Nouveau champion de France de Première division
-2 Juin 1957
LA RÉOLE XIII voit des efforts méritoires et un bel esprit justement récompensés Comment La Réole XIII est devenu champion de France
DIMANCHE matin, à 10 heures, quelques voitures emportant les équipiers réolais partaient, sans grand bruit, vers Salles où M. Dumeste avait choisi un restaurant bien tranquille et aux abords ombragés pour que l'équipe puisse manger de bonne heure à l'abri de tout énervement et se reposer avant la partie capitale qui allait se disputer.
A 15h30 exactement, l'arbitre sifflait le début de cette finale du championnat de France, devant un nombreux et bruyant public, parmi lesquels s'agitaient des fanions et des drapeaux rouge et blanc..
La partie commença sur un rythme rapide. le jeu assez égal durant les dix premières minutes: Tonneins marquait un but sur coup franc, presque aussitôt Lahy répliquait par un essai entre les poteaux, qu'il transformait lui-même. Le centre Paga, de Tonneins, se blessait tout seul et disparaissait du champ de jeu. Tonneins réussissait encore un coup franc, mais deux minutes après, sur une percée de Canerot, Lacoste marquait de nouveau à la vingt-huitième minute, l'arrière de Tonneins coup franc: à réussissait un nouveau la trentième minute, l'ailier Moliner déborda et marqua un essai que Lahy transforma: à la trente-troisième minute, coup franc réussi par Lahy.
On sentait déjà les avants tonneinquais fléchir sous les rushes de Canerot, Mouline et Lacoste : la balle sortait pour La Réole et chaque attaque des canaris était dangereuse,
C'est pourtant-Tonneins qui marquera un. essai en coin juste avant le repos.
Dès la deuxième minute de la seconde mi-temps, Tonneins en trombe, marque un autre essai le score était alors de 17 pour La Réole, 10 pour Tonneins.
Il fallut attendre dix minutes pour voir un magnifique essai de Dutour puis, à la seizième minute, un autre essai de Ch. Lacoste.sur interception dans les vingt-deux réolais.
Cet essai marqua le glas des espoirs des supporters et joueurs tonneinquais, les avants n'opposaient que peu de résistance aux entreprises des puissants canaris et la vitesse, la volonté, la réussite
vingtième minute, essai en force de Canerot ; vingt-huitième minute, essai de Mouline; trentième minute, essai de Lahy.
"La Réole ralentit alors un peu et Tonneins réussit un un essai qui n'est pas transformé.
Ce n'est que le chant du cygne pour Tonneins, qui paraît être sur les boulets ; à la trente-sixième minute. Dutour marque un essai personnel et récidive encore à la trente-huitième minute. Juste avant le coup de sifflet final, Gratien traverse au petit trot la défense adverse, pointe entre les poteaux et transforme lui-même.
Le score est de 33 à 13.
Les joueurs réolais se précipitent vers leur coach Abribat et lui font taire un tour d'honneur en le portant en triomphe.
La joie que l'on devine est dans le camp réolais et les très nombreux supporters de notre équipe, ainsi que la plupart du public, ovationnent les vainqueurs. Puis les joueurs rentrèrent aux vestiaires, et il faut souligner que cette victoire fut accueillie par tous, supporters et joueurs, avec la plus grande joie, mais aussi avec une grande dignité.
A La Réole, tous sont à féliciter. Le meilleur des vingt-six acteurs fut Cazaban, suivi de près par Dutour et Canerot, qui fit un travail extraordinaire; Lahy fut très, très très bien ; Mouline et Lacoste, très surveillés, furent un danger permanent pour l'adversaire.
Tous les autres furent excellents : Labat, Ch. Lacoste, Moliner, Battles, Carrère. Gratien et le capitaine Lamouliat qui commanda son équipe, et se montra dangereux en attaque et sûr en défense
L'arbitre, M. Jammeau, fut impartial et dirigea ce match avec autorité, décision et compétence. Après la partie,M. Mathieu, adjoint au maire, prononça un aimable discours auquel répondit M. Darmalllac, président du mouvement amateur de la FF.J. XIII. qui félicita les deux équipes finalistes et leva verre à la prospérité du jeu à XIII
Qu'il nous soit permis de remercier et de féliciter celui qui a une grande part dans cette victoire complète.
Si, en effet, samedi, Carrere et Labat boitaient et ne savaient pas s'ils pourraient jouer cette finale, M. Salinas, masseur et soigneur de Bordeaux XIII. sollicité les s'emploie à remettre en état éclopés.
Le jour de la finale, dès le matin il soigna ceux des équipiers réolais qui pensaient avoir besoin de ses soins. Avant le match, il massa les joueurs et à la mi temps, tous eurent recours à sa compétence.
Il fit tout cela avec un chic, un désintéressement auquel tous les joueurs et dirigeants réolais furent sensibles.
M. Salinas a bien mérité de La Réole XIII.
Jeudi 6 juin, les champions seront reçus à 19 heures, à l'hôtel de ville, où un vin d'honneur leur sera offert,
Ce sera la fête des champions de France.