entre Marmande et La Réole ?
Un règlement intérieur définit la sécurité assurée par les bateaux de pompiers qui sillonnent les flots tout au long de la manifestation pour intervenir rapidement le cas échéant et s'appellera "Les Radofolies Marmande-La Réole" sur une distance de 25 kilomètres. Les radeaux ne doivent pas avancer avec des moteurs mais seulement avec la force humaine, des rames, moulins à aube, bicyclettes, voiles etc... propulsions inventées par les radélistes. Il est décidé que cette manifestation se déroulerait chaque dernier dimanche du mois d'août.
Il y a déjà 30 ans
Déroulement d’une journée
A 8h00, le pont de Marmande est le point de départ de la manifestation dans le sens du courant de la Garonne vers La Réole. |
L’ Armada s’élance sur les flots...
Déjà, dès le départ, l’affrontement des radélistes s’active, il y en a eu pendant toute la journée...
sur le terrain de camping de Meilhan sur Garonne.
sur les berges et les quais de La Réole
au gymnase Colette Besson de La Réole, pour finaliser dans la joie, ces Radofolies.
La Procession sur l’eau
C'est une de nos traditions les plus vénérables; celle en tous cas à laquelle les Réolais tiennent le plus.
L'origine en est très lointaine. On a voulu y voir une survivance de joutes païennes, mais il est plus probable que c'est une suite des Rogations, et que les Bénédictins l'ont instituée : après avoir demandé au Ciel de protéger les travailleurs de la terre et de leur donner d'abondantes récoltes on Le priait d'accorder bonne pêche à ceux qui vivaient du fleuve.
Il ne faut pas oublier que les Bénédictins donnaient à ferme chaque année les pêcheries de la Garonne, et le contrat stipulait que la première alose (coulac), la première lamproie et le premier esturgeon le premier saumon de l'année devaient être remis au Prieur.
Pour la première fois en 1611 le registre de la Jurade mentionne la procession dans un rapport où il est dit que "de tous temps et ensienneté la jeunesse de ceste ville a coustume de courrir la pourcession quy se faict sur la rivière le jour de l'Ascension, une troupe est conduicte par ung chef appelé le Prinse, l'autre par ung cappiteyne menant des arquebuziers".
Remarquons, en passant, que, déjà, la manifestation avait un caractère "folklorique" autant que religieux.
Avant la Révolution, la procession sortait de l'église St Pierre où les jurats, les chanoines de St Michel, les Jacobins et les Cordeliers s'étaient joints aux Bénédictins.
Elle était précédée de la croix d'or de ces derniers. Après le débarquement, on montait la côte de Castelgaillard pour aller faire une station à la croix de la Porte de Gironde, dite croix des Squirs (1) ; on rentrait ensuite au monastère où les moines devaient donner un repas aux jurats, servis par les valets de ville en livrée.
Les Bénédictins se refusant chaque année à servir ce repas, sous des prétextes divers, ou n'offrant aux magistrats municipaux que des "plats dignes à peine de crocheteurs", ce fut une source de procès qui ne cessèrent qu'à la Révolution.
A une époque plus rapprochée de nous, le clergé, les autorités civiles et militaires et les habitants partaient de l'église paroissiale à l'issue de la grand messe, descendaient la Grand Rue et la Rue Ste Colombe, faisaient un arrêt à la croix du Port (2), puis s'embarquaient dans un bateau appelé "Poste", décoré de guirlandes et de drapeaux .
Après avoir fait neuf tours sur la rivière, au son du fifre et du tambour, et mêlé au chant des cantiques les notes allègres de "Jean de la Réoule" jouées par le fifre, la procession débarquait devant les Quat' Sos et se réformait.
L'après-midi était alors souvent largement entamée ! On remontait la Côte de Pirly pour rentrer à l¹église en chantant le Te Deum.
Jadis la même procession se faisait dans quelques communes voisines, riveraines de la Garonne, Bourdelles et Ste Bazeille par exemple. Mais c'est seulement à La Réole que la tradition s'est perpétuée presque sans interruption jusqu'à nos jours.
Jean-Pierre LUC
1) elle existe encore au pied de la Côte de Frimont, en face de "Bagatelle". Il y avait là autrefois un cimetière.
2) c'est la croix des quais. Trop près de la route, elle a été déplacée et réédifiée à l'emplacement actuel en 1938.
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