barie dont on ne montre la photographie en double page, dans les grands magazines, qu'en cas d'inondation catastrophique. De nombreuses fermes portent encore à leur premier étage la marque jamais dépassée de la montée de l'eau en 1930. Cette plaine enfermée dans deux grandes boucles de Garonne, aucun consortium américain, aucun seigneur allemand ne la convoitent.


Elle ne vaut pas un prix astronomique à l'hectare, ne donne aucun grand cru - mais un vin groseillé que j'aime - et c'est cette terre légère qui s'effrite au toucher en grains fins, terre riche de l'alluvion des catastrophes, que cultivent Michel et Bernadette.


Pourquoi est-ce que je parle d'eux ? Parce qu'on est bien chez eux et avec eux.

Qu'on aime les voir dans toutes leurs activités, les entendre parler. Que Bernadette cueille des choux de Bruxelles ou ramasse des salades, que Michel engrange son maïs dans le silo ou baigne les radis noirs et rouges, les poireaux pour le marché du lendemain sur les quais de La Réole, il se dégage d'eux une telle entente, on sent avec tant de force combien leur recherche a été sincère qu'on ne peut plus s'en aller ou du moins qu'on revient. Leur démarche personnelle les a conduits à pratiquer l'agriculture biologique comme on choisit de vivre proprement et on ne peut s'étonner qu'ils ne veuillent souiller ni la terre ni l'air, n'utilisent que des matières naturelles à la place des engrais chimiques puisqu'ils n'ont pu vivre entre eux et ne peuvent vivre avec les autres que dans un rapport sain. 

Vu de loin, un tel rapport pourrait paraître gentil et utopique s'il n'existait réellement, si l'on n'éprouvait violemment que les Bruneau sont une réussite intérieure et si l'on ne constatait en outre que leurs produits - tous les produits! - sont magnifiques. Il est vrai que Michel et Bernadette ne sont pas seulement rivés à leur terre, ils vivent leur temps.

Le soir où Bernadette bûchait avec des amis écologistes la question nucléaire parce qu'une réunion municipale devait avoir lieu sur le sujet, Michel se dépêchait d'aller chanter dans la chorale à laquelle il appartient. 


Avec eux, tout se fait harmonieusement, dans le respect spontané de l'autre, et si je vous parle insistante de cet homme, de cette femme, c'est parce qu'ils sont plus qu'une mutation, une petite révolution. Je n'ai jamais rencontré une femme - envie de dire une jeune fille - aussi libre dans sa parole, son jugement que Bernadette. Je n'ai jamais rencontré un homme - un garçon - moins petit chef, moins misogyne, plus rayonnant que Michel, Si, selon Aragon, la femme est l'avenir de l'homme, Bernadette l'est, mais Michel, parmi les hommes, est un cadeau inattendu.  

      M.P.


Michèle Perrein a obtenu le Grand Prix du Roman des Lectrices de ELLE en 1971 pour "La Chineuse" et le Prix des Libraires en 1974 pour "Le Buveur de Garonne"



Quelques scans des pages du journal Elle

  

 




 
Le photographe de cet article était Henri Elwing, né en 1925, qui a photographié toutes les stars de l'époque. Cliquez ici

Nané et Michel Bruneau ont récupéré des diapositives que j'ai numérisées, si d'autres personnes dans cet article ont reçu des diapositives de Henri Elwing, je peux numériser leurs photos.


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