"Je me souviens". Le livre de Georges Perec en 1978 pourrait être la devise de ce blog.
Des souvenirs numérotés, brefs, et qui parlent à toute une génération.
Je vous propose une version un peu plus longue avec possibilité de compléments si vous avez envie de rajouter des détails. J'attends vos souvenirs... réolais bien sûr.
Sommaire :
1 - Gendarmes en prison
2 - La Télévision arrive au Mirail
3 - Vaccinodrome Réolais en 1950
4 - Incendie maison Vinemey un soir d'août dans les années 1950
5 - Ils ont marché sur la Lune
6 - Matinée théâtrale à Saint Jean Bosco
7 - Les guirlandes du Rouergue
8 - Conduite légèrement accompagnée
9 - Débuts journalistiques
10 - Les mains de Louis Roche
11 - Les demoiselles du téléphone
12 - L'imprimerie à La Réole
13 - Le secours national 1940
13 - Le Secours National à la Réole en 1940
La guerre amène la mise en place à La Réole d’une antenne locale de l’organisme national “le Secours National”. Logé dans une ancienne usine de chaussures, rue des Menuts.
Taxe de 2F pour le Secours sur timbre à 80F |
Dirigée par une assistante sociale, Jeanne Gaubert, avec un concierge M. Korf, un alsacien réfugié, de grande taille. Cet entrepôt abrite du matériel de secours.
Des châlits, des couvertures, des masques-à-gaz, des conserves de nourriture de première nécessité, du matériel de santé, Croix Rouge, etc. Il disparaît en 1944.
C’est aussi un lieu de propagande du gouvernement de Vichy. Les photos de Pétain s’étalent sur les murs.
Sur le plan national, de nos jours, la Protection Civile joue le même rôle.
Après plusieurs destinations ce bâtiment abrite aujourd’hui l’antenne de l’IDDAC*, avec un matériel scénographique de prêt.
Michel Balans
* Iddac (Institut Départemental de Développement Artistique et Culturel), agence culturelle du Département de la Gironde.
12 - L'imprimerie à La Réole (Michel Balans)
Presse typographique Heidelberg - Format colombier- 0,60 x 0,80 |
Je me souviens de l'imprimerie rue Camille Braylens.
Mon père dirigeait cet atelier moderne de 1936 à 1944. Il avait appris le métier à l'Imprimerie FAYAUT, 18, rue Armand Caduc, avec Maurice et sa fille Marguerite. En même temps il avait appris le métier de relieur et de papetier.
J'ai grandi dans le bruit des machines et l'odeur de l'encre. Il y avait une nouveauté, rare à l'époque ; une linotype qui fabriquait des caractères en plomb. Plus faciles à manier, plus rapide, pour concevoir les colonnes d'un journal.
Un clavier, type machine-à-écrire permettait la rédaction et la composition.
Un petit four électrique maintenait du plomb en fusion. Chaque ligne sortait de la machine.. La rotative Heidelberg grand format imprimait le journal et ... affiches des bals de l'époque.
Deux presses à pédale et à moteur servaient pour les travaux courants.
Il y avait trois ouvriers. Henry Maumy, le principal, l'apprenti Pierrot Barbillat et un autre occasionnel.
Le vendredi était un jour d'effervescence avec la mise sous bande et l'expédition du journal aux abonnés de la région.
Presse typographique à pédale puis à moteur |
La place permettait l'installation de nombreuses casses typographiques de caractères, anciens et modernes, en bois et en plomb. Un comité de rédaction se réunissait dans le bureau chaque semaine pour préparer le numéro suivant.
Ce comité se composait de René Bourillon, Jean Counilh, Choisnet, Roux, Tracou, Fournier.
A La Réole Il y avait deux autres journaux chaque semaine.
Ce journal, la Tribune Républicaine, qui professait de idées de droite disparaît en 1944.
Les dirigeants, sauf mon père, seront inquiétés, condamnés à la perte de leurs droits civiques. Le matériel du journal est vendu.
Nous déménageons de notre logement qui était au-dessus de l'imprimerie avec un grand jardin. Nous habitons maintenant au 18, rue Armand Caduc. Le matériel d'imprimerie va dans la première cave. Je ferais une année d'apprentissage avant de partir à Bordeaux.
Finalement mes parents vendent l'imprimerie et le commerce qui sera loué à
M. Sanfourche pour devenir magasin de chaussures.
Casse typographique |
Ma mère travaille à la Mairie de La Réole. Mon père, devient employé, chaque semaine, travaille dans des imprimeries de labeur à Bordeaux jusqu'à une année avant la retraite. Il travaille chez H. Maumy son ancien ouvrier, aujourd'hui patron d'une grande imprimerie, successeur de Beylard.
Sa fille, Catherine Aristéguy, continuera à porter le flambeau.
L'autre imprimerie, Vigouroux, dirigée par sa fille Josette Vigouroux Gimenez continuera le journal, le Réolais jusqu'en 1999 (total 56 ans).
Florence Mothes le rachète pour le vendre par la suite ?
En 2021 il n'y a plus qu'une imprimerie à La Réole (à Frimont).
Le graphisme, le design, la communication, la reproduction, l'ordinateur ont bouleversé de fond en comble ce métier d'imprimerie.
Il demeure réservé à une élite cultivée, rare et riche.
Le livre relié est cher. Les journaux sont sur internet. Le papier est menacé.
Les emballages de la grande distribution avalent les forêts.
11 - Les demoiselles du téléphone (Suzy Labadens)
Bien avant le smartphone et jusque vers 1970, le téléphone n'était pas automatique. Il fallait contacter un opérateur, qui souvent était une opératrice (ou standardiste).
En composant le 0 sur son téléphone on était en contact avec l'opératrice qui vous connectait manuellement via une fiche avec votre interlocuteur.
Les numéros de téléphone avaient juste 3 chiffres : pour téléphoner au lycée on demandait à l'opératrice le 15, pour la gendarmerie le 46 et le notaire Me Gravier avait le numéro 3 ! Qui avait le numéro 1 ? réponse ci dessous (merci Christo)
10 - Les mains de Louis (Michel Balans)
Je me souviens de Louis Roche (1914-2001), un musicien artisan réolais. Cordonnier, pianiste, organiste, accordéoniste, bassiste, violoniste, artiste touche-à-tout, il a enseigné, fait chanter, fait danser la jeunesse de sa contrée pendant des lustres. Très jeune il a appris l’orgue du titulaire aveugle Claude Marchat sur l'instrument de tribune Stoltz de l’église puis sur l’orgue de chœur Commaille.
J’ai filmé Louis, surnommé ”Schubert” à deux reprises. Seul à la console de l’orgue de l’église St-Pierre en 1977 où il est resté soixante-dix ans et en figurant un artisan dans le court-métrage sur St-Abbon – Régulamore.
Lors de mes dix ans il m’a accompagné au piano dans mes solis sur la scène du Centre St-Jean Bosco. Dans la chorale paroissiale j’ai chanté sous sa direction.
Il m’a enseigné quelques rudiments de piano sans déclencher une passion pour la lecture musicale. Ma trop grande facilité à jouer d’oreille et à improviser m’ont découragé du solfège.
Le dimanche sitôt la messe de 10h terminée il partait vers d’autres musiques.
Il jouait surtout de l’accordéon musette. Il «faisait les bals» du canton.
Il a reçu la médaille du diocèse et celle de la ville de La Réole.
Sa santé à la fin de sa vie a fait construire une cabine en verre au-dessus de la console d’une laideur remarquable pour le protéger du froid !
Une cabine abribus néo-gothique. En 2000, j’ai réussi à la faire enlever. Elle n’avait plus de raison d’être. Ses partitions sont parties dans un camion à la déchetterie...
Son élève et suppléante, Mlle Dupuy, a quitté la ville. Avec le projet « retour du Micot » une page s’est tournée. Une autre vie musicale résonne sous les voûtes de St-Pierre.
Lous Réoulès danse toujours avec un autre accordéoniste.
Louis Roche, violon en main, embarquant pour la procession de l'Ascension, derrière Thérèse Nadeau présidente de Lous Réoulès et devant Colette de SaintDenis Cliquer ici pour voir l'extrait en entier (2") |
En 2021, Ville d’Art et d’Histoire la ville célèbre les mains du Patrimoine.
Louis aurait pu y figurer grâce aussi à l’organe indispensable : son oreille.
Nous, à deux mains, pouvons encore l’applaudir. Côté musique sous les voûtes Vox Cantoris assure la relève vocale.
9 - Débuts journalistiques (Michel Laville)
En 1952, j'avais 13 ans et j'étais déjà un fidèle supporter de La Réole XIII.
Un jour, M. Lapeyre qui était dirigeant du club et aussi secrétaire de mairie, m'a demandé si j'aimerais faire des compte rendus de matches pour la presse locale.
J'acceptais avec enthousiasme. A l'époque, La Réole jouait en division fédérale avec, en particulier, les équipes de Facture et, surtout, Lavardac qui était devenu une sorte d'ennemi héréditaire.
Je n'ai été censuré qu'une fois, pour avoir décrit avec précision le coup de poing magistral qu'un pilier de mêlée réolais (il travaillait chez Larroze) avait asséné à son vis à vis de la première ligne. Parmi les joueurs de l'époque, je me souviens de Gimenez, Lamaison, Bouilleau, pour les trois quarts, Hausséguy, grand troisième ligne, et Cazaban demi de mêlée du genre feu follet qui venait de Grignols.
Un jour, une équipe de l'Aude est venue à La Réole et le journal local n'ayant pas de correspondant m'a demandé d'assurer le reportage, et surtout de le communiquer le soir même par téléphone. Je suis donc allé dans la cabine du café du Turon ; pour envoyer mon reportage en PCV.
Mes souvenirs s'arrêtent à la finale de 1953 que nous avons jouée et perdue à Tonneins contre Lavardac, et son maitre à jouer, l'implacable Bareteau.
Le retour dans le car des supporters fut plutôt maussade ...
En 1955, j'avais 16 ans, mes parents ont acheté chez Couteilhas une onze chevaux Citroën de couleur noire, avec la roue de secours incorporée au coffre.
Mon père n'aimait pas conduire et rapidement, je suis devenu le chauffeur de la famille dans ce qu'on appelait déjà la conduite accompagnée (Hum hum, la conduite accompagnée n'existe officiellement que depuis 1987 !! NDLR.).
Nous sommes allés en particulier à Salies de Béarn, où mes jeunes frères faisaient une cure. La cure avait lieu le matin, et l'après midi était consacrée à des ballades ; nous sommes beaucoup allés à Sauveterre de Béarn, mais aussi à Saint Jean de Luz avec le cousin Alphonse Saint Guily, que nous avions retrouvé à l'occasion. Avec cette voiture, nous sommes allés jusqu'à Lons le Saunier en 1958, pour le baptême de mon neveu Olivier, aujourd'hui disparu. Cette voiture a péri (et j'aurai pu périr avec elle) un soir d'octobre 59 : je rentrai de Bordeaux, où je venais de passer un examen, et pour ramener un copain à Sauveterre, nous étions passés par la rive droite. En arrivant à Camiran, je me suis endormi au volant, et après un demi tonneau, je me suis retrouvé assis dans les gravillons sur le bord droit de la route, cependant que la voiture gisait sur le toit du côté gauche. Le choc avait entrainé la chute d'un poteau électrique, d'où une panne de courant chez un paysan qui était en train d'accrocher son tabac dans son séchoir. Le brave homme, comprenant ma détresse, m'a finalement ramené chez moi à 3 heures du matin où je suis arrivé assez penaud...
7- Les guirlandes du Rouergue
(Alain Lamaison et Martine Alis-Richard)Cette année encore la fête du Rouergue n'aura pas lieu...
Je me souviens, dans les années 60, pour les fêtes du Rouergue, avoir fabriqué
les guirlandes qui décoraient les rues.
On se retrouvait dans le garage de chez Duzan à côté du café de Mme Doux, route d'Auros. Je me rappelle des ficelles en sisal (qui servaient pour suspendre les manoques de tabac dans les séchoirs noirs disséminés dans la campagne ?)
Ensuite la colle à papier était préparés dans des boîtes de conserves ... Sur ces ficelles on collait des rectangles de papier (avec un côté triangulaire) de différentes couleurs qui venaient de chez Maumy.
Il y avait là tous les enfants du quartier. Ensuite les grands installaient les guirlandes entre deux poteaux ou accrochées aux murs depuis la Madone (limite Fontet) jusqu'en face de chez Crampes, la dernière ferme du Rouergue.
Quelques guirlandes étaient accrochées aux câbles du pont suspendu.
(Popaul Sauzet était le spécialiste des montées sur les câbles jusqu'au haut du pont et retour par l'autre série de câbles)
Aucun souvenir de la récupération !! Laissait-on les guirlandes de dégrader ?
6 - Matinée théâtrale à Saint Jean Bosco (Michel Balans)
"Je me souviens" ...à la vue d’un programme que m’adresse Alain Lamaison, titré :
Phalange réolaise
Grand Concert
le dimanche 14 avril 1920, à 15h.
Salle du patronage. 5, 3, 2 francs.
J’y vois des noms de pièces, avec distributions, des titres de films, des noms de participants.Il est imprimé chez Fayaut (par Marius Balans, sans doute ?).
Mon père joue du tambour à la Batterie fanfare avec Raymond Cartier.
Je ne connais pas l’auteur de la première pièce : Le Poulet, de Guillot de Saix.(Auteur dramatique, parisien, critique théâtral). Les acteurs sont Ciré, Roux, Pujol, Genet. S’agit-il de Jacquot Roux ? d’André Pujol ? De François Genet ? Certains jouent également au football-association .
Le chanteur Espérandieu est sans doute le futur grand-père de Philippe Saujeon. On le retrouve dans la pièce de Courteline : “Un client sérieux”.
Scène de tribunal avec ? Payou, Rapin ( Pierre ? ), ? Hamon, Henri Dubourdieu, son frère, Louis Dubourdieu, Jean Lanoire, André Pujol et ? Couture.
La curiosité de cette matinée est la composition du programme, le mélange de pièces de théâtre et de projection de films. Les deux films sont dans le genre burlesque américain,
Le thème du deuxième film, l’Aventurier, sera repris par Marcel Lherbier en 1934.
Le programme est introduit par la Batterie-Fanfare. La Phalange réolaise présente ainsi ses activités masculines. Pas de nom de responsable. C’est le curé Maurice Larue qui est curé-archiprêtre avec l’abbé Commaney, vicaire. Qui dirige ? Est-ce au petit bonheur ?
L’accompagnement musical du chanteur est-il Louis Roche ? Il joue déjà de l’orgue avec son professeur aveugle Claude Marchat.
A un autre moment les jeunes filles de la paroisse avec leur groupe « les Enfants de Marie » font du théâtre avec un metteur-en-scène professionnel à la retraite, Jean Harlet (1), résidant avec sa femme à Fontet. Ma future mère Madeleine Penelle joue la comédie avec Geneviève Giresse, Rose Cocut, etc.
La scène sera mieux équipée techniquement en 1946 avec l’abbé Grenié.
A mon tour, en 1946-47 je chante et joue la comédie dans des opérettes écrites par les parents d’André Grenié, sur des musiques populaires. ”Le Prince Colibri” sur l’air de Compère Guillerie, par exemple.
Je chante en duo avec Jean Rapin ou en solo: “Oh ! Nuit“ de Rameau, ou « le chant du prisonnier ». Michel Vidal chante ; Pierre Cazalas chante. Il joue dans les films, 9,5m/m, de Doudou Molinaro.
(1) Monsieur Jean Harley (avec un y) son nom d'artiste, nom de famille : Louis Saujeon, (2 juillet 1885 à Pessac, mourut paisiblement à Fontet le 9 Avril 1961). il se disait "Poète en sabots"; oncle de Philippe Saujeon, mari d'Eugénie Laurence Champmas dite Ena Harley-Information Anne Laborde
5 - Ils ont marché sur la Lune (Alain Lamaison)
Le 20 juillet 1969, l'aéro-club Réolais organisait un grand meeting aérien dont la touche finale devait être un saut en parachute en nocturne. Pierre Berson, gérant l'entreprise de travail aérien Les Visiteurs du Ciel, basée à l'aéro-club, m'a proposé de l'accompagner pour ramener la voiture à la Réole.
C'est Michel Le Collen qui pilotait son Cessna 172 et je pris place dans l'avion dont une porte était enlevée pour permettre le saut.
1960, le pilote pianote sur toute la gamme des appareils photographiques : couleur, noir et blanc ou cartographie, dans son Cessna 172, aux couleurs de notre journal. PHOTO M. LE COLLEN © Crédit photo : Michel Le Collen |
Nous avons traversé le hall de l'aéroport de Mérignac, Pierre équipé en parachutiste au milieu des passager attendant leur vol.
Décollage sur la grande piste, vol de nuit, disparition du parachutiste dans le noir au dessus de l'aérodrome la Réole-Floudès, avion Mérignac, voiture La Réole.
A 4h du matin nous étions un petit groupe à l'aéro-club, en train de regarder Neil Amstrong faire le premier pas sur la Lune ; je me souviens m'être gavé d'esquimos Miko car le congélateur était tombé en panne... Wikipedia :
Eagle atterrit à 20 h 17 min 40 s UTC le dimanche 20 juillet 1969,
Neil Armstrong effectue le premier pas sur la Lune le lundi 21 juillet 1969 à 2 h 56 min 20 s UTC (3 h 56 min 20 s heure française).
Pendant que Neil restait bloqué dans sa boîte de conserve, j'avais eu le temps de faire tout cela et lui a dû surement attendre une bonne semaine pour manger un Esquimo.
4 - Incendie maison Vinemey un soir d'août dans les années 1950 (Jean Marc Patient)
Je me souviens de cet incendie assez proche de chez ma grand-mère Thérèse Beylard chez laquelle nous passions nos vacances avec ma famille. Je ne peux préciser l'année.... je suppose dans le milieu des années 1950 (entre 1954 et 1957, je dirai) un soir d'été, où tout le monde dans les rues faisaient la veillée, chacun amenant sa chaise..... les enfants (dont j'étais) en profitant pour s'amuser sans trop s'éloigner.... Rarement la sirène venait troubler la relative quiétude de la ville, parfois un seul coup (feu de cheminée), plus souvent 2 coups (incendie en campagne) et rarement 4 coups (incendie en ville)
Il devait être aux alentours de 21h-22h (attention à l'heure de l'époque, soit l' heure d'hiver de maintenant) et il faisait déjà nuit.
Les cuves de la Gare |
Elle avait une coupelle en émail et en forme de haricot dans laquelle se trouvaient des plumes métalliques.
Ouf c'est terminé, on retournait se rhabiller à sa place ; je n'ai jamais vu l'un d'entre nous tomber dans les pommes.
Nous étions soulagés quant on la voyait partir en remontant dans sa 2CV Citroën.
2 - La Télévision arrive au Mirail (Jean Marc Patient)
Je me souviens de l'expérience du fils Coutheillas qui avait réussi à capter la télévision à partir de l'émetteur de Bourges. L'antenne était installée au point haut du Mirail à côté d'une ferme et la difficulté de captation faisait que la qualité des émissions reçues était pour le moins incertaine, compte tenu de la distance entre l'émetteur de Neuvy les 2 clochers et La Réole (360 km à vol d'oiseau contre 155 km entre La Réole et le Pic du Midi). Il faut donc saluer cet exploit du fils Coutheillas surtout avec les matériels de l'époque et les moyens à sa disposition !...
19/05/56 = Bourges (Neuvy les 2 clochers)
14/09/57 = Pic du Midi
Décembre /57 = Bordeaux-Bouliac
Il est possible que ce soit l'année suivante en juillet-août 1957 juste avant la mise en service de l'émetteur du Pic du Midi, mais je penche plutôt pour 1956..
1 - Gendarmes en prison (Michèle Lyzée épouse Chevillot)
Mon père René Lyzée venait d’être muté de la Réunion à la gendarmerie de La Réole. La rigueur de l’hiver 1956 a fait que les canalisations d’eau de la gendarmerie ont été gelées. Nous avons emménagé pendant les travaux dans l'ancienne prison … J’ai en mémoire une grande pièce à droite en rentrant qui nous servait de chambre, mes parents avaient tendu des draps entre murs pour créer 2 espaces et avoir un peu d’intimité … Je faisais du vélo dans le hall qui donnait accès aux geôles… qui étaient fermées… Nous arrivions de La Réunion et n’avions pas d’équipement pour la neige… C’est dans les bottes de ma mère que je déambulais ...les chaussettes de mon père permettaient de les adapter à ma pointure. Nous étions la seule famille logée à la prison..
Mme Lyzée devant la prison |
Commentaires de Yves Vallier J'ai bien connu Michelle Lyzée lorsqu'elle est arrivée à la gendarmerie de La Réole. Michelle est arrivée l'année du terrible hiver avec 1 mètre de neige dans les rues, les canalisations d'eaux avaient gelées et les pompiers passaient tous les matins pour nous livrer de l'eau, nos parents faisaient la queue avec des bassines et des bidons de fortune, il n'y avait pas de bidons en plastique comme aujourd'hui. Il n'y avait pas d'isolation sur les tuyaux d'eau à cette époque. Au printemps 1956 il y a eu la réorganisation de tout l'intérieur des appartements de la Gendarmerie, les travaux ont été réalisés par la jeune entreprise Grigoletto. Dans la caserne il y a avait 10 familles à cette époque, parmi les enfants que nous étions il y avait plus de filles que de garçons. Annie et Mady Lalanne, Mireille Broux, Françoise Ménard, Christiane Vaillier, Michelle Lyzée, Michelle Fradon, Chantal Niaussat etc... et notre voisine Michelle Meynier. Pour les garçons, Yves Vaillier, Alain Mille, Raymond Vaillier, et notre voisin Jean-François Meynier, Christian Meynier. Nous faisions du vélo avec les enfants de la gendarmerie autour de la place Albert Rigoulet et dans le couloir de la sous-préfecture qui était notre lieux de jeux préféré à cette époque. Puis en quelques années, les parents ont été mutés déménagé de la caserne et la vie à fait que nous ne nous sommes plus revus.
Merci pour ce rappel des "temps anciens". Je lis que vous citez Jean COUNILH qui était mon beau-père que nous avons, avec mes enfants, beaucoup aimé. Quant à lui, il les chérissait. Pourriez-vous me parler de lui lorsqu'il était à LA REOLE. Je vous remercie beaucoup. Monique COUNILH
RépondreSupprimercontactez moi et je vous mettrais en contact avec Michel Balans qui l'a connu alain.lamaison@gmail.com
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